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Avez-vous déjà envisagé de vivre dans une ville souvent élue comme la plus agréable au monde ? Dans cet épisode, nous explorons Vienne, en Autriche, à travers les yeux de Peggy Macaigne. Bien que Vienne soit souvent célébrée pour sa qualité de vie, Peggy nous partage une perspective nuancée de la ville, mettant en lumière les avantages pour les familles et les enfants, tout en notant une certaine distance par rapport à la convivialité française. Ainsi, elle nous invite à réfléchir sur ce qui rend une ville véritablement agréable à vivre.
Peggy Macaigne, notre invitée, est une passionnée de l’international avec un parcours impressionnant. Originaire de Boulogne-sur-Mer, elle a vécu des expériences marquantes aux États-Unis et au Canada, ce qui a nourri sa passion pour les cultures étrangères. Avec un doctorat en hydrologie, elle a travaillé dans divers pays, notamment en Afrique, avant de s’installer à Vienne pour travailler dans des organisations onusiennes. Depuis 2016, elle est employée à l’Agence fédérale autrichienne pour l’environnement, tout en présidant l’association FLAM Vienne depuis 2020.
Cet épisode se concentre sur l’association FLAM Vienne, qui fête ses 10 ans. Peggy partage comment cette organisation soutient la culture française et francophone à Vienne, offrant des cours et des activités pour plus d’une centaine de familles. L’association collabore avec l’Institut français d’Autriche pour enrichir ses offres éducatives et culturelles. Un projet ambitieux est en préparation : un voyage culturel à Paris pour les adolescents, visant à renforcer leur lien avec la culture française. Peggy conclut en évoquant son engagement pour le développement durable, un sujet qu’elle espère explorer davantage à l’avenir.
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Chapitrage de l’épisode :
Voici 10 min, le podcast des français dans le monde pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis gauthier Seys et j’ai le plaisir de passer 10 min avec Peggy Mageigne. On part en Autriche. 10 min, le podcast des français dans le monde, françaisdanslemonde. Fr et oui, on va dans la ville jugée comme étant la ville la plus agréable pour y vivre, c’est vienne.
Peggy n’était pas toujours extrêmement, extrêmement d’accord avec ce sondage, d’ailleurs. Bonjour, Peggy. Bonjour, Gauthier. Alors évidemment, il y a des choses bien et des choses moins bien, comme partout sur la planète. Oui.
C’est à dire, pour une famille, c’est top de vivre à Vienne. C’est tranquille, il y a beaucoup de choses pour les enfants, il y a beaucoup d’avantages. Donc c’est vraiment chouette. C’est relativement vivant, quand même. Il y a beaucoup d’activités proposées.
Bon. Après, c’est peut être. On retrouve moins la convivialité à la française dans les restaurants et puis dans les magasins. C’est un petit peu plus expéditif. Mais bon, pour le reste, on est bien à Vienne.
Il faut dire que tu m’as dit que tu avais ton cœur dans le nord de la France. La chaleur des gens du nord, on a du mal à la retrouver ailleurs dans le monde, quand même. C’est sûr, tu es originaire de Boulogne sur Mer, tu vas grandir dans la région parisienne, et puis assez jeune, tu vas vivre une expérience d’un an aux USA, tu m’as dit. Ça a influencé largement mon parcours. La découverte de l’international, des autres cultures, des différences dans le monde, ça t’a passionné très vite.
Tout à fait. Tout à fait. C’était mon rêve de partir loin. Dès l’âge de 11 ans, j’ai pu le réaliser. V.
15 ans. Et puis de fil en aiguille, après cette expérience où j’étais devenue bilingue anglaise, ce qui est quand même un petit peu rare en France, on va dire, j’ai rebondi à la fin de mes études pour faire un doctorat, mais à Québec, ce coup ci, dans la partie francophone, où j’ai fait un doctorat dans le domaine de l’hydrologie. Et puis après, de fil en aiguille, de conférences internationales, on fédère d’autres rencontres, et j’ai pu travailler à Vienne. C’est ce qui m’a apporté à Vienne, dans les organisations onusiennes. Alors en effet, on a évoqué cette expérience de quatre années au Canada.
J’ai l’impression que ça reste un très, très bon souvenir quand tu en as parlé. Ça fait briller ton œil. Ah oui. Les Canadiens, c’est aussi pareil. On se sent très bien là bas.
Il y a aussi de belles opportunités de travail après, je pense quand même. Les gens parlent français, c’est sûr, mais ils ont quand même. Enfin, je vais peut être faire hérisser le poil des Canadiens qui m’ont écouté. Mais il y a quand même. La culture est un peu différente.
Anglophone, on va dire un peu. Mais il y a quand même de belles influences, de très belles rencontres, des gens authentiques, je dirais. De belles rencontres. Et pour le travail, c’est chouette. Bon.
Après, le climat, c’est pareil. Il faut risquer, ce n’est pas pour tout le monde. Tu travailles dans la recherche, l’eau et l’agriculture, ce qui t’a d’ailleurs amené à faire pas mal de voyages en Afrique, où tu as travaillé sur la réduction de la pollution. Tu as voyagé sur à peu près tous les continents, finalement. Oui, j’ai eu cette chance.
Il y a quand même pas mal de pays que je n’ai pas visité. Mais il en reste encore. Ÿousand, depuis 2016, tu travailles à l’Agence fédérale autrichienne pour l’environnement. Tu peux me le dire en allemand ? Alors avec mon accent français, ça donne Umwelt Bundestamt.
C’est pas mal. J’ai fait allemand 1ʳᵉ langue, mais je suis toujours stupéfait quand j’entends parler allemand. C’est quand même une langue un peu difficile. Et c’est dans le cadre de cette vie à Vienne que tu t’es rapproché de l’association flammes ? On se rencontre aujourd’hui dans le cadre du partenariat que nous avons avec la fédération Flamme monde, puisque tu nous présentes aujourd’hui l’association Flammes Vienne, qui a 10 ans, qui vient de fêter ses 10 ans en octobre dernier.
C’est donc une grande et ancienne association du réseau. Oui, tout à fait. J’ai repris la direction en 2020. Deux. Enfin, la présidence, c’est pas une direction, mais voilà.
On a plus d’une centaine de familles et l’idée, c’est de faire vivre. De faire vivre notre culture française, mais aussi francophone. C’est ouvert à tous les francophones. On a une majorité de français, et l’idée, c’est de se rencontrer autour de fêtes au cours de l’année, mais aussi d’activités. Et aussi, on a le partenariat avec l’Institut français d’Autriche pour les cours.
Alors on va dire un mot sur l’institut français qui vous accueille. C’est là que se passent les cours, il y a l’accès à la médiathèque. C’est un partenaire important dans le dispositif de l’association Ÿousand. Oui, tout à fait. Ça nous a allégés.
Au début, ce n’était pas le cas. Il fallait tout faire, fallait trouver. Alors je crois qu’il y avait quand même le local. On avait un local intéressant avec l’ambassade, mais il fallait recruter les profs, il fallait faire beaucoup de choses. Alors que là, maintenant, tout ça est géré par l’Institut français, mais pour eux aussi, ils y retrouvent des choses.
Parce que nous, on monte des projets et on obtient les financements de l’Aefe qui soutient certains de nos projets éducatifs, et on peut alimenter la médiathèque de l’institut et aussi, comment dire, enrichir les cours, etc. Je pense que c’est de l’un, de l’un. C’est un partenariat entre professionnels et je dirais amateurs, puisque nous, on est tous bénévoles avec d’autres. Une activité professionnelle. On salue justement les sept bénévoles qui animent l’association, la centaine de familles et les 160 cinq enfants.
Tu me disais, au delà des cours et du maintien du français, c’est aussi l’occasion de se retrouver entre français, de partager un peu cette culture directement en Autriche. Oui. Il y a toujours un petit spleen et puis pour certains parents, la majorité, je dirais, de nos membres sont. Ne sont pas, ce n’est pas un couple, c’est souvent un couple partagé entre un français ou un francophone et une personne autrichienne ou une autre nationalité. Donc le français n’est pas uniquement parlé dans le foyer, donc c’est aussi une façon de le maintenir, mais pour les enfants, mais aussi pour les parents.
Des fois, ils se retrouvent complètement dans un milieu germanophone ou anglophone et ils sont bien contents de rencontrer, d’avoir cette occasion au travers des activités, des activités autour, plus traditionnelles, autour de la fête de Noël, de la Chandeleur, la galette des rois que l’on fait tous les ans, de retrouver et de faire connaissance avec d’autres familles francophones. Alors on ramène un petit bout de France autour d’une galette bretonne pour se retrouver. Cette association, on l’a dit à 10 ans. Maintenant, vous avez en projet de travailler sur un grand voyage culturel pour les ados, Ÿousand, que vous allez emmener dans la capitale, que vous allez amener à Paris. Tu peux me dire un mot sur ce voyage ?
Ah oui, ça fait longtemps qu’on le prépare. On a monté donc un projet culturel. L’idée, c’est les enfants qui sont nés ici même certains sont français, ils habitent, ils ont toujours vécu dans le milieu autrichien. Ils n’ont pas baigner dans notre culture où on a tous en France pu avoir la chance de visiter le Louvre, de visiter un peu Paris, etc. De baigner dans notre culture.
Donc pour mettre tout ça un peu plus concret, alors on a. Je trouvais que c’était chouette. On a été plusieurs parents à trouver chouette de donner cette opportunité aux enfants. Ce n’est pas un voyage linguistique, puisqu’ils sont censés maîtriser. Et ça s’adresse plutôt aux ados Ÿousand, qui est une communauté un peu plus difficile à motiver pour des activités classiques et qui ont envie de liberté, qui ont envie de voyager surtout avec ou sans leurs amis habituels.
Donc c’est un peu pour ça qu’il y a ce voyage et on mise dessus pour leur donner plus de liens avec la France. Et ce sera un 1ᵉʳ essai, on verra bien comment ça évoluera. J’ai déjà des parents qui m’ont dit Ÿousand, qui demandaient pour l’année prochaine, etc. On verra comment ça se passe avec les ados. On va faire la 1ʳᵉ année et puis ensuite on verra.
Voilà un mot. Si on a des auditeurs qui sont actuellement à Vienne et qui découvrent Flamme Vienne, comment ça se passe pour entrer en contact avec vous ? Je suppose qu’on peut, via le site. Internet par exemple, découvrir l’équipe. Tout à fait.
Il y a donc en tapant VM, on trouve tout de suite, on a un site web, on a un groupe Facebook aussi, et puis ensuite il suffit de s’inscrire, je pense, pour devenir membre. Alors on a quand même des conditions. Il faut au moins que le français soit une langue parlée à la maison. Ça s’adresse uniquement aux francophones, après on est ouvert. On n’est pas obligé d’être français, mais voilà, ça c’est important.
Sinon, ceux qui ne parlent pas du tout le français à la maison, et bien ils peuvent aller voir le lycée français pour s’ils veulent vraiment apprendre ou apprendre tout simplement en tant que langue étrangère. À l’institut. L’Institut français offre aussi des cours. Tu es la présidente depuis 2020. Deux.
Il y a plein de projets, c’est une grosse asso, tu as aussi un travail qui doit te prendre pas mal de temps. Tu es une femme chargée. Oui, mais pourtant j’ai toujours plein de projets en tête et notamment j’aimerais bien développer là. Actuellement, je suis en train de développer un peu mon activité en parallèle pour aider les entreprises, développer leur vision verte. Donc c’est pareil.
On peut me contacter, il suffit de. Regarder sur LinkedIn, je suis là. Tu as une vraie passion pour le respect de l’environnement. Et donc on pourra dans un autre podcast revenir sur ce sujet, parce que comment être une entreprise et respecter un peu mieux la planète ? C’est un vaste sujet.
On aura l’occasion d’en reparler. C’est pour ça que j’étais un peu lancé sur cette piste, que c’est quelque chose qui te tient à cœur. Peggy, tu salues toute l’équipe, tu salues tous les bénévoles, et tu salues tous les professeurs et.
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