Aujourd’hui, 25 novembre, c’est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Une journée pour rappeler que chaque année, des millions de femmes subissent des agressions, des harcèlements, des abus, parfois murmurés dans l’ombre, parfois criés aux yeux du monde, mais jamais elles ne s’éteignent.
À cette occasion, intéressons-nous à deux pays où la protection légale des femmes est particulièrement avancée. En Suède, les femmes migrantes peuvent obtenir un permis de séjour basé sur le risque si elles quittent un conjoint violent. La récidive y est sévèrement sanctionnée, et les victimes disposent d’un accompagnement complet grâce à des refuges et à une ligne d’aide nationale joignable 24 heures sur 24. De plus, la loi criminalise l’achat de services sexuels, réduisant ainsi le risque d’exploitation et de traite.
Et pourtant, malgré ces protections, la Suède fait partie des pays européens ayant un des taux de violences — notamment sexuelles — les plus élevés : près de 200 cas pour 100 000 habitantes en 2023. Un paradoxe qui s’explique notamment par le fait que la Suède est un pays très inclusif et égalitaire, où les femmes se sentent davantage en sécurité pour déclarer les violences subies, contrairement à d’autres pays où les lois sont fragiles et où la peur étouffe la voix des victimes.
Passons désormais l’Atlantique pour rejoindre le Brésil, où, depuis 2006, la célèbre loi Maria da Penha structure la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle comprend l’instauration de tribunaux spéciaux et prévoit également des dispositifs de prévention ainsi que l’implantation de refuges dans les villes de plus de 60 000 habitants. Selon certaines études, elle aurait contribué à une réduction d’environ 10 % des homicides domestiques féminins dans certaines régions.
Pourtant, le Brésil reste l’un des pays les plus violents du continent. En 2023, un peu plus d’une femme a été tuée toutes les six heures. Les ordonnances de protection existent certes sur le papier, mais ne sont pas toujours mises en œuvre dans les régions rurales ou périphériques. Là-bas, les violences sont bien moins médiatisées que dans les favelas, tout aussi graves, et parfois aggravées par l’isolement et le patriarcat traditionnel.
De la rigueur suédoise aux limites brésiliennes, une chose reste claire : loi solide ou pas, les violences faites aux femmes persistent, et leur lutte demeure un combat mondial.
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