Voici votre chronique 60 secondes PRATIQUE – Mieux vivre l’expatriation animée par Fatima Medjoubi-Ter.
ÉPISODE #2
L’Expatriation : Paradis ou enfer ?
Devenir expat ça fait rêver, mais est-ce si simple ?
Une mobilité au Canada, à Barcelone, à Dubaï, ou aux Etats-Unis… Beaucoup en rêve, surtout quand t’as la moitié des français qui cherchent désespérément un moyen d’échapper aux grèves, à l’inflation et aux menaces de coupures d’électricité Mais au moment de sauter le pas, le doute peut s’installer, et la plupart des gens restent chez eux. Et pour cause : sur l’échelle du stress, le déménagement est l’événement le plus stressant après la mort ! Alors t’imagines un déménagement international ?!
Oui, mais c’est connu, les expats ont des avantages qui relativisent les tensions… un statut social privilégié, des avantages en nature comme une maison, une aide-ménagère, des billets d’avion en business class, et de meilleures perspectives de carrière. C’est vrai… je ne vais pas te mentir, surtout si c’est l’employeur qui couvre les frais. Sauf que le paradis, même à Los Angeles, a parfois un goût d’enfer, mais personne n’en parle par honte ou par pudeur : comment se plaindre de vivre une « vie de rêve à L.A. » alors que la famille et les copains, grelottent par – 3° dans leur salon parisien et peinent à prendre un RER à l’heure ?
Si l’expatriation est une expérience riche et épanouissante à bien des égards, c’est également une source de stress pour de nombreux expats car cela demande une grande capacité d’adaptation. L’agilité, on connait !
Voici quelques-uns des facteurs de stress les plus fréquents quand on vit à l’étranger :
• le choc culturel et la perte des repères ;
• le mal du pays ;
• l’éloignement des amis et de la famille ;
• les démarches d’installation assez fastidieuses (déménagement, emménagement, formalités d’immigration, recherche de logement, d’école…) ;
• un nouveau poste à hautes responsabilités dans un cadre multiculturel ;
• l’isolement social ;
• la perte d’emploi pour le conjoint qui suit…
Les répercussions du stress lié à la vie à l’étranger sur l’équilibre familiale, et sur la santé physique et psychique sont nombreuses.
Voici une petite mise en bouche juste pour le fun : troubles du sommeil, irritabilité, fatigue nerveuse, douleurs musculaires, constipation… si, si quand t’es expat t’as du mal à faire caca ! Et les réjouissances ne s’arrêtent pas là. Il y a aussi le burn-out, la dépression et l’alcoolisme, tout ça pour finir par divorcer une fois sur deux !
Ah, ben j’aime autant te dire que ça calme les velléités des explorateurs du dimanche, hein !
Pour certaines personnes, le revers d’une expatriation peut aller jusqu’à s’apparenter à un « choc traumatique » équivalent à celui que vit un immigré fuyant son pays en quête d’un avenir meilleur.
Alors comment savoir si tu es armé pour devenir EXPAT, et ne pas faire de ton paradis un enfer ?
C’est très simple, il suffit d’observer tes comportements : si tu râles tout le temps, si tu souffres d’une épouvantable déprime, si tu as l’impression que le malheur t’étreint sans raison, ou encore si tu as l’habitude de répéter ce genre de phrases : « On ne change pas ; J’ai toujours fait comme ça ; Pourquoi faire autrement ? » … C’est très clair : tu n’es pas le meilleur candidat à l’expatriation ! Ta personnalité « frenchie, ingrate et psychorigide » freinera ton épanouissement à l’étranger, et causera du souci aux autres. A commencer par ton employeur qui ne prendra pas la meilleure décision en pariant sur toi ou à tes parents qui financeront tes études et ton style de vie très coûteux.
Dans ce cas, pas de panique : tu peux toujours rester vivre en France, à condition que tu sois prêt à être heureux dans ton propre pays, que tu sois capable de te réjouir de ce que tu as déjà. C’est-à-dire, à peu près tout
Récemment, j’ai rencontré une jeune femme originaire d’Arménie qui m’a demandé pourquoi je vivais aux Etats-Unis. Pour elle qui était une « réfugiée », c’était clair : elle fuyait un pays en guerre et pauvre. Mais pour moi qui suis française – sous-entendu qui a tout pour être heureuse et donc tout à perdre – elle ne comprenait pas…
Finalement, après réflexion, comme le dit l’écrivain et aventurier Sylvain Tesson :
« La France est peut-être bien un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer ».
Pour en savoir plus, contactez Fatima Medjoubi-Ter par email.
et visitez son site : https://jouetavie.com/