.
Quel impact des Jeux Olympiques de Paris 2024 sur l’image de la France dans le monde? Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le monde », Gauthier Seys s’entretient avec Arnaud Lacheret, professeur de sciences politiques à Skema Business School, pour débriefer cet événement monumental. Ensemble, ils explorent les coulisses de l’organisation et les défis relevés pour faire de ces Jeux une réussite.
Arnaud Lacheret, invité de l’épisode, est un expert en sciences politiques et gestion de projets. Il enseigne à Skema Business School et dirige un master en management de projet. Fort de son expérience et de ses connexions avec des anciens étudiants ayant travaillé sur Paris 2024, Arnaud offre un regard éclairé sur les mécanismes internes et les stratégies de gestion de ce gigantesque événement.
.
.
Chapitrage de l’épisode
Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le monde pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Écoutez des parcours inspirants, des paroles d’experts sur francaisdanslemonde.fr. Je suis Gautier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Arnaud Lacheret. Il est professeur sciences politiques à Schema Business School et en débrief Paris 2024. 10 minutes, le podcast des Français dans le monde.
L’affûter ! Arnaud Lacheret puisqu’il est en train d’affûter ses couteaux alors qu’on est en enregistrement. Bonjour Arnaud ! Bonjour ! Qu’est-ce qui se passe ?
Que tu affûtes tes couteaux comme ça ? Tu as un repas prévu important avec des gens que tu n’aimes pas ? J’ai fait des cadeaux à mes enfants et j’affûte ces magnifiques couteaux. En tout cas, on se retrouve aujourd’hui sur l’antenne de la radio des Français dans le Monde pour débriefer ces Jeux Olympiques. Paris 2024 a fait briller la France.
On a entendu des tonnes de choses pendant des semaines, que ça n’allait pas marcher, qu’il y aurait des attentats, que ce ne serait pas prêt, enfin qu’on allait vers un échec total, la Seine, etc. Pour toi, Tony Estanguet, savais que tout se passerait bien ? Il le savait, en tout cas il l’espérait, mais en fait, Tony Estanguet a fait ce pour quoi je forme mes étudiants. En fait, je suis prof de science politique, mais je dirige aussi un master en management de projet à Esquema, qui est le seul qui soit accrédité tant que des instances internationales. Donc, pour le coup, j’avais pas mal d’étudiants, enfin d’anciens étudiants, de diplômés qui travaillaient à Paris 2024.
Et malheureusement, il me disait des choses, mais je ne pouvais pas les répéter et puis il ne me disait pas tout. Mais la façon d’aborder Paris 2024 depuis deux ans, trois ans, quatre ans, était ultra professionnelle et obéissait à toutes les règles très, très précises et très contraignantes du ménagement de projets. C’est-à-dire qu’il y avait des plans de mitigation des risques, etc. du ménagement de risque, du ménagement du temps, du ménagement des ressources, etc. à un niveau que je n’avais encore jamais vu.
Et mes étudiants, c’était des étudiantes, j’ai trois étudiantes qui travaillaient là-bas, je ne dirai pas ce qu’elles font parce que je n’ai pas trop le droit de le dire en fait, mais dont une qui gérait plusieurs sites, donc voilà, c’était plutôt à certains niveaux, me disait assez régulièrement, non mais ne t’inquiète pas, s’il se passe ça, on a prévu ça, s’il se passe ça, on a prévu ça, etc. Et quand on parlait de plan B, plan C, plan D, mais il y en avait, il y en avait des tonnes. Et en fait, la règle en management de projet, c’est évidemment de ne jamais donner son plan B. On ne va pas dire que si ça ne marche pas dans la scène, on n’a rien prévu. Ce sera beaucoup plus simple de ne pas faire la cérémonie d’ouverture sur la scène.
On a un plan B ailleurs et un plan C ailleurs. Non, il ne faut jamais les donner. Sinon, évidemment, tout le monde va se précipiter là-dessus. Non, le talent de Tony Estanguet a été, selon moi, d’écarter les politiques qui étaient pourtant… Vous regarderez le conseil d’administration de Paris 2024.
qui n’est pas le truc opérationnel mais qui est le truc qui soit disons en conseil et censé conseiller le président du conseil du Paris 2024, Tony Estanguet, était composé d’Anne Hidalgo, Valérie Pécresse, les ministres, etc, etc. Et le talent, l’immense talent de Tony Estanguet a été de les enfumer. Alors attention, je ne vous dis surtout pas si Tony Estanguet contre qui j’ai fait du canoë quand j’étais jeune, on a le même âge. T’as dû perdre. J’étais pas si loin dans ma jeunesse, mais je me suis mis à fumer à 12 ans.
J’ai arrêté depuis, mais voilà. Malheureusement, les écarts se sont rapidement faits à cet âge-là. Mais donc, Tony Estanguier est parvenu à raconter une belle histoire à ses administrateurs. et à avoir une histoire opérationnelle complètement différente auprès des salariés et des managers de projet de Paris 2024. Ce qui fait que tout était géré d’une manière ultra professionnelle en termes de gestion de projet, et là on peut parler de Gigafrojet, c’est un projet immense à plusieurs milliards, qui a très bien marché et grâce notamment à des gens qui étaient très jeunes.
Les managers de projets qui travaillaient et qui étaient mes anciens étudiants avaient entre 25 et 30 ans. Quand on les avait vus, ils avaient été exposés médiatiquement pendant les Jeux Olympiques, pendant la période pré-Olympique, ils en auraient pris plein la tête. Au lieu de ça, vraiment, Tony Estanguet les a protégés. Le numéro 2, le numéro 3, les autres directeurs généraux de Paris 2024, on ne les connaît pas. On n’a vu que Tony Estanguet.
Et encore, il a très peu parlé. Mine de rien, il a su se faire discret et gérer une immense machinerie qui était très bien huilée et qui même quand elle n’était pas si bien huilée que ça, parce qu’on a remarqué quelques petits soucis. Mais par contre, c’était en mode qualité permanente, c’est à dire que dès qu’il y avait le moindre souci, il était immédiatement corrigé. Il y a eu, regardez à Saint-Etienne, il y a eu un match Argentine-Maroc avec un petit envahissement de terrain. Il y a eu des problèmes de nourriture au village olympique.
Il y a eu quelques petits soucis comme ça. Le lendemain, et même dans l’heure, c’était réglé. C’est-à-dire qu’il y a eu une réactivité. Ils se sont mis à la fois en mode cascade et en mode agile. Le mode agile en gestion de projet, c’est vraiment être capable de très rapidement revenir sur quelque chose, mais en gardant l’objectif, le temps, la qualité de manière obsessionnelle.
Et ils ont réussi à le faire. Et quelque chose me dit qu’en France, on n’avait plus la sensation qu’on était capable de faire ça. Et donc ça a beaucoup soulagé les Français. Puis en plus, on a gagné. Il y a eu l’effet drapeau.
Et le monde entier a vu qu’on n’était pas si mauvais que ça. Et là, pour le coup, plus personne ne peut dire mais regardez, les gens nous disent qu’on est mauvais. Là, les gens ont dit qu’on était plutôt bon. Alors, il faut quand même se rappeler de la cérémonie d’ouverture, un peu en marge du sport. C’était un gros coup de soft power, d’autant qu’on a quand même mis le paquet sur des images très fortes de liberté.
Tu parlais, pour préparer cette interview, du plan A3 dans la Bibliothèque Nationale, de la scène qui a été un peu polémique, mais finalement s’est passée tranquille. Ça a été important pour l’image de ce qu’est la France dans le monde. Alors oui, parce que je pense que ça a été mal compris par pas mal de Français. Alors évidemment, comme c’est la cérémonie d’ouverture, tout n’était pas encore lancé, donc tous les grincheux… Alors pardon de parler des grincheux, après on va me dire, oui, tu débines sur ceux qui critiquent.
Non, non, c’était pas vraiment ça. Mais ceux qui avaient l’impression que ça fonctionnait pas, évidemment, cherchaient la moindre petite chose. Et effectivement, il y a eu quelques scènes pendant la cérémonie d’ouverture, quelques tableaux pendant la cérémonie d’ouverture. qui était choquant, mais qui était volontairement choquant. C’est-à-dire que oui, effectivement, une espèce de plan A3 de la Bibliothèque Nationale, où on s’échange des livres avec des titres de romans français très connus, suivi d’une espèce de rêve parti avec des drag queens, etc.
Puis Philippe Catherine nue en bleu qui chante. C’était assez spécial. Ça illustre quelque chose. Ça illustre qu’en France, on peut faire ça. Et c’est un message qu’on donne au monde.
la France se permet d’être complètement, de déroger à tout, se permet une énorme liberté que peut-être dans le reste du monde on ne peut pas avoir. Et quelque part, l’image de la France c’est aussi ça, c’est un pays de liberté, c’est un pays où on peut s’exprimer, où on peut faire ce qu’on veut, entre guillemets, et quelque part c’est comme ça qu’il faut le prendre, je dirais. Parce qu’à côté, il y a eu aussi les ouvriers du chantier de Notre-Dame qui ont été mis en valeur. Il y a eu des performances artistiques qui ont été mises en valeur. Il y a même eu une image de Jeanne d’Arc qui débarque sur son cheval avec le drapeau olympique, etc.
Donc, il ne faut pas tout résumer à cette scène assez longue, attention, de rêve parti avec des femmes à barbe, etc. Mais si, en fait, quelque part, c’est aussi très français. de mélanger tout ça et de dire, nous, on est Jeanne d’Arc, mais on est aussi ça. On l’assume et on le montre au monde entier, même dans des coins du monde où voir ça, ça peut choquer. On a plusieurs dizaines de millions d’auditeurs français à travers le monde.
Est-ce que ça va leur servir ? Est-ce que cette réussite de Paris 2024 va redorer le blason de la France et va les aider dans leur quotidien à ce que les gens autour d’eux apprécient encore plus ce pays de liberté ? Alors, peut-être pas la cérémonie d’ouverture, mais disons que le fait qu’on soit parvenu à créer des Jeux olympiques assez uniques, puisqu’on utilise le centre de la capitale d’un pays, les monuments de la capitale d’un pays comme des scènes de sport, ça ne s’était encore jamais vu, peut-être dans les années 20, mais personne n’y était, donc on n’en sait rien. Parce que bon, voilà, Tokyo, Pékin, Rio, Londres, c’était des très beaux Jeux olympiques, mais tu utilisais des infrastructures existantes, tu construis des portes là, etc. Là, vraiment, c’était de l’événementiel pur, au pied de la Tour Eiffel, des Invalides, etc.
C’était assez extraordinaire. Et énormément de Français d’étrangers travaillent justement dans le management de projets, dans le conseil, dans l’assistance à la maîtrise d’ouvrages, etc. Que ce soit dans la construction, que ce soit dans l’événementiel, que ce soit dans la culture. Et tout ça, quelque part, on est le pays qui est capable de faire ça. Si on est capable de faire ça, creuser un puits de pétrole, fabriquer une route, construire cet immeuble ou mettre en place cet événement, c’est un savoir-faire que nous avons et que je suis capable de faire.
La plupart des français employés à l’étranger, ce ne sont pas des… Alors, il y a beaucoup d’ingénieurs, il y a beaucoup de gens qui travaillent dans le business, etc. Mais à chaque fois, il y a la dimension projet. Et c’est là-dessus qu’il faut insister. On a eu à gérer un projet d’envergure mondiale.
On l’a fait d’une manière que personne n’avait fait auparavant. Le monde entier en est témoin, le monde entier l’a vu. Il y a eu des petits couacs, mais on a su les résorber immédiatement. Mais ça, c’est quelque chose que les clients étrangers des entreprises françaises adorent entendre. Et ils ont besoin d’entendre ça.
vous allez être en concurrence avec des américains, des anglais, etc, des allemands, on connaît ça, mais dire, voilà, il y a eu des merdouilles, il y a eu des petites erreurs aux Jeux Olympiques de Paris, mais immédiatement, dans l’heure qui suivait, les erreurs ont été corrigées. Et ça, on sait faire, ça, on a la méthodologie pour le faire, on sait faire, et ça, c’est la France. Et quelque part, c’est plutôt pas mal pour un français de l’étranger d’avoir quelque chose, de dire, ben voilà, on a réussi, on sait faire. Oui, on a des politiques un peu étranges, oui, on a des mœurs un peu étranges parfois, mais quand il faut tous se rassembler, quand il faut faire quelque chose, un projet ultra professionnel qui fonctionne et qui impressionne le monde entier, regardez, on sait faire. Ce que je vous propose à mon, à ma modeste échelle, c’est une reproduction de tout ça.
J’ai été élevé dans cette culture-là, j’ai été instruit par ces gens-là, et je suis français, quelque part, c’est la French Touch professionnelle, et quelque part, c’était une belle réussite. Et ces dernières années, il y a eu des émeutes urbaines, il y a eu des remous politiques. On a beaucoup parlé de la France à l’international sous un angle un peu plus douloureux. Là, ça tombe plutôt bien. C’est ouf.
Regardez comment on a su bien faire et comment on a pu briller dans cet esprit de liberté. Je pense qu’il était quand même très omniprésent dans les Jeux. Et ça aussi, c’est-à-dire que la France n’a pas eu une image très positive ces dernières années. Après, il faut aussi relativiser, regardons ce qui se passe en Grande-Bretagne en ce moment, etc. La plupart des pays du monde ont droit à leur bad buzz à un certain moment.
Bon, la France, on est spécialiste des manifestations, des grèves et des émeutes, il y a ça aussi. Mais on montre aussi qu’on est capable de faire autre chose, qu’on n’est pas une des puissances qui compte dans le monde pour rien, c’est pas complètement le hasard. Et qu’on est capable, quand on parle d’entertainment, pardon d’utiliser ce terme anglais, quand on parle de culture, quand on parle d’animation, quand on parle de projet, de quelque chose à mener de A à Z, on est capable de le faire. Et même quand on dit qu’on va devenir une nation bonne en sport et très diverse en sport, on est capable d’avoir des médailles dans une trentaine de disciplines différentes. C’est ce qui fait de nous la deuxième nation dans les Etats-Unis.
En variété de disciplines dans lesquelles on a des médailles, donc on a des sportifs excellents, on est la deuxième nation. C’est quand même très étonnant, mais ça marche. Et alors la Première Nation s’apprête à recevoir à Los Angeles les prochains jeux d’été, dans 4 ans à Los Angeles. Les organisateurs de Los Angeles doivent quand même faire une réunion d’urgence pour débriefer un peu la qualité des jeux de Paris, parce que est-ce qu’ils vont arriver à être à la hauteur, t’y crois toi ? La puissance américaine va devoir inventer des choses.
Ils vont devoir inventer, c’est ça. Parce que quand on regarde le plan des installations sportives à Los Angeles, c’est des endroits déjà existants. Et ils les ont largement, ils n’ont pas besoin de construire grand-chose. Mais il se fera dans des stades, et c’est assez éloigné. À Paris, c’était très très regroupé.
Alors oui, il y avait Versailles, il y avait Saint-Quentin, mais même Saint-Quentin-en-Yvelines ou Versailles, c’est pas très loin du centre de Paris. Par rapport à Los Angeles, qui est une ville immense, je pense que la distance entre deux sites doit être largement supérieure à Saint-Quentin-en-Yvelines sur le cours de Paris. Nous, on avait réussi à faire quelque chose de très regroupé, qui mettait en valeur la ville. A priori, ce n’est pas là-dessus qu’ils ont misé. Après, ils ont d’autres avantages, d’autres choses à mettre en valeur.
Mais je crains que, et c’est eux je pense qu’ils le craignent aussi, que ce soit un méga Super Bowl avec des stars qui vont se… Voilà, ça va être super, ça va être de l’entertainment, etc. Mais l’esprit de mettre en valeur une capitale, un patrimoine, une histoire, etc. ça va être compliqué pour eux de faire quelque chose du même genre et de choquer le monde quelque part. Et les Américains normalement savent faire ça, quelque chose de très surprenant qui choque le monde.
Et je ne suis pas certain qu’on le voit. Ils vont faire quelque chose de génial, je n’ai aucun doute là-dessus. Mais ça a dû leur mettre une petite pression parce qu’ils sont obligés d’être excellents et d’être quelque part encore plus originaux que nous, ou alors de revenir dans un classicisme mais qui soit parfait. Pour conclure, on a vraiment eu des jeux à la française. C’est pas certain qu’un autre pays dans le monde arrive à faire ce genre d’ambiance.
C’est ce que Thomas Bach disait, le patron du CEO, dans son discours de clôture, il disait vraiment voilà c’est une nouvelle ère des Jeux Olympiques que vous avez lancé, je pense que lui pensait que la suite allait être un peu comme ça, je suis persuadé que non en fait, que ce sera un moment mondial et il y aura des trucs après, il y a eu des trucs avant, ce sera très bien aussi, mais cet esprit J.O. de Paris, avec ce côté culturel du terme encore une fois, choquant, presque décadent, etc., coloré, et en même temps très ancré dans une culture, dans un patrimoine, ça va être compliqué de le faire ailleurs, et je ne suis pas certain que d’autres pays aient envie de le faire ailleurs de la même façon. Je crois que les prochains soient à Brisbane en Australie, Je vois à peu près ce qu’ils vont faire, mais les monuments de Brisbane, je ne connais pas la ville, mais ce n’est pas une ville qu’on visite comme ça de manière naturelle. Ensuite, ce sera peut-être l’Allemagne ou la Pologne, mais ça ne pourrait pas être la même chose. Et pour le coup, on a réussi à faire un truc unique, à le dire au monde entier.
à choquer un peu le monde entier. Et quelque part, on est français, on sert à ça. Quand on a Marie-Antoinette avec sa tête sous le bras qui chante, eh bien voilà, c’est nous, c’est la France. On le fait, quelque part, on l’assume. Oui, ça choque, oui, etc.
Mais on le fait. Et ça, je ne suis pas certain que tout le monde soit capable de le faire, de l’assumer de cette manière-là et d’en parler et de le raconter au monde sans ensuite se prendre une espèce d’avalanche de critiques. Tout ce qu’on a vu, mes amis au Bahreïn ou même en Arabie Saoudite, on dit, ouais, mais vous le faites parce que vous êtes français. Voilà. Et quelque part, voilà, on a signé.
On a dit ouais, on le fait parce qu’on est français. Et c’est pas, voilà, c’est dégénéré, des cadeaux. Non, non, non. Ouais, mais c’est parce que vous êtes français. Ben oui, voilà, on est français.
On assume. On retrouve quelque part une identité, une identité positive en plus. Et donc, en conclusion, il y a un mot pour ça, c’est Cocorico. Exactement. Et quelque part, c’est pas mal.
Cet effet drapeau aussi. On chante la marseillaise, on est content, on a le drapeau, on fait cocorico, on est fier de nous. Ça fait tellement d’années qu’on ne l’était plus, ça ne fait pas de mal. Et quelque part, on va s’en souvenir, on ne s’en souviendra pas toute notre vie, mais pendant un an, deux ans, quand on nous ressortira les discours très négatifs, on se dira oui, mais il y a eu ça quand même. Et ça fait pas mal.
Pendant un an ou deux, on aura au moins cette sensation qu’on est capable d’organiser ça, qu’on est capable de faire ça. et qu’on est capable d’impressionner le monde. C’est peut-être la dernière fois qu’on est capable de le faire, mais au moins on l’aura fait. Arnaud, merci beaucoup. Toujours un plaisir d’entendre ton éclairage sur notamment cet événement Paris 2024.
Au plaisir de te retrouver sur la radio des Français dans le Monde. À bientôt, au revoir.