Florian Fontana, originaire de Lyon et maintenant habitant d’Occitanie, est un homme qui a su transformer ses rêves de voyages en réalité professionnelle. En 2013, il a fait ses premiers pas à l’international en partant pour New York, une ville qui ne dort jamais, pour réaliser une étude de marché dans le secteur des télécoms. Florian a découvert les particularités des affaires aux États-Unis et a dû réapprendre à faire du business dans ce pays-continent. Aujourd’hui, il est directeur export chez ES2i, une entreprise française spécialisée dans la gestion des files d’attente, et il partage son expertise sur le développement international de l’entreprise.
Au cours de cet épisode, Florian nous éclaire sur les défis de l’interculturalité dans le monde des affaires, expliquant comment ES2i a su s’adapter à des marchés aussi variés que l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Afrique et l’Asie. Il partage des anecdotes sur les différences culturelles rencontrées lors de ses voyages, soulignant l’importance de s’adapter aux coutumes locales pour réussir à l’international. Florian évoque également les opportunités de carrière chez ES2i, une entreprise en pleine expansion qui cherche à intégrer de nouveaux talents dans ses équipes internationales. Pour ceux qui rêvent de suivre ses pas, cet épisode est une véritable mine d’informations et d’inspiration.
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Francaisdanslemonde.Fr, la première plateforme multimédia d’aide à la mobilité internationale. Bienvenue sur notre podcast. Je suis Gautier Saïs et aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Florian Fontana dans le cadre de notre partenariat avec Racine Sud. Francaisdanslemonde.Fr. Le podcast à l’Occitanie.
Il n’est pas occitan d’origine quand même, notre invité Florian. Bonjour. Bonjour, Gautier. Tu es occitan d’adoption, si j’ai bien compris. Et absolument initialement lyonnais et puis j’ai voulu me rapprocher de cette belle région et je t’avoue que la mer est un excellent argument pour venir s’y installer.
C’est sûr qu’il n’y a pas beaucoup la mer à Lyon encore. Il y a des avantages quand même à Lyon, t’aimes y retrouver de temps en temps ta famille et tes origines. Oui, j’y vais souvent. J’y vais souvent et étonnamment, malgré que je sois venu dans le sud pour la chaleur, Lyon est une région à laquelle j’aime bien aller quand il fait froid. On est en pleine période pour en profiter.
Tu as eu l’occasion de vivre l’aventure de l’international grâce à une société dont on va parler dans un instant. Tu es parti en 2013 direction New York. C’était ta première grande aventure hors de France ? Oui, oui. Bon, évidemment, quand j’étais étudiant, j’avais fait deux, trois passages dans certains pays, mais pas avec une telle amplitude et surtout pas si longtemps.
New York a été un peu ma conquête à moi des États-Unis et ça a été une très belle expérience. La première année, tu, pour le boulot, voyages aux États-Unis en réalisant une étude de marché. Résultat, deux fois l’avion par semaine. Tu as découvert la grandeur du territoire américain. Oui, c’est une chose qu’on ne pense pas forcément en tant que français avant d’y aller parce qu’on considère les Etats-Unis comme un pays, ce qui est le cas.
Sauf que finalement, une fois que tu poses tes valises et que tu commences à essayer de faire du business un peu à droite à gauche, tu te rends compte que c’est un pays certes, mais à être considéré un peu comme un continent avec des particularités entre chaque état, des mentalités différentes. une couverture de territoire qui est tellement importante qu’il y a besoin de bouger. C’est plusieurs pays qui en forment un finalement. C’est exactement ça. Et pour le coup, quelles ont été tes bonnes surprises et tes mauvaises surprises en découvrant ce continent ?
Je pense, je peux me tromper, mais je pense que c’est un peu l’état général quand on arrive en tant que Français sur place. Moi, en tout cas, quand je suis arrivé, je me suis dit je vais tout déchirer. on crée la filiale, elle va exploser, c’est le rêve américain. Bon, le fait est qu’au bout de trois mois, je me suis rendu compte que je ne savais pas faire du business aux Etats-Unis. Et il a fallu en fait que je réapprenne ou que j’apprenne simplement comment faire des ventes là-bas, comment entendre les besoins clientèles, ce que je n’avais pas.
Et je l’avoue complètement. Donc, j’ai mis un peu de temps. Mais j’ai fortement apprécié le côté américain du business qui est très straight to the point, comme on dit. Donc c’est vite, vite, donne-moi tes arguments, etc. et je prends ma décision.
Mais par contre, les gens sont très ouverts. Tu as cette possibilité rapidement d’échanger avec des CEOs, avec des gens haut placés dans lesquels peut-être certains pays seraient plus délicats de passer différentes barrières. Cette envie de travailler, cette envie de réussir se sent très fortement. Et ça, c’est très appréciable. Et ça, c’est vraiment, pour le coup, le choc de l’interculturel.
On ne fonctionne pas pareil, notamment au niveau du boulot, quand on voyage dans le monde. Absolument, c’est ça. Ensuite, au bout de cette année d’études de marché sur le marché des télécoms, tu profites un peu plus de New York. Des bons souvenirs d’être un Français à New York ? Oui, c’est une ville extrêmement accueillante.
Une forte communauté de français, déjà, sur place. Donc j’ai envie de dire, de temps en temps, quand la nostalgie te prend, c’est pas trop difficile de retrouver quelqu’un du coin, on va dire, et de parler un peu de la bonne vieille France. Mais derrière, voilà, des gens accueillants, une ville qui ne dort jamais. Et donc quand tu es un peu curieux, tu ne peux que profiter. Tu rentres en France, on l’a dit, en fin 2016, et tu reprends cette place dans la boîte qui s’appelle ES2i, une boîte qui a 40 ans, une société familiale avec aujourd’hui 130 salariés.
C’est un fabricant de matériel, matériel fabriqué en France, monsieur. et de développement de logiciels avec des équipes en France aussi, mais qui se développent à l’international. Et vous êtes spécialiste de la gestion de files d’attente. Alors là, c’est incroyable. On découvre des choses, on en parlait à Oranten.
La France est remplie de sociétés. C’est des trésors dont on parle jamais. ES2i est un grand spécialiste international de la file d’attente. Exactement, oui. Et en effet, il faut bien préciser que tout ce que nous fabriquons et éditons se fait depuis la France.
principalement sur notre site de la Vérune, qui est à côté de Montpellier. Qu’est-ce que c’est la file d’attente ? La file d’attente, c’est des solutions matérielles et software, forcément, pour accueillir des visiteurs dans n’importe quel point d’accueil, que ce soit des administrations, des mairies, les impôts par exemple, ou des magasins comme au Champs, Carrefour, j’en passe d’autres. L’idée, c’est d’avoir la meilleure attente possible. C’est ça.
Le but, c’est de proposer à nos clients une solution d’attente qui soit leur permettre de faire que les visiteurs ressentent moins de stress. Il n’y a rien de pire qu’attendre une heure dans un magasin et de voir que la file n’avance pas. Et malheureusement, la pauvre personne qui va te recevoir après, va prendre pour toutes les personnes avant. Ça, c’est la première partie, le premier gros focus. Et ensuite, bien sûr, pour encore une fois les magasins, l’idée, c’est aussi que l’attente soit active.
et donc de faire que les clients, en attendant, puissent soit faire des achats supplémentaires, soit découvrir de nouvelles offres proposées par les magasins. Alors Florian, tu as eu la bonne idée de devenir… Enfin, on t’a donné le rôle de directeur export. Et quand on regarde le développement, la tâche d’huile sur l’ensemble du monde ces dernières années, depuis 2010, vous vous êtes ouvert à l’international, l’Europe, le Canada, on l’a dit l’Amérique du Nord globalement, l’Afrique, aujourd’hui un peu l’Amérique du Sud et un début dans l’Asie avec la Malaisie et la Thaïlande. Le monde est grand.
Oui, plus que jamais. Le monde est grand, mais l’avantage du monde, c’est que bien qu’il soit grand, on peut se connecter assez rapidement avec différentes sociétés et personnes. L’avantage des technologies aussi, on est bien placé pour le savoir. Aujourd’hui, on a trois filiales, une en Belgique, une au Canada et une en Espagne. Ces filiales-là représentent à chacune entre 5 et 7 personnes sur place pour chaque.
Et après, les autres destinations que l’on attaque sont faites directement à partir de la France. Pour le coup, on parlait de l’interculturel. Faire du business en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie, il faut s’adapter à chaque fois, il faut changer son mindset. Oui, oui, oui, totalement. Il faut changer son mindset.
Il faut changer aussi sa… C’est de tout à tout, c’est-à-dire sa présentation, son marketing, sa manière de vente, les items que tu vas vendre aussi. Dans certains pays, ils ne sont pas du tout acceptés. Par exemple, aujourd’hui, les pays du Moyen-Orient ne sont pas pour l’instant ouverts à utiliser des solutions qu’on appelle SASS, donc des plateformes en ligne venant d’Europe, pour diverses législations. Mais c’est en cours, bien sûr, et donc eux-mêmes, on en discute beaucoup, parce qu’un de mes plus gros clients, je gère mon en direct, est en Egypte, aimeraient bien faire le pas, mais aujourd’hui, ce n’est pas encore le cas.
Donc, il faut qu’on puisse s’adapter et leur proposer des solutions intermédiaires. Du coup, quand tu es en France, là, aujourd’hui, tu es basé en Occitanie. Quand tu vas travailler avec un Égyptien, tu t’entraînes avant, tu lis, tu documentes. Oui, oui, oui, il faut. Il faut parce qu’on peut avoir de gros chocs sur la façon de comporter pendant les rendez-vous qui peuvent être un peu étonnantes.
Donc, en général, soit je me documente, soit je pose des questions à d’autres amis qui sont aussi soit à l’étranger, soit qui font de l’export et qui ont pu avoir l’expérience. Mais après, de façon générale, on parle de l’Egypte, c’est un peuple extrêmement accueillant. qui durent en business, mais après très agréable. Mais Florian, donne-moi quelques exemples. Par exemple, nous, on est très tactile.
On aime beaucoup l’humour. Est-ce que le tactile et l’humour sont des armes qui fonctionnent partout ? Je déconseillerais l’humour pour tout un pays. Je l’ai un peu posé exprès, je me disais. Oui, voilà.
On va dire que l’humour, je déconseille dans certains endroits. Il y a certains pays qui ont des codes de respect qui sont importants. On prend les pays du Moyen-Orient, ces codes de respect-là sont très forts. En fonction du statut de la personne dans l’entreprise, en fonction aussi de votre propre statut, les gens vont te parler différemment. Là, mon client, une histoire, j’étais avec mon client en Égypte, on faisait une tournée ensemble pour avoir d’autres clients lui-même.
Et on arrive dans une grande entité égyptienne sur un rendez-vous, Initialement, on est arrivés à deux. Je penserais qu’on serait deux en face. Ils étaient trente. Ils sont arrivés à trente. Après le pression.
Voilà, là, un petit peu, je me suis dit, mon Dieu, qu’est-ce que c’est ? Et le rendez-vous s’est extrêmement bien passé, mais c’était simplement pour montrer qu’ils étaient intéressés par nos solutions. Là où nous, on verrait un peu comme une sorte d’agression. Tiens, j’arrive tout seul face à trente personnes. Au contraire, c’était plus une manque de respect dans ce cas présent.
de montrer d’intérêt et de pouvoir échanger tant qu’on était disponible. Florian, aujourd’hui un auditeur nous écoute, il a envie de vivre l’international, cette interview l’a intéressé, est-ce qu’il y a des opportunités d’emploi ou de stages au sein de ES2i ? Oui absolument, je l’invite absolument à nous contacter parce que notre développement est réellement crescendo donc on a des besoins de façon récurrente Là, en ce moment, nous cherchons deux personnes sur notre filiale belge et notre filiale espagne, donc avec grand plaisir. Et puis ensuite, en termes de stage, bien évidemment, je ne sais pas si j’avais précisé, ES2I, c’est une société à mission. On n’est pas une SARL, on n’est pas une SAS, etc.
Donc, ça veut dire qu’on a dans nos statuts des valeurs bien définies qui nous définissent et sur lesquelles on souhaite absolument mettre le curseur. et l’apprentissage des jeunes dans les différents métiers de l’entreprise est un de nos faire-valoir. En tout cas, le lien pour en savoir plus sur ces offres d’emploi est présent dans ce podcast. Merci, Florian. Pour terminer, Lyon pour commencer, Montpellier, New York.
Si aujourd’hui, tu pouvais faire ce que tu voulais et vivre où tu voulais, tu as une petite idée ? Tu sais quoi ? J’en aurais deux. J’aimerais bien, parce que je ne connais pas bien ces coins-là, j’aimerais bien tenter l’expérience en Asie ou sinon, alors on n’a rien à voir, en Islande, pour la simple et bonne raison qu’apparemment, il n’y a pas de moustiques. T’aimes pas les moustiques qui te piquent.
À Montpellier, toi ? En tout cas, le message est passé. L’ARH est sans doute à l’écoute de ce podcast, donc peut-être que tu recevras une proposition pour ouvrir la filiale dans les pays nordiques dans les prochains mois.
Si c’est le cas, tu me rappelles parce que la vie, lorsque la nuit reste constante toute la journée, est un peu choquante au début. Et on a de bons podcasts aussi, si tu veux te préparer. Intéressant, je regarde. Merci Florian et merci à Racitzune qui nous a mis en relation. Au plaisir de te retrouver donc.
Avec grand plaisir, merci à toi.
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