Avez-vous déjà envisagé de vous expatrier en Autriche ? Si cette idée ne vous a jamais traversé l’esprit, vous n’êtes pas seul. Pourtant, cette ville regorge de trésors qui méritent d’être découverts. Dans cet épisode de « Vivre à… », Olivier et ses chroniqueurs nous emmènent à la découverte de Vienne, une ville souvent méconnue des expatriés français. Avec l’aide de Sandrine Roux, guide locale, et de Flora, une expatriée normande, l’émission explore ce qui rend Vienne si spéciale et pourquoi elle mérite une place sur la liste des villes à envisager pour une nouvelle vie à l’étranger.
Sandrine Roux, notre guide pour cet épisode, est une Belge expatriée à Vienne depuis 2020. Après avoir vécu en Turquie pendant 14 ans, elle a déménagé en Autriche en pleine pandémie de COVID-19. Sandrine partage son parcours d’intégration dans cette ville qu’elle décrit comme un lieu où elle aimerait rester. Passionnée par la nature, le sport et la culture, elle nous donne un aperçu des nombreux atouts de Vienne, tout en soulignant les défis rencontrés lors de son expatriation.
L’épisode aborde plusieurs aspects de la vie à Vienne, notamment la qualité de vie exceptionnelle, le marché immobilier abordable par rapport à Paris, et les démarches administratives pour les expatriés européens. Arthus, chroniqueur de l’émission, partage des informations clés sur la ville, tandis que Flora raconte son expérience au sein de l’association francophone Le Cercle. Ensemble, ils peignent le portrait d’une ville riche en culture et en opportunités, mais qui reste étonnamment sous-cotée parmi les expatriés français.
La radio des français dans le monde. Présente montréal amsterdam vienne miami dakar rio de janeiro vous écoutez vivre à weshington rome animé par olivier joffry istanbul bruxelles. Sur la radio des français dans le monde Bonjour, bonjour, comment ça va ? La vie d’expat est belle ? Bienvenue dans Vivre à, l’émission qui vous fait découvrir les villes favorites des expats français dans le monde.
Attention, elle peut aussi vous donner envie de vous y installer. Vous voilà prévenus. Cette semaine, une ville qui ne fait pas forcément partie des coups de cœur classiques des expats et pourtant, et pourtant, elle vaut clairement le détour avec le Flash Info d’Artus, qui est notre monsieur je fais le tour de chaque ville en trois minutes, Il y aura aussi le replay podcast où Flora, normande devenue viennoise, va nous raconter sa vie là-bas et son implication dans l’association francophone Le Cercle, qui a pour objectif de réunir les francophones et les francophiles sur place à Vienne. Il y aura aussi la surprise, la surprise qui va bien en fin d’émission. Et puis, nous ne sommes pas tout seuls, comme d’habitude, nous avons notre propre guide.
Cette semaine, elle s’appelle Sandrine Roux. Vous écoutez Vivre à Vienne sur la radio des Français dans le Monde. Salut Sandrine, merci beaucoup de mettre ta casquette de guide pour nous aujourd’hui. Tu vas bien ? Bonjour Olivier, oui tout va très bien.
Parfait, alors avant de commencer la balade à Vienne, je pense qu’on aimerait tous en savoir un peu plus sur toi. Quel est ton parcours jusqu’à maintenant ? Ok, donc je suis née et j’ai été élevée en Belgique, à Bruxelles. Je me suis expatriée en Turquie en 2006 jusqu’en 2020. Et en 2020, pour des raisons privées et professionnelles, nous avons déménagé avec ma famille à Vienne, en plein milieu du Covid.
Donc, ça n’a pas été évident, évident, mais bon, maintenant, on y est bien, en fait. On n’a plus beaucoup d’autres raisons d’y rester, mais on aimerait beaucoup y rester. Et ça a pris plus de temps que d’habitude en pleine période Covid de s’expatrier là-bas, c’est ça que tu dis ? Oui, parce que c’est difficile de rencontrer des gens, on ne peut pas aller boire des cafés. Il y a beaucoup de choses qui sont fermées.
Il y a beaucoup d’administrations aussi qui sont un petit tournoi ralenti. Et donc, il y a des choses, je suppose, qui normalement prennent deux, trois mois, qui m’ont pris une année en fait. Et effectivement, rencontrer des gens pour s’intégrer, prendre des cours d’allemand et des choses comme ça, ça a été beaucoup plus difficile. Alors, ça fait donc trois ans que tu es là-bas, un peu plus. On va parler de quoi pendant l’émission ?
Tu as des sujets de prédilection dont tu veux absolument nous parler ? Non, j’aimerais bien partager la ville. Je trouve ça, comme je l’ai dit, c’est une ville dans laquelle j’aimerais bien rester. J’y suis très bien, j’y suis très bien. C’est très différent d’Istanbul, donc j’aimerais bien communiquer ma passion.
Je suis quelqu’un qui aime beaucoup la nature, le sport, mais aussi l’aspect culturel. Et voilà, donc j’espère que je pourrai communiquer ça aux auditeurs. Ok, ça me paraît très bien. Parfait. À tout de suite alors pour commencer la visite à Vienne avec toi Sandrine, qui est donc notre guide fil rouge en quelque sorte pendant toute l’émission.
Les infos d’artistes. Vivre à. Tout ce qu’il faut savoir sur Vienne en 3 minutes avec Artus. Salut Artus ! Salut Olivier !
Après s’être intéressé aux villes accueillant le plus d’expats de français, Cap sur une destination que je pourrais qualifier de sous-coté, direction l’Autriche et sa capitale Vienne. Pour commencer cette chronique Olivier, j’ai une info intéressante à te partager. Figure-toi qu’une fois de plus, et ce depuis maintenant près d’une décennie, la ville de Vienne se positionne au sommet de plusieurs classements mondiaux en matière de qualité de vie. À titre d’exemple, l’indice Mercer réalisé chaque année par le cabinet de conseil américain Oliver Wyman estime que Vienne surpasse toutes les autres villes du globe dans ce domaine. Autre élément qui prouve l’excellence de la ville, le prestigieux classement du journal britannique The Economist qui évalue les villes sur plus de 200 critères comme la stabilité politique, le coût de la ville, la propreté, les transports, bref plein d’aspects et qui met la note de 100 sur 100 à la cité autrichienne.
Malgré un excellent cadre de vie, la riche histoire de la ville et sa proximité géographique avec Paris, un petit peu moins de 2h d’avion, moins de 6000 français ont choisi de s’installer à Vienne. C’est pas beaucoup 6000 français ? Par rapport au masse d’eau d’onde que l’on a présenté dans cette émission comme Genève, New York ou Montréal, non 6000 expatriés c’est vraiment pas beaucoup. Mais si on compare les chiffres de l’expatriation française dans les pays d’Europe de l’Est, eh ben 6000 c’est plutôt pas mal. A vrai dire, c’est assez étonnant qu’il n’y ait pas plus de français dans la ville de Freud.
On l’a déjà dit, il y a plein d’atouts, l’histoire, la proximité géographique et la qualité de vie. Mais plein d’autres choses plairaient aux occidentaux, comme les services de santé d’excellente qualité, la sécurité qui règne dans les rues viennoises ou encore les services de transport très développés et à des prix abordables. La ville n’a donc pas un manque d’attractivité, bien au contraire, elle a juste un manque de reconnaissance. Du coup, je comprends bien ta formule en début de chronique, une ville sous-cotée. Et bien oui, si vous envisagez de vous expatrier à Vienne, j’ai tout de même quelques petits tips à vous transmettre.
Côté logement, le marché de l’immobilier à Vienne est bien différent du marché parisien. Bien que l’immobilier autrichien ait connu une inflation de près de 10%, les prix sont trois fois moins chers qu’à Paris. et si vous vous installez pour une longue durée dans la capitale autrichienne et que vous souhaitez acheter un bien immobilier, il faudra une bonne connaissance du système et surtout s’armer de patience. Concernant les lieux d’habitation, la majorité des expatriés s’installent au nord-est de la ville dans le 9e et 18e arrondissement, deux arrondissements cocooning avec de nombreux espaces verts et surtout proches des écoles françaises. C’est pas mal du tout tout ça.
Et pour terminer, Artus, tu as 2-3 infos sur les démarches à effectuer ? Et oui, c’est le dernier point que je vais aborder. Comme vous le savez sans doute, les ressortissants d’un pays membre de l’UE peuvent séjourner moins de 3 mois en Autriche sans visa. Si vous souhaitez prolonger votre aventure autrichienne, un certificat d’enregistrement sera obligatoire. Si vous restez au moins 5 ans dans le pays de Mozart, vous avez le droit de demander le statut de résident permanent.
A noter que les membres de l’UE n’ont pas besoin d’obtenir un permis de travail pour exercer une activité en Autriche. Pratique, n’est-ce pas ? En effet, c’est bien pratique. Merci beaucoup, Artus. À la prochaine.
Sur le site de votre radio francaisdanslemonde.fr Alors, je pense que la première chose qu’on peut faire, si on est un peu sportif, c’est faire un tour du Rigne à pied. Alors, ça paraît comme ça très grand, un tour du Rigne, mais c’est approximativement cinq kilomètres, cinq, six kilomètres. Et en fait, ce sont les anciens murailles de Vienne et ça permet vraiment qu’ils aient été détruits vers les 1880. Et l’empereur, à l’époque, a refait des énormes bâtiments tout autour. Donc, c’est très impressionnant.
On peut y voir l’opéra, bien sûr, mais on continue. On a les musées nationaux. On a ce qu’on appelle le muséum-quartier, je pense qu’il y a 15 ou 20 musées dans le muséum-quartier. Il y a le Parlement, il y a le Stadthall, la maison communale si on veut. Il y a des tas de choses à faire et en fait, il y a toute une partie du ring qui est à hauteur de ce qu’on appelle le canal du Danube.
Ce n’est pas vraiment le Danube mais c’est un petit cours d’eau, enfin pas trop petit. Et là, si on descend, on peut descendre sur les quais et il y a énormément de graffiti. Mais c’est quelque chose, je pense, qui fait partie de la culture. Si on est là en été, il y a des petites plages, il y a des bars, il y a des restaurants, c’est très très sympathique. Mais en hiver, c’est aussi très sympa de se promener là, de faire cette partie du ring sur les quais pour regarder les graffitis et les autres animations.
Et puis, évidemment, on peut s’arrêter, prendre un verre, prendre un café. Et je pense que ça donne vraiment une bonne idée de ce que c’est Vienne au premier abord. Ensuite, on peut rentrer dans les musées, mais c’est tellement grand que généralement, les gens se perdent un peu dans les musées et que c’est vrai qu’on peut passer une journée dans un seul musée. Donc, il faut bien les choisir. Alors, moi, en fait, mes tours, quand je vais visiter avec la famille, c’est beaucoup où est-ce qu’on mange ?
D’accord. Où est-ce qu’on va prendre un café ? Ça, ça m’intéresse aussi. Voilà ! Et donc, à l’Orvienne, ils font un café qui est super.
Donc, il y a pas mal de vrais cafés où on prend encore les espressos avec la machine, avec le bras, et c’est vraiment bon. Alors, on appelle ça, ils ont du café au lait qu’ils appellent le mélange, mais sinon avec un Americano ou un Espresso ou avec un… Cappuccino, on s’en sort. Mais ça, c’est très sympa. Et puis, il y a plein de petits bars.
Il y a plein d’endroits. Et puis, il y a les endroits plus typiques. Par exemple, pour le petit-déjeuner. Alors, un petit-déjeuner viennois, c’est généralement un genre, un pistolet. Je ne sais pas comment vous appelez ça en France.
Un pistolet avec un œuf à la coque et une petite confiture, un petit beurre. Ça, c’est ce qu’on appelle un vinaigre fructuque. et on peut s’arrêter dans des endroits, vraiment des vieux cafés, et on peut lire son journal. Parce qu’à l’époque, c’était ce que les gens faisaient. Donc, il y a par exemple 15 sortes de journaux différents.
Il y en a en français, il y en a en anglais, principalement en allemand. Donc, c’est très agréable d’aller là pour lire son journal le matin et regarder. Ensuite, bon, on marche un tout petit peu. À midi, on peut s’arrêter. Ça dépend un peu de ce qu’on a eu le temps de faire.
Généralement, les gens veulent manger le Wienerschnitzel. Alors là, j’aime bien, moi, aller au Belvédère. C’est généralement très cher. Donc, évidemment, il y a les endroits touristiques, etc. Au Belvédère, ils ont une brasserie, donc où ils brassent eux-mêmes la bière.
Et ils ont un restaurant qui fait quasiment que des Wienerschnitzel. Moi, j’aime bien aller là. J’aime bien le quartier. C’est en été, on peut être dehors. Et je trouve ça plus sympathique que les endroits touristiques.
Ensuite, c’est l’heure du petit gâteau, évidemment. Et donc, les endroits que j’aime bien, c’est vrai que si vous voulez aller à une Sachertorte ou des choses comme ça, c’est la file, c’est plein de touristes. Des melles, c’est la même chose. Il y a un endroit que j’aime bien et que je trouve que ça vaut la peine de faire la file, mais on peut réserver aussi, c’est le Café Central. Et c’est très très beau, c’est très beau à l’intérieur, c’est très paisible, c’est très grand, donc on a de la place, donc même s’il y a beaucoup de touristes, c’est encore agréable.
Et je pense qu’il y a encore beaucoup de Viennois qui y vont aussi. Et puis, c’est l’heure de l’apéritif, alors là, ça dépend vraiment, il y a du high hand, j’aime bien aller sur la terrasse, il y a un grand magasin. et ils ont un rooftop qui est très sympa, qui s’appelle chez Steffel. C’est sur la rue commerciale principale et on a vu alors sur l’église Saint-Étienne de Sint-Stéphane. Ça c’est très sympathique mais sinon partout on peut aller boire une bière, on peut se mettre, il y a plein de jardins, il y a plein de petites terrasses.
C’est impossible de dire où ça parce que ça grouille en fait. C’est ça qui est très agréable. Un endroit qui est sympathique aussi c’est aller au Narkmarkt. C’était un ancien marché. Ils ont reconstruit le marché en dur.
Ça s’est ouvert aussi toute la journée. À partir de 5-6 heures, il y a moyen de boire un verre. Il y a des gens qui prennent des bouteilles de vin, un peu de fromage. On discute beaucoup de réguliers. C’est ce qu’on aime bien faire.
Je pense que le grand avantage de Vienne, c’est que c’est très facile à faire à pied. Donc on peut décider, et même en fait ils ont une carte annuelle de transport en commun qui ne coûte pas très cher. Donc on peut vraiment prendre le transport en commun quelque part, revenir à pied et découvrir la ville facilement en fait. Un truc très sympa aussi à faire si on va en été, en septembre, etc., c’est de prendre le bus, de monter en haut des vignobles et de redescendre les vignobles en s’arrêtant toutes les heures pour prendre un petit verre de vin chez le vignoble, en fait. Et ça, c’est une activité aussi qu’il y a beaucoup d’Autrichiens qui font le week-end.
Je pensais qu’ils partaient toute la journée se promener, mais non, non. En fait, ils s’arrêtent beaucoup pour boire un verre. Je pense qu’après un an, un an et demi, si on bouge un petit peu, c’est facile, on prend son vélo, on est vite un peu en dehors de Vienne, on peut se balader le long du Danube, on peut se balader, il y a le Prater qui est très sympathique aussi. Donc ça, c’est en termes de connaissance de la ville, connaissance des gens, c’est vrai que c’est toujours plus facile quand on a des enfants, on vit à l’école, on rencontre des gens, ces gens sont là depuis longtemps, il y a énormément de personnes qui sont mariées avec des Autréchiens et qui, donc, sont là depuis 15, 20 ans. Donc, ça, c’est utile pour avoir les bonnes adresses.
Moi, via mon cours d’allemand, j’ai rencontré pas mal de gens aussi. Merci beaucoup, Sandrine, pour cette première approche. Tu ne bouges surtout pas. On va poursuivre la découverte de la ville dans quelques minutes et à suivre aussi le Replay podcast présenté par Gauthier. Flora, qui s’est installée à Vienne, elle aussi, il y a à peu près cinq ans, va venir partager son expérience et en particulier son implication dans une association francophone locale.
Une ville souvent pas très bien connue, d’ailleurs, c’était pas dans les fantasmes de Flora. Quand on lui a dit qu’elle irait à Vienne, c’était pas l’objectif du jour. On retrouve Flora depuis l’Autriche. On va parler de l’association Le Cercle, une association pour les francophones, francophiles basée en Autriche. Flora, bonjour.
Bonjour. Bienvenue sur l’antenne de la radio des français dans le monde. Tu es originaire de Normandie. Tu fais des études dans le développement international et très vite, destination le Népal, le Vietnam, le Bénin. C’est très différent de la Normandie, ces trois expérimentations.
Oui, tout à fait. C’est un vrai plaisir de les faire. Tu as à chaque fois eu l’occasion de découvrir des cultures différentes. En plus du travail, découvrir ces pays, c’est des choses qui t’ont passionnée ? Oui, tout à fait.
Le travail était déjà très intéressant sur site, mais la rencontre avec les populations locales et de vraiment partager des moments était vraiment fantastique. Et l’idée de partir loin dans le monde, ça, ça te plaisait ? Pas spécialement à la question d’aller loin, mais d’aller découvrir de nouvelles cultures, oui. Alors, tu rentres en France et dans une boîte qui travaille autour du sujet de l’engrais. Et un jour, on te dit bien, super, on a trouvé pour toi un job à l’international.
Et là, tu te réjouis. Ils t’annoncent que ce sera l’Autriche. Et là, tu fais ouh ouh. C’était quoi ta réaction au tout début? Qu’est ce qui s’est passé dans les premières heures lorsqu’on t’a annoncé que tu irais là bas?
C’est pas l’international. C’était trop proche. Ça a été ma première réponse, en fait, quand on m’a annoncé ce sujet. Et après, c’est direction Google pour voir un peu comment est la ville, etc. Exactement.
Tu as rejoint des groupes sur Facebook pour en savoir un peu plus sur la ville ? Non, pas du tout, mais j’avais… En fait, je travaillais déjà avec l’Autriche au niveau de mon travail et donc j’ai appelé des contacts pour savoir comment c’était, ce qui leur plaisait et est-ce qu’ils me conseillent de venir. Et ils t’ont dit oui. Sinon, je ne serais pas allée.
Evidemment, question bête. Tu arrives seule. Ce n’est pas simple d’arriver dans un pays qu’on ne connaît pas, sans personne, en devant tout construire. C’est une période qui est un peu âpre. C’est une période qui n’est pas évidente parce qu’on doit se construire seul personnellement, mais si seul au niveau professionnel.
Donc, il faut mettre des petites stratégies en place, commencer par une coloc, trouver des activités associatif, trouver des endroits où on se sent bien. Et puis une fois que tout est mis en place, la vie suit son cours. Tu parlais allemand ? Alors je parlais allemand mais sur des sujets très professionnels, donc dans le domaine du traitement de l’eau. Il a fallu que j’apprenne l’allemand de tous les jours.
Et tu m’as dit que c’était une langue qui était assez facile finalement, en boulangerie tu t’es vite débrouillée. Ah oui, sans problème. Quand il faut manger un français, il sait très, très vite parler une langue étrangère. Ah oui, non mais de toute façon, dès que c’est pour les besoins essentiels, on trouve une solution. Tu m’as dit que c’était néanmoins une jolie ville.
Tu l’as découverte, une grande richesse culturelle, beaucoup de nature. Tu m’as même dit, l’Autriche, c’est un pays de luxe. C’est drôle cette définition. Tu peux m’expliquer ? C’est un pays de luxe, en fait, pour moi, parce qu’on a accès à la nature.
On a accès à la culture, il y a énormément de musées qui sont ouverts, il y a énormément de diversité culturelle. Si on a envie d’aller voir un film par exemple en anglais, en français ou dans une autre langue, c’est quelque chose qui est tout à fait possible. Et il y a beaucoup d’événements autour de sujets très intéressants. Et pour moi c’est un pays de luxe parce que j’ai accès à tout ce qui est essentiel pour moi. Alors, je le disais, entre 10 000 et 15 000 français francophones, évidemment, les chiffres, on ne les connaît jamais vraiment.
Toi, tu as envie de t’impliquer dans la vie associative. Tu vas rejoindre une association qui s’appelle le Cercle et tu vas même en devenir trésorière. Madame la trésorière, félicitations. Est-ce que tu peux me présenter quelle est la vocation du Cercle ? Le CERC, c’est une association francophone.
Son objectif, c’est de faire un pont entre la société, le monde scientifique, le monde diplomatique, ou des sujets très pointus, pour essayer de les vulgariser à son public. Mais c’est surtout de réunir tous les francophones et francophiles, à une partie, parce qu’on ne peut pas tous les réunir, de Vienne, et de passer un moment du plurilinguisme. On apprend et puis on se détend un peu, il y a des petits cocktails, c’est l’occasion aussi de passer des moments un peu sympas. Ah oui, on apprend, on peut rencontrer du monde et il y a très souvent des petits cocktails et des buffets à la fin. Vous avez fait des choses pas banales, par exemple un sujet sur la diplomatie spatiale.
On en parlait hors antenne avant de commencer cette interview. C’est vrai que c’est presque une diplomatie parallèle à la diplomatie politique. Oui, c’est ce qu’on a constaté lors de cet événement, où on a parlé de différents pays qui se sont retrouvés pour échanger de sujets qu’on n’aurait jamais imaginé qu’ensemble ils pourraient discuter de ces sujets-là. Aujourd’hui, on a un auditeur qui est en Autriche, qui découvre que le Cercle existe. Comment on vous rejoint ?
Comment ça se passe concrètement ? Alors pour nous rejoindre, c’est assez simple. Déjà, il faut venir à nos événements, il faut apprendre à nous connaître et puis nous écrire un mail en disant, ah, j’ai envie de m’inscrire, j’ai envie de m’involer. Le mot me vient en allemand. Je peux essayer parce que j’ai fait allemand première langue, mais c’est possible que je n’y arrive pas.
J’ai envie de m’engager avec vous. Il y a ces sujets qui m’intéressent. Comment est-ce que ça se passe ? Et puis on construit le sujet avec eux et puis Si ça lui plaît, il peut organiser un deuxième, un troisième élève. On est très ouverts à de nouveaux arrivants.
Tu es arrivé à Vienne avec quelques craintes en 2018. Nous voilà aujourd’hui en 2023. Comment tu vois le futur ? Tu le vois en Autriche ou est-ce que tu te vois changer de pays ? Revenir en France ?
Je ne me pose pas trop la question. Je suis très bien pour l’instant en Autriche, mais si d’autres occasions se présentent ou d’autres projets se présentent, je ne serai pas fermée. Tu n’as pas posé définitivement tes bagages à Vienne. Non, je n’ai pas posé définitivement mes bagages à Vienne, mais s’ils veulent y rester, ils y resteront. Merci, Flora, pour cet échange.
Si vous voulez en savoir plus sur le cercle, il y a un site internet, lecercle-vienne.at. T’es à combien de temps pour entrer en Normandie, entre Vienne et la Normandie ? Ce n’est pas très, très long. Maintenant, il y a un train de nuit, donc je ne prends pas le temps de trajet de nuit parce que je dors. C’est facile.
Donc ça se fait bien. Merci pour cette présentation de l’association. Au plaisir de vous retrouver. Si vous voulez en savoir plus, allez faire un tour sur le site de l’association. De Londres à Sydney, de Stockholm à Dakar.
Bienvenue sur la radio des Français dans le monde. Nous sommes à deux heures de Paris ce week-end en avion, un petit peu plus long en train. Nous sommes à Vienne avec notre guide Sandrine. Comment peut-on mieux s’intégrer ou à défaut plus rapidement quand on s’installe à Vienne ? Quelles sont les choses à savoir, à faire et à ne pas faire par exemple Sandrine ?
C’est un peu le sujet que j’aimerais aborder maintenant. Je pense que la première chose à faire, c’est un peu comme partout, mais à Vienne particulièrement, c’est d’apprendre l’allemand. Ça paraît au départ pas très facile, etc. Mais c’est vraiment une condition sine qua non. Et comme il y a énormément de couples qui sont, par exemple, autrichiens français, autrichiens belges, les enfants ont été éduqués, leurs amis sont…
Ça veut dire que quand on va à une fête chez des gens, même s’ils sont français, la plupart des gens parlent allemand. Moi, quand je vais au bureau, tous les gens autour de moi savent parler anglais. Mais la langue qu’on utilise, la langue qu’ils veulent utiliser avec moi, même si je ne le parle pas super bien, ils vont me parler en allemand et ils vont s’attendre à ce que je réponde en allemand aussi. Et tu avais des notions d’allemand avant d’arriver ? Non, alors je parle en néerlandais, c’est une chance, c’est plus ou moins la même grammaire.
Mais j’ai pris des cours de manière intensive et puis je me suis mis dans un environnement où je pouvais le parler. Et en fait, ça ne leur dérange pas si on fait des fautes, mais ils préfèrent vraiment qu’on parle comme un bébé en allemand plutôt que de parler en anglais. La deuxième chose, c’est de manger ce qu’il y a de local, mais aussi d’assister. Il y a énormément de fêtes régionales et de choses qui se passent. qui permettent de mieux comprendre la culture autrichienne.
Et ça, je pense que c’est important aussi de voir, par exemple, comment il y a les Höriger, donc comment tout ça s’est développé. Ce sont ces vignobles dans lesquels on peut s’arrêter, boire un verre de vin, manger un petit peu. Ça fait partie de leur culture. Donc, il faut vraiment essayer de le faire. Alors, la première fois que nous, on a fait un Höriger, il n’y avait personne et donc on se dit bon on va prendre un verre de vin, on va manger quelque chose parce qu’il paraît que c’est ce qu’on doit faire et puis on est reparti et on n’a pas tellement compris.
Par contre après on a été avec des autrichiens à un moment donné où c’était bondé et en fait on est resté tout l’après-midi à manger et à boire. Mais là, on a compris, en fait. Donc, c’est mieux de le faire avec des Autrichiens et de faire différentes choses pour vraiment comprendre comment ils vivent et avoir l’opportunité de comprendre les mots et de savoir ce qui s’y passe. Donc, je pense que ça, c’est important. Et puis, de se faire très vite des amis Autrichiens pour aider avec l’administration, pour aider avec toutes sortes de choses qu’il faut faire, particulièrement quand on travaille comme indépendant.
pour pouvoir téléphoner aux administrations, pour pouvoir se renseigner quand on est tout à fait perdu. Alors, D-Pol aide bien, mais avoir quelqu’un qui parle allemand et qui peut téléphoner à une administration, c’est essentiel. C’est vraiment à recommander. Donc, il faut vite se faire des amis qui peuvent aider. Et une question qu’on entend souvent, justement, ou à laquelle on pense souvent en tant qu’expat avant d’aller dans un nouveau pays, est-ce que c’est facile, justement, de se faire des amis à Vienne, par exemple, ou en Autriche en général ?
Je pense qu’à Vienne, ils sont très familles. Donc la famille joue un rôle important et c’est vrai que la famille prend déjà beaucoup de temps à eux et donc ils ont des amis d’enfance etc. Tout ça prend énormément de temps donc c’est pas spécialement qu’ils sont contre inclure d’autres gens mais ils sont déjà très occupés avec ce cercle. Maintenant, si on se fait petit et qu’on est bien, oui, je pense que les gens sont très sympathiques en fait. Quand je vois la manière dont j’ai été accueillie au bureau, enfin, je travaille dans un coworking space, donc avec des gens qui n’ont rien à voir avec moi, mais tout de suite, les gens sont venus chez moi, m’ont demandé ce que c’est fait, ils m’ont demandé d’aller manger avec eux, prendre un café avec eux.
Donc, moi, je ne me suis pas vraiment sentie rejetée. Quand je vois les voisins, etc., ça se passe très bien. Donc, voilà. Et tu mets le doigt là-dessus justement parce que tu as remarqué que toi et ta famille, par exemple, vous êtes intégrés plus rapidement grâce à ça que d’autres exemples que tu aurais qui ont mis plus de temps parce qu’ils ne parlaient pas du tout l’allemand, ils n’ont pas mis l’accent là-dessus dès le début. Il y a une différence ?
Oui, c’est quelque chose dans lequel il faut investir. Je pense que dans chaque pays, c’est la même chose. Il faut vraiment investir et se dire, on a l’air un peu ridicule parce qu’on ne sait pas parler, on n’arrive pas à bien se vendre. On a envie que les gens nous trouvent bien. Je pense qu’il faut faire un effort, s’accrocher et puis au fur et à mesure, ça passe.
C’est intéressant parce qu’il y a des tas de choses qui se passent à Vienne et on ne connaît pas toujours ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire. Donc, c’est bien d’avoir des amis qui sont vraiment de Vienne et qui savent comment ça fonctionne. C’est facile de rester entre soi, mais on perd un peu cette dimension, le rêve. Enfin, c’est intéressant de parler avec quelqu’un. Par exemple, l’opéra, c’est quelque chose de super à aller visiter.
Même si vous n’avez pas l’opéra, c’est vraiment chouette d’aller visiter. Et à ce moment-là, on voit une vidéo de comment se passe le bal de l’opéra. Mais en fait, il y a beaucoup de balles qui sont des balles de corporations. Et donc, ces balles-là sont Toujours dans le but de s’intégrer plus rapidement.
Exactement. De participer et de pouvoir avoir des choses en commun. C’est un discours qu’on a beaucoup dans cette émission, Vivra, que ce soit pour Vienne et d’autres villes qui sont publicitées par les expats français. C’est qu’en le disant de façon un peu rentre-dedans, ne restez pas dans le ghetto d’expats. Ghetto entre guillemets, évidemment.
Sortez-en pour découvrir la vie réelle locale. Oui, oui. Par exemple, ce qu’ils adorent à Vienne et autour, c’est la nature, c’est aller marcher. On s’est rendu compte, on est vraiment, mon mari et moi, très bons sportifs. On fait beaucoup de sport, on marche vite et tout.
Et en fait, on s’en est rendu compte qu’ils indiquent, par exemple, que ça va prendre trois heures. Eh bien, nous, ça nous prend quatre heures. C’est là qu’on se rend compte que les Autrichiens, c’est vraiment des bons marcheurs et qu’ils ont l’habitude de faire ça tout le temps, tout le temps, tout le temps. Donc, c’est vrai que nous, on s’y est mis aussi et c’est agréable en fait. C’est bien.
Comment tu résumerais en quelques mots Vienne pour quelqu’un qui ne connaît pas du tout, qui y pense ou alors qui doit y aller parce que mutation professionnelle par exemple ? Comment tu résumerais en deux trois mots Vienne ou ta vie à Vienne ? Pour moi, c’est d’abord une ville musée. Tout est beau et c’est très grand. Il y a beaucoup d’espace.
On n’a pas ce sentiment d’oppression d’être dans une ville. C’est une ville à taille aussi humaine. Il y a énormément de parcs. Dans les parcs, il y a des petites guinguettes où on peut boire. On va croire que je bois tout le temps.
On peut boire un verre, on peut boire un café. Ça y est, c’est trop tard maintenant Sandrine. Tout le monde est au courant. Je pense qu’on prend plus le temps de vivre et les week-ends c’est vraiment comme des vacances. Il y a moyen vraiment de prendre son vélo de sa maison, on n’a pas besoin d’avoir une voiture, de sortir, de pédaler jusqu’au Danube et puis au Danube de faire autant de kilomètres qu’on veut et puis de sauter dans l’eau dans le Danube et nager là et tout ça est gratuit.
Moi, j’aime bien la partie nature, j’aime bien la partie humaine, le fait de cette communauté, qu’on connaît les gens autour de nous. C’est une ville, je pense, peut-être quand on est jeune, ce n’est pas très innovateur. Je vais me faire taper sur les doigts, mais ce n’est pas l’endroit où il faut être pour une start-up ou des choses comme ça. Je crois que c’est beaucoup plus difficile pour ça. Il y a beaucoup d’impôts, mais les impôts se retrouvent dans tous les services sociaux qu’on peut recevoir.
Mais c’est une ville à taille humaine où on se sent bien. Je pense que de temps en temps. Ça fait du bien. C’était très beau, qualificatif tout ça. Et tu as raison, c’est vrai que, et je le disais en début d’émission, Vienne, ce n’est pas forcément une ville, une destination qui est en tête des coups de cœur classiques des expats français.
C’est une ville qui vaut le coup, qui gagne à être découverte. et qui a plein de points positifs, de points intéressants, comme tu disais, une ville paisible, à taille humaine, nature, etc. Donc, on espère qu’on vous a donné envie d’y aller grâce à notre guide Sandrine, qu’on remercie beaucoup à notre fil rouge tout au long de cette émission. C’est toujours mieux de découvrir une ville ou même un pays de l’intérieur. Donc, merci pour ton temps et pour tous tes conseils.
Merci beaucoup. A bientôt. A bientôt. Plein de bonnes choses pour la suite. Au revoir.
Vous écoutez Vivre A, animé par Olivier. Geoffry, sur la radio des Français dans le Monde. La surprise, alors c’est pas moi qui vous l’ai préparé cette surprise cette semaine, c’est Chadjipiti, à qui j’ai demandé d’écrire une histoire sur un voyage parivienne en train de nuit. La radio des Français dans le Monde.
Le voyage en train de nuit entre Paris et Vienne restera à jamais gravé dans ma mémoire comme une aventure inoubliable. Un voyage à travers le temps et l’Europe où chaque moment était imprégné de charme et d’excitation. C’était une chaude soirée d’été lorsque j’ai pénétré dans la gare de Paris Est, où une lueur douce des lampadaires baignait l’endroit. L’air était empli d’une anticipation électrisante alors que je montais à bord du train, m’imprégnant de l’atmosphère mystique qui régnait déjà. Une fois à l’intérieur du wagon, j’ai été immédiatement transporté dans une autre époque.
Les compartiments aux boiseries polies, les sièges moelleux et les rideaux en velours évoquaient une époque révolue du voyage en train. Alors que le train commençait à s’ébranler lentement, j’ai senti l’excitation monter en moi. Le départ de Paris avec ses lumières étincelantes qui s’estompaient à l’horizon, marquait le début de notre périple nocturne. La nuit s’est révélée douce et paisible, bercée par le ronronnement apaisant du train glissant sur les rails. Je me suis laissé emporter par la douce mélodie du mouvement, observant par la fenêtre les paysages défilant.
Les vastes champs de blé dorés de la campagne française, les petits villages endormis et les rivières scintillantes ont tous contribué à créer une atmosphère envoûtante. En traversant la frontière autrichienne, les Alpes se sont dressées majestueusement, éclairées par la lueur argentée de la lune, nous rappelant la grandeur de la nature.
La nuit s’était tirée en une expérience presque intemporelle. Je me suis trouvé incapable de fermer les yeux captivé par la beauté de la nuit, le doux roulis du train et l’anticipation de notre arrivée à Vienne. Au lever du soleil, alors que nous approchions de la capitale autrichienne, la ville s’est révélée sous une lumière dorée. Les premiers rayons du jour ont caressé les façades majestueuses des bâtiments, créant une atmosphère chaleureuse et accueillante. Le train de nuit avait rempli son rôle de voyageur du temps, nous transportant du passé au présent.
Après une nuit de sommeil réparateur, je suis descendu à la gare de Vienne, encore imprégné de l’atmosphère magique du voyage en train de nuit. L’élégance impériale de la ville autrichienne était palpable à chaque coin de rue. Des monuments emblématiques comme le château de Schönbrunn m’ont émerveillé par leur splendeur. La musique classique semblait flotter dans l’air, rappelant la réputation de Vienne en tant que berceau de grands compositeurs. Je me suis aventuré dans les ruelles pavées de Vienne découvrant son riche patrimoine culturel.
Les cafés traditionnels étaient le lieu idéal pour déguster un café viennois et plonger dans l’ambiance locale. Mon voyage en train de nuit entre Paris et Vienne avait été bien plus qu’un simple déplacement d’un point à un autre. C’était une expérience qui avait envoûté tous mes sens. Un voyage à travers l’histoire, la nature et la culture. Une aventure nocturne que je chérirai toujours.
Vienne est une très belle ville, une ville musée mais dans le bon sens, une ville historique, une ville paisible où il fait bon se poser, une ville où il n’y a pas énormément d’expats de français certes, mais après ce qu’on a entendu au cours des cinquante dernières minutes dans l’émission, on pourrait se demander si les quelques milliers qui ont fait le choix de s’y installer n’auraient pas tendance à regarder ce secret pour eux. Ils semblent y être très heureux en tout cas. J’espère qu’on a réussi à vous transmettre tout cela pendant cette émission « Vivre à Vienne ». Comme d’habitude, il y a plus d’infos sur francaisdanslemonde.fr. Comme d’habitude, vous pouvez réécouter cette émission et les précédentes sur la page replay.
Passez une bonne semaine et rendez-vous ailleurs le week-end prochain. Bis bye ! Vous vivez dans une ville que vous aimez ? Témoignez dans cette émission. Contactez-nous via la page contact sur le site francaisdanslemonde.fr.
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