S’expatrier en Espagne : Apprenez la langue sans complexe avec Sylvia Cabello

Avez-vous déjà envisagé de vous installer dans un autre pays, mais la barrière de la langue vous a freiné ?

Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde », Gauthier Seys vous invite à découvrir comment surmonter cet obstacle en vous plongeant dans une conversation stimulante avec Sylvia Cabello. L’Espagne, destination prisée par de nombreux expatriés, offre de nombreux avantages, mais la maîtrise de la langue est essentielle pour s’y intégrer pleinement. Alors, comment apprendre l’espagnol de manière efficace et sans stress ? C’est ce que nous allons explorer ensemble.

Sylvia Cabello, l’invitée de cet épisode, est originaire de la région de Barcelone. Professeure d’espagnol, elle a fondé Profeole, une entreprise dédiée à l’enseignement de l’espagnol aux expatriés. Après avoir suivi son cœur en France, Sylvia a su transformer sa passion pour les langues en une carrière florissante. Elle partage son parcours, de sa ville natale de Sabadell à sa nouvelle vie en France, et explique comment elle a su s’adapter à une nouvelle culture tout en conservant ses racines espagnoles. Son histoire est un témoignage inspirant de résilience et d’innovation dans le domaine de l’enseignement des langues.

Dans cet épisode, Sylvia nous dévoile sa méthode d’apprentissage de l’espagnol, axée sur la pratique quotidienne et l’oralité. Contrairement aux méthodes scolaires traditionnelles, son approche encourage les apprenants à se lancer, à faire des erreurs et à apprendre de manière ludique et pratique. Elle s’adresse principalement aux futurs expatriés et à ceux qui vivent déjà en Espagne mais qui souhaitent améliorer leur niveau de langue pour mieux s’intégrer. Sylvia insiste sur l’importance de comprendre les structures de base de la langue tout en pratiquant régulièrement pour débloquer l’oral. Son objectif est de permettre à chacun de vivre pleinement son expérience d’expatriation, sans la barrière de la langue.

http://www.profeole.com

Chapitrage du podcast :
00:00:01 – Introduction et présentation de l’invitée

00:00:28 – Apprendre l’espagnol pour s’installer en Espagne
00:01:70 – La perception des langues étrangères par les Français
00:02:121 – Origines et parcours de Sylvia
00:03:187 – Découverte de la fête des Fallas à Valencia
00:04:266 – Rencontres et arrivée en France
00:06:350 – Différences culturelles entre la France et l’Espagne
00:07:419 – Création de Profeole
00:08:455 – La méthode d’apprentissage de Sylvia
00:10:571 – Importance de la pratique dans l’apprentissage des langues
00:10:637 – Séances d’information et engagement des apprenants
00:12:733 – Conclusion et mot de la fin

Transcription IA du podcast :

Et si ce podcast était le début de votre nouvelle vie en Espagne ? Bienvenue sur Français dans le Monde, le média de la mobilité internationale. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer dix minutes avec Silvia Cabello. On parle de son activité Profet au. Lait.
Dix. Minutes.
L’Espagne est le premier pays où se trouvent nos auditeurs dans le monde. Il faut dire que c’est un pays qui a pas mal d’avantages. Et si vous comptez vous y installer dans les prochaines semaines, prochains mois, il y a un petit détail à régler, c’est d’apprendre l’espagnol. Et j’ai peut-être une solution pour vous avec mon invité, Sylvia, qui est au micro de la radio des Français dans le Monde. Bonjour.
Bienvenue. Bonjour Gautier, bonjour tout le. Monde. Buenas, d’ailleurs, j’aurais dû. Dire.
Ah, buenas. Buenas. Voilà. Buenas, comme ça, c’est parfait. Hola.
Hola. On a plusieurs déclinaisons. Justement, l’idée de ce podcast, ce sera d’expliquer un peu ta méthode, comment tu vois les choses. Aujourd’hui, tu es en France. On va le raconter à nos auditeurs.
Et tu enseignes l’espagnol pour que les prochains expats puissent mieux vivre leur expatriation. L’idée, quand même, c’est d’être à l’aise avec une langue. On dit toujours que les Français sont nuls en langue. Qu’est-ce que tu penses de ça. ?
Il faut dire que les Espagnols ont l’impression que nous, on est nuls en langue aussi. Je pense, c’est pas forcément que les Français, vous êtes nuls en langue, mais c’est vrai que vous avez un niveau de perfectionnisme et d’auto-exigence que ça n’aide pas beaucoup à la chose principale pour pratiquer une langue, que c’est essayer, se tromper, peu importe, la prononciation au-debout. Alors là, c’est que les Français sont tellement perfectionnistes qu’ils ne se lâchent pas pour pratiquer notre langue. Là, oui. On va peut-être un peu décrypter ces mécanismes et trouver des solutions pour vous.
D’abord, on revient sur ton parcours. Tu es originaire de la région de Barcelone, pas très loin de la Sagrada Familia, qui est magnifique. D’ailleurs, j’ai vu qu’elle allait bientôt s’achever. La construction était. Maintenant planifiée.
Non, tu n’y crois pas ? Moi, je ne crois pas parce que je pense… Et ça, c’est mon opinion, mais je pense que finalement, le charme de la Sagrada Familia, c’est qu’elle. N’Est pas finie. Et qu’elle ne.
Le sera jamais. Mais c’est vrai qu’il y a une date. C’est vrai qu’il y a une. Date. On verra.
Donne-moi le nom de la ville où. Tu es née. Je suis née à Sabadell. C’est une ville, une petite demi-heure. De Barcelone, ville.
Tu fais tes études et tu te lances dans la vie professionnelle. Tu es prof des écoles. Le français, ce n’est pas un pays qui t’attire particulièrement. Tu n’apprends même pas le. Français à l’école.
Même pas. Même pas, non, non, j’ai repris l’anglais. Il faut dire que dans le système scolaire espagnol, il n’y a pas forcément obligatoire une deuxième langue vivante, en tout cas à mon époque. Alors du coup, moi c’était l’anglais et les Français ça ne m’avait pas plus. Attiré que ça.
Alors un jour, tu vas décider d’aller avec des amis à une grosse fête populaire à Valencia, pas très loin, tu descends un tout petit peu. Voilà, les grosses fêtes espagnoles, les Français savent faire aussi des. Grosses fêtes populaires. Comment elle s’appelle celle-ci ? C’est une fête qui s’appelle les Fallas et ça passe toujours autour de mi-mars.
Et c’est pour faire la mini-explication parce que c’est quand même une fête assez curieuse. Il y a des grosses sculptures, mais énormes, je parle de mètres et de mètres, peut-être un papier carton. Souvent il y a de l’humour, de la critique politique, de l’actualité, c’est assez sympa. C’est un musée vivant, c’est dans la rue, on peut voir, il y a différents quartiers, les quartiers exposent leurs failles, parce que c’est une statue énorme, c’est une faille. Et à la fin de la semaine, toutes les failles vont brûler.
Sauf la gagnante qui va rester un an dans la mairie de Valence. Et à part ça, il y a des. Pétards toute la journée. C’est une super. Fête.
Mais c’était sympa. C’est marrant parce que les géants en carton, on en a aussi dans le nord de la France avec les géants des Flandres et les fêtes populaires comme le carnaval de Dunkerque. Finalement, en Europe, on a tous nos traditions qui se. Ressemblent un. Peu finalement.
C’est vrai. Alors ce soir-là, un peu tard, en boîte de nuit, tu vas rencontrer un beau français. Il est originaire de Haute-Savoie. Alors toi, tu parles pas français, lui parle pas espagnol, donc vous allez parler la langue de l’amour. Et finalement, ça va bien se passer, cette histoire, puisque quelques mois plus tard, tu vas décider de le suivre en France et te voilà sans.
Parler français chez nous. Je dois dire que ce qui m’a sauvée à Valence, c’est que j’ai parlé l’anglais. Comme une vache espagnole.
En tout cas, suffisamment de mots en anglais pour pouvoir échanger. Discuter et tomber amoureuse. Alors oui, en effet, j’ai rencontré Mars 2008. Et en juillet 2009, je faisais mes valises. J’attendais les derniers jours officiels de l’année scolaire parce que j’étais prof d’école.
Je venais d’avoir mon concours, de valider ma place en tant que fonctionnaire. Alors, c’est rigolo, on passe le concours, on est fonctionnaire, et puis on quitte le pays. Pendant ce temps-là, j’ai appris le français quand même. Je ne suis pas arrivée en France. sans savoir me débrouiller quand même.
Pour moi, c’était impossible. Je suis trop bavarde. Je ne pouvais pas. Il fallait que tu puisses échanger, parler. Qu’est-ce qui va te surprendre le plus chez nous, les Français ?
Notre gastronomie ? Tu me disais peut-être des relations sociales qui sont finalement. Pour deux pays voisins très différentes. Si on me dit la première chose qui m’a surpris beaucoup, c’est que nous, en tant qu’Espagnol, on a l’idée que l’Espagne, on voit beaucoup au niveau de l’alcool. Et c’est vrai que socialement, l’alcool est supérieur.
intégré, au-delà de vous la juger. Mais c’est vrai, c’est dans la culture. Et le côté d’aller au bar, le bar c’est un point de toutes les générations, on se retrouve là-bas. Et en France, c’est vrai qu’il n’y a pas ce côté d’aller autant dans les bars, sinon c’est plutôt chez les uns, chez les autres. Mais je me suis rendu compte que les Français, ils savent faire la fête aussi.
C’est pas que les Espagnols, on le fait autrement, mais on avait comme cette idée. J’avais cette idée. Je ne dis pas tout le monde, mais peut-être que j’étais moins fêtard, et c’est vrai qu’on fait la fête peut-être différemment, mais quand même, si on veut venir en France, si on veut s’amuser, on a l’opportunité. En tout cas, c’est la première réflexion. Que j’ai eue les premières années.
Alors tu fais la fête, mais tu fais aussi prof d’espagnol pendant 7 ans. Et en 2016, tu vas décider de te mettre à ton compte. Ça va s’appeler Profeole. Le site web est disponible dans le descriptif de ce podcast. Tu t’organises notamment puisque avec ton mari, tu bouges en France, donc à proposer ton service online.
Et même avant le Covid, tu vas t’organiser dans ce sens là. Résultat, justement, quand il y a le Covid, tu vas pas mal cartonner. Ta cible, c’est parler aux futurs expats qui vont s’installer en Espagne. L’idée, c’est de ne pas apprendre comme à l’école. C’est quoi ?
C’est d’être pratique, de pouvoir. Vite dans une boutique, par exemple, échanger avec Je dirais qu’à un moment, c’est débloqué à l’oral. Et ce n’est pas que les futurs expatriés, je travaille beaucoup avec des personnes que ça fait un, deux, voire trois ans qu’elles sont en Espagne et qu’elles pensaient que j’arrive en Espagne, en trois mois je vais être bilingue parce que c’est la langue latine. « Ah, j’ai mis l’œil là à la fin, ça fera bien, avec les boissons et tout. » Finalement, ce n’est pas aussi évident que ça d’apprendre de façon autodidacte.
Il y a des personnes qui arrivent, je ne veux pas dire que non. Il y a des personnes qui arrivent, il y a des personnes qui, avec des séries de télévision, on a appris. Ça arrive, il y a des personnes qui ont besoin de l’aide. Pour ces personnes-là, ces personnes qui se considèrent nulles en langue, qu’ils n’avaient même pas pensé dans sa vie d’adulte qu’ils allaient devoir apprendre une nouvelle langue, c’est là où ma méthode est. C’est un peu.
Le reflet de ce qui m’est arrivé à moi. Oui, dans l’autre sens en fait, c’est la même chose dans l’autre sens. Et donc tu privilégies le fait de parler, une pratique quotidienne, justement avec les personnes avec qui tu travailles, il y a beaucoup d’échanges de fichiers, de fichiers son, L’idée, c’est vraiment pratiquer, pratiquer. Et surtout. Si ce n’est pas parfait, ce n’est pas grave.
L’idée, elle est là, mais avec l’estructure et la réflexion pédagogique de mon côté pour que ce soit structuré. C’est-à-dire, oui, il faut parler, mais bon, en même temps, si on n’a pas les outils pour parler, je ne dis pas que le vocabulaire, sinon les structures ou en plus le fonctionnement de la langue, on est plus vite limité. Alors c’est pour ça qu’il y a la partie un peu structure, qu’est-ce qu’on a besoin, pas tout, sinon les basiques pour pouvoir se débrouiller. La pratique, parce que l’expérience nous a dit que mémoriser les choses par cœur, comme on en fait au collège ou au lycée, c’est trop bien pour avoir une note, mais pas pour parler. Je me rappelle encore mon premier voyage à Londres, j’étais scotchée.
La moyenne qu’il y avait. En anglais avec comment. Je me suis débrouillée à l’oral, c’était très normal. Alors, c’est équilibré ça, surtout, et oser, oser parler, oser se tromper, accepter son accent. Il y a des personnes qui l’accent, ils vont l’effacer très, très vite.
Il y a des personnes qui vont l’effacer jamais. Je suis un exemple, je suis partie, je pense, pour être une personne qui jamais va effacer son accent espagnol. Et en même temps, ce n’était pas forcément l’objectif. Si j’arrive à me communiquer, à que toi, Manu, tu me comprends, j’espère que les personnes qui écoutent cette podcast aussi. Le reste, ça fait mon charme, on va dire.
C’est ça, c’est que finalement, tout ça est un outil pour communiquer. Tant qu’on se comprend, même si ce. N’Est pas à. La perfection, le message est passé. Tout à fait.
Alors comment ça se passe avec toi ? J’ai vu qu’il y avait une première séance gratuite. Si le projet de s’installer ou si on vient de s’y installer et que quand on va chercher son pain, on comprend rien du tout et. Qu’On panique un peu à ce niveau-là, on te contacte. En fait, il y a une petite…
une petite séance d’information, c’est-à-dire, j’avais soin aussi de savoir les projets de la personne. Juste avant qu’on commence l’interview, j’ai parlé que pour moi, c’est super important de savoir le pourquoi de la personne, c’est-à-dire, apprendre une langue, ce n’est pas forcément facile, ce n’est pas forcément toujours agréable. Il faut arrêter de se mentir qu’on aura la motivation tous les jours, surtout dans une vie d’adulte, on a plein de responsabilités et des choses. Alors du coup, il faut qu’il y ait quelque chose qui nous tienne vraiment, que l’engagement soit fort. Alors, les personnes qui vont s’installer, ils ont hors de question de ne pas se débrouiller dans une autre langue.
Il n’y avait pas cette option-là. Je ne voulais pas arriver à un pays où je dois aller à l’hôpital, où je voulais trouver un travail sans me débrouiller. J’ai horreur de dépendre des autres, j’ai horreur d’assister. Alors qu’être une assistée qui me traduit tout le temps avec le Google Translate ou même avec le nouveau casque d’IA qui me traduit, pour moi, c’était impossible. Il y a des personnes qui sont OK, c’est parfait.
Il y a des autres personnes qui se sont installées, ils se sont débrouillés un petit peu, mais après, ils se rendent compte qu’ils vivent une vie très superficielle. C’est-à-dire, oui, j’achète le pain, je dis bonjour à les voisins, mais finalement, j’ai vu mon vie ici, c’est un peu une pièce de théâtre, parce qu’il n’y a rien qui ne sert pas, je ne peux pas créer des vrais liens. Et au-delà qu’à niveau culturel, peut-être que ça peut être plus facile ou moins facile, ça dépend comment on est, ça dépend dans la région où on est ou dans les cercles sociaux où on. Tombe. Il.
Y a un côté linguistique, on est d’accord. Bien sûr. Oui, on sait. Oser parler, oser se tromper, oser aller vers les gens. Eh bien, oser contacter Sylvia de la part de la radio des Français dans le Monde.
Merci pour ce moment. Maintenant que tu es française, enfin tu n’es pas française encore, mais que tu vis en France, que tu as découvert nos fêtes, si tu. Devais choisir entre une. Bonne fête espagnole ou une bonne fête française ? Désolé, mais…
Espagnol. Tu m’as regardé avec un regard en disant « je vais devoir être honnête Gauthier ». Ah voilà, désolé. Bon bah écoute, on ira faire la. Fête avec toi en Espagne alors.
Au plaisir de te retrouver, à bientôt. Merci beaucoup Gauthier, au revoir. Vos podcasts sur la mobilité internationale sont sur fdlm.fr, Et sur Youtube en cherchant Français dans le Monde

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Podcast n°2613 (décembre 2025)

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