Vincent Cateigne a la passion du son, découvrez « Le Studio Nomade »

Comment se réadapter à sa culture d’origine après des années à l’étranger ?

C’est une question que beaucoup d’expatriés se posent au moment de rentrer dans leur pays natal. Dans cet épisode de « 10 minutes », nous explorons ce sujet en profondeur avec Vincent Cateigne. Après 13 ans passés à Singapour, Vincent et sa famille ont choisi de revenir en France, un retour qui s’accompagne de nombreux défis et découvertes. Comment retrouver ses marques dans un pays qui a évolué en votre absence ? Quelles sont les étapes pour se réintégrer professionnellement et socialement ? Autant de questions auxquelles nous tentons de répondre aujourd’hui.

Vincent Cateigne est un professionnel de la musique et de l’identité sonore. Fondateur du Studio Nomade, il a notamment collaboré avec « La radio Français dans le Monde » pour créer son habillage sonore distinctif. Avant de revenir en France, Vincent a vécu une aventure internationale riche, notamment à Singapour, où il a développé sa carrière et fondé une famille. Sa vie est marquée par une passion pour la musique, qu’il a su transformer en une carrière florissante malgré les défis du secteur.

Dans cet épisode, Vincent partage son expérience du retour en France après une longue expatriation. Il aborde les aspects émotionnels et logistiques de cette transition, notamment le choix de s’installer à Bordeaux pour éviter le stress de Paris. Vincent évoque également les défis liés à la réintégration dans le marché du travail français et la réadaptation à une culture qui lui est à la fois familière et étrangère. En parallèle, il nous parle de son projet professionnel avec le Studio Nomade, qui continue de proposer des services d’habillage sonore et de production de podcasts. Cet épisode offre un regard introspectif et inspirant sur le retour au pays après une aventure internationale.

https://www.lestudionomade.co/

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Podcast n°2587 (octobre 2025)

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Chapitrage du podcast :
0:00:01 – Introduction et Présentation de l’Épisode
0:01:00 – Rencontre avec Vincent Cateigne de Studio Nomade
0:01:30 – Parcours de Vincent et Vie à Singapour
0:02:15 – Début dans la Musique et Difficultés du Métier
0:03:50 – Découverte du Monde avec Emmanuel
0:04:45 – Expérience de Vie à Singapour
0:06:30 – Retour en France et Défis de Réintégration
0:09:30 – Influence de l’Expérience Internationale sur l’Identité
0:10:30 – Création de l’Habillage Sonore pour Français dans le Monde
0:11:30 – Services Offerts par le Studio Nomade
0:12:30 – Conclusion et Informations Supplémentaires

Transcription IA du podcast :

Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde qui aide tous ceux qui se préparent et qui vivent de près ou de loin la mobilité internationale. Je suis Gauthier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Vincent Categne. On parle du retour en France et aussi de la biège de la radio. Vous allez en savoir plus. 10 minutes, 10 minutes, le podcast des français dans le monde.
Je viens de me rendre compte que j’ai dit l’habillage de la radio pour un auditeur. Ça veut rien dire du tout, l’habillage de la radio. Alors, c’est quoi l’habillage de la radio ? C’est tous les petits jingles, toutes les petites choses que vous entendez lorsque la radio des Français dans le Monde enchaîne des titres. Il y a aussi des jingles, il y a des petits chants, il y a des petits repères.
Et ça, ça s’appelle l’habillage. Et Vincent, à la tête de le studio Nomade, a été le créateur, l’inventeur de cette signature sonore qui est là. Français dans le Monde. Bonjour Vincent ! Bonjour Gauthier, comment ça va ?
Ça va très bien. Alors nous, on se voit souvent, on travaille souvent ensemble. Le studio Nomade a été choisi par Français dans le Monde pour être son studio concernant tout ce qui concerne en effet ce fameux habillage. Et c’est aussi l’occasion, Vincent, d’échanger sur ton parcours, sur ta vie à Singapour et puis sur ton retour en France, puisque depuis juillet 2025, toi, ta femme et les deux enfants sont revenus après 13 ans Dans cette grande ville mouvementée de Singapour, on va y revenir au moment où on se parle. Tu es à Bordeaux.
On va commencer par le début. Toi, t’es originaire de Beauvais. Tu t’es pas trompé de ville en rentrant à Bordeaux ? Non, non, je me suis absolument pas trompé de ville en rentrant à Bordeaux. Non, non, pas du tout, pas du tout, pas du tout, pas du tout.
Je garde de belles attaches à Beauvais, mais le choix de Bordeaux est mûrement réfléchi. Et alors pourquoi Bordeaux sans indiscrétion ? Moi, j’ai vécu à Paris pendant plus de dix ans, ma femme également, et on ne voulait pas remplacer un stress singapourien par un stress parisien. On s’est dit que le choix de la province, pour parler vulgairement, était un choix plus judicieux. Et comme on aime bien quand il fait un peu beau et un peu chaud, on s’est fait rapprocher du soleil en allant vers le sud-ouest.
Ça, c’est sûr que par rapport à Beauvais, il y a un peu plus de journées sous le soleil à Bordeaux. On ne va pas se cacher. Non, on ne va pas se mentir. Alors toi en effet, tu vas assez vite arriver à Paris. Toi, tu travailles dans le monde de la musique.
Tu vas faire la première partie de corneille, tu vas bosser en studio, tu vas donner des cours, mais tu te rends compte que ce métier est difficile. Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Et puis, une maladie en 2006 va te donner la peur de ne plus pouvoir chanter. Tu vas reprendre tes études, les réussir avec une mention bien, quelque chose d’important. Clairement, travailler dans le monde de la musique, il faut le dire aux auditeurs, ce n’est pas de tout repos.
Non, non, c’est très très compliqué. Comme tu le soulignais, il y a beaucoup d’appelés peu d’élus. Moi, je suis arrivé à Paris, on était en 2010, en 99 ou 2000, je crois. Et effectivement, j’étais plein d’espoir, guitare sous le bras, persuadé de pouvoir tout casser avec ma voix. sauf qu’on était des milliers et des milliers comme moi et assez rapidement j’ai bifurqué dans un premier temps vers des cours de chant, des cours de guitare dans un premier temps en créant ma propre structure puis après un peu plus tard dans le monde de l’identité sonore.
Alors, je vais dire cette phrase que j’adore. La vie a plus d’imagination que n’emporte nos rêves. Un jour, tu es dans le train, tu es assis à côté d’une jolie malgache, Emmanuel, qui va devenir, peu de temps après, ta femme. C’est la magie des rencontres et c’est aussi une ouverture à l’international. Peut-être vous aviez eu assez vite tous les deux envie de parcourir le monde.
Exactement, c’est-à-dire qu’au départ, on se rend compte, on discute, on échange et puis au fur et à mesure, les choses se font. Ensemble, on a décidé de partir. C’était en décembre 2012. On est parti en décembre 2012, on s’est mariés à Madagascar, on a fait le tour de Madagascar. Puis après, on est parti un peu partout en Afrique, puis en Amérique du Sud.
Très bien, avec le sac à dos, l’occasion de découvrir les différentes cultures. C’est une ouverture sur le monde qui change un homme. Oui, ça change. Surtout que nous, on n’est pas parti avec sac à dos et envie de découvrir différentes cultures, mais avec un but. L’idée, c’était de découvrir les pays, de rencontrer des gens et de comprendre comment on enseignait la musique dans des endroits et des contrées où il n’y avait pas ou très peu de moyens.
Donc, c’était hyper enrichissant. C’est un peu cliché de dire ça, mais c’est tellement vrai et fondateur. Ta femme va avoir une proposition de travail pour Singapour. Alors quand on parle de cette vie pendant 13 ans là-bas, toi tu dis Singap. Excuse-moi, je ne parle pas local.
Vous allez avoir deux enfants qui vont naître là-bas. 13 années à Singapour qui s’achève donc là il y a quelques mois. C’est quoi le souvenir, le bilan que tu peux en faire ? Un bilan incroyable, je pense que c’est 13 années merveilleuses. Je pense qu’on n’aura pas attiré des dix minutes pour que je t’exprime tout ce que je ressens en parlant de Singapour.
C’est la maison, en fait. C’est devenu la maison. Nos enfants sont allés là-bas, on s’est construits en tant que famille là-bas. On s’est épanouis professionnellement là-bas. On s’y est fait des amis pour mille vies.
Donc non, c’est la maison. Je ne peux pas dire autre chose que ça. C’est juste chez nous. Alors vous vous êtes quand même dit un jour que ce serait bien que les enfants puissent connaître la France, qu’ils ne connaissent que par les vacances. Il y a aussi des envies de se rapprocher de la famille, la famille qui vieillit tout doucement.
Vous sentez que c’est le bon moment de rentrer. Vous vous préparez psychologiquement, administrativement. Il a fallu combien de temps entre la décision et le retour réel ? La décision de rentrer s’est prise il y a 4-5 ans, vraiment de façon concrète, 4 bonnes années pour mettre ça en place parce qu’en fait avec des enfants forcément tu réfléchis autrement, il faut avoir quelques balles dans le fusil si tu décides de rentrer, on ne pouvait pas se permettre de se jeter à l’eau avec nos petites économies en se disant c’est bon ça va le faire. Donc il a fallu que les opportunités professionnelles se présentent, qu’elles arrivent et puis il n’y a rien eu pendant quatre piges jusqu’au moment où toi et moi on s’est rencontrés et puis c’est marrant comme les choses se font à côté de ça.
Ma femme a eu aussi cette opportunité et voilà le vent nous a poussé. Ça s’est décidé tout ça in fine en six mois, en six mois de temps c’était pris. Alors on va parler de le studio Nomad que tu as créé là-bas en 2019 et que tu as rapporté avec toi dans tes valises, avec tes machines. Juste un dernier mot sur ce retour en France. Il a fallu dire au revoir à Singapour, Singap, comme on dit, et surtout dire au revoir à Chris, par exemple, la nounou des enfants.
Ça a été le moment le plus difficile comme au revoir ? Ça a été le plus difficile. Chris est avec nous, je parle encore au présent, depuis la naissance de Sacha, notre première. Elle est arrivée dans notre vie en 2014 et elle a tout connu, les premières couches, les premiers cris, les premiers caprices, les premiers pleurs. C’était comme une deuxième maman pour les enfants et je pense que que ça sera toujours comme ça.
Elle est vraiment avec nous. On l’a emmené avec nous dans le cœur et je pense qu’on est amené à se revoir très souvent. Très bien. On ne va pas en faire plus parce que ça va être un moment émotion sinon. Laisse tomber, je vais chialer.
Si tu pousses le mouchon, je ne lâche pas. En tout cas, je suis sûr que Chris écoutera cette interview. On va parler de cette France que tu retrouves. Elle a changé en 13 ans. C’est le plus difficile.
En tout cas, c’est ce qui nous demande le plus d’effort. Voilà, retrouver, comme tu le dis, des réflexes en termes d’alimentation. Comment tu fais tes courses? Il n’y a rien qui fonctionne de la même façon. En plus de ça, on avait une aide à domicile quand même à Singapour, ce qui fait que Il y avait un quotidien qui était quand même facilité.
Là, on doit se réapproprier un monde qu’on a lâché pendant plus d’une décennie. Donc voilà, des petits réflexes à retrouver, mais les choses se font doucement, mais sûrement. Et comme dans toutes les familles d’expat, je vais me permettre, Vincent, de mettre devant ton nez une juxtaposition de mots que tu m’as dit. Tu m’as dit, c’est difficile parce que c’est un déracinement pour les enfants. Et en même temps, vous êtes revenu ici pour retrouver vos racines.
Elles sont où, ces racines, alors ? Pour les enfants, je pense qu’ils sont ici et ailleurs. Ce sont des enfants du monde. Pour eux, chez eux, ça sera toujours Singapour, je pense, quand même. Mais en revanche, les racines familiales…
L’origine, elles sont un peu disséminées entre Beauvais, Bordeaux, Paris et Madagascar puisque la maman de mon épouse vit là-bas. Donc pour eux c’est ça, pour nous c’est encore différent. Nos ratines, elles sont en France pour sûr, et à Madagascar pour Emmanuel. Mais en revanche, notre maison de cœur, elle sera pareille, toujours dans la trité d’Etat. Et dernier mot sur ce sujet, tu m’as dit on se sent un peu étranger dans son propre pays, c’est un peu fort.
Mais c’est juste, c’est assez juste parce qu’on a rencontré plein de gens là-bas à Singapour, des Américains, des Anglais, des Sud-Américains, des Singapouriens, des Chinois. Et forcément, tu emmènes dans tes bagages avec toi un peu de tout ça et une ouverture sur le monde différente, pas meilleure, pas plus mauvaise, juste différente. Et quand tu reviens, toi, tes amis, ta famille, ils sont restés là. Ils n’ont pas bougé. Mais toi, en revanche, il y a tout qui s’est métamorphosé.
Donc il y a vraiment quelque chose de cet endroit-là. Tu arrives et c’est comme si tu devais tout réapprendre. C’est très bizarre. C’est assez indicible comme sensation, mais c’est difficile. Il y a d’excellents podcasts avec des experts qui parlent du retour en France que je t’invite à écouter sur Français dans le Monde.
Avec en plus un habillage sonore au top de la frite. Et bien justement tu me tends la perche Vincent, avec le studio Nomade, la radio des français dans le monde s’est offert un nouvel habillage, alors justement c’est ce que je disais en intro, c’est tous ces petits jingles qui donnent un liant au programme et qui permet d’identifier qu’on écoute la radio des français dans le monde, c’est ce fameux Franck, c’est dans le monde. Tu es l’auteur de cette signature et on la retrouve dans les infos, on la retrouve dans les différentes chroniques. On travaille ensemble là-dessus. C’est important pour nous de grandir et d’avoir maintenant cette propre identité.
Et toi, c’est ta passion première, la musique. Tout à fait, tout à fait, tout à fait. Je fais de la musique. Mes parents, enfin, mon père faisait de la musique et je baille dedans depuis. Et aujourd’hui, le Studio Nomade est donc installé à Bordeaux.
Et les auditeurs qui travaillent sur des podcasts, qui travaillent sur des publicités à la radio, enfin tout ce qui est habillage sonore peuvent se tourner vers toi. Qu’est-ce que tu proposes comme service ? Je propose des logos sonores, des habillages musicaux de sites. Je propose de la post-production de podcasts ainsi que de la production de podcasts. Ça peut être aussi des génériques, pour des documentaires, pour des vidéos publicitaires.
Bref, mille et une choses, tout ce qui concerne le son. Merci en tout cas pour cette présentation. Si vous voulez en savoir plus sur Le Ciel des Nomades, le lien est dans le descriptif de ce podcast. Je te souhaite un bon retour à toi, ta femme, tes enfants, dans ce beau pays qu’est la France. Et on embrasse Saint-Gap et tous les auditeurs qui sont là-bas.
A bientôt. Merci beaucoup. Vos podcasts sur la mobilité internationale sont sur fdlm.fr et sur YouTube en cherchant Français dans le Monde. Et voilà, et le chant Français dans le Monde.

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