Singapour, assurance & maternité : Le témoignage de Mustapha Nait Cherif

Quel est le prix à payer pour une expatriation réussie ?

Dans cet épisode spécial réalisé dans le cadre du dossier « Réussir sa grossesse en expatriation » réalisé avec le parrainage de Jardins de Naissance, Gauthier Seys nous invite à réfléchir aux défis cachés de l’expatriation à travers le témoignage de Mustapha Nait Cherif. En abordant des sujets aussi cruciaux que la préparation à l’expatriation et la gestion des imprévus, cet épisode pose une question fondamentale : comment éviter les erreurs courantes lors d’une expatriation, notamment en matière d’assurance santé ? Mustapha partage son expérience personnelle, illustrant comment une mauvaise préparation peut transformer une aventure excitante en un défi stressant.

Mustapha Nait Cherif, professionnel de l’assurance, a vécu une expatriation à Singapour de 2019 à 2022, une expérience marquée par des défis inattendus. Initialement basé à Paris, il a décidé de suivre sa conjointe à Singapour, une décision qui a changé le cours de sa vie. Bien qu’il ait dû surmonter des obstacles, notamment liés à la langue et au réseau professionnel, Mustapha a su s’adapter et tirer parti de ses passions, comme le football, pour s’intégrer et se créer des opportunités.

Le cœur de cet épisode se concentre sur l’importance d’une couverture santé adéquate lors d’une expatriation. Mustapha partage son expérience personnelle, où un choix d’assurance inadapté a compliqué la grossesse de sa femme à Singapour. Il souligne l’importance de bien comprendre les contrats d’assurance et d’anticiper les besoins futurs, tels que la maternité, pour éviter les coûts imprévus et le stress. En guise de solution, Mustapha et sa conjointe ont fondé IZEM Expat, un cabinet de courtage en assurance destiné à accompagner les expatriés dans leurs démarches, en mettant l’accent sur l’importance d’une préparation minutieuse et d’un accompagnement personnalisé.

http://izem-expat.fr

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Podcast n°2595 (octobre 2025)

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Chapitrage du podcast :
0:00:01 – Introduction et présentation de Mustapha
0:00:53 – Objectif du témoignage
0:01:69 – Début de l’échange avec Mustapha
0:02:53 – Expatriation à Singapour et problème d’assurance
0:03:193 – Intégration à Singapour par le sport
0:04:287 – Vie à Singapour et premières complications
0:05:337 – Stress et complications liées à la grossesse
0:07:431 – Problèmes d’assurance santé à l’étranger
0:08:463 – Importance de bien choisir son contrat d’assurance
0:09:579 – Retour difficile en France
0:10:633 – Création de IZEM Expat
0:11:686 – Envie de repartir à Kuala Lumpur

Transcription IA du podcast :

Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde pour aider tous ceux qui se préparent ou qui vivent de près ou de loin la mobilité internationale. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Mustapha, né shérif. On part à Paris, mais peut-être bientôt à Kuala Lumpur. 10 minutes.
Et si la radio des Français dans le monde pouvait, grâce à des partages d’expérience, peut-être allumer des petites lumières importantes ? Pourquoi pas parler pour éviter de faire des erreurs ? Ça va être l’idée de ce témoignage avec mon invité Mustapha, qui aujourd’hui, je le disais, est dans la capitale française. Mais cette envie d’international est de retour, donc il va se passer plein de choses. On va en parler.
Mustapha, bonjour. Bonjour Gauthier. Je salue Cécile qui nous a mis en relation. On va échanger ensemble quelques instants car il s’avère que, si je peux me permettre, toi qui travaille dans les assurances, tu t’es retrouvé un peu comme un cordonnier malchaussé. Absolument.
Déjà, merci de me recevoir Gauthier. Et tu fais bien de reprendre cette expression parce que je suis basé à Paris, mais j’ai vécu une expatriation à Singapour entre 2019 et 2022. Et comme tu l’as indiqué à juste titre, je suis professionnel de l’assurance. Et en arrivant à Singapour, comme beaucoup d’expatriés français, on a souscrit à une assurance santé locale qui ne prévoyait pas de garantie pour la maternité. Entre temps, mon épouse est tombée enceinte et on s’est retrouvé bien embêtés.
Alors, on va justement zoomer puisque la radio ouvre un dossier sur le sujet de la grossesse à l’étranger. Alors, on ne voit pas toujours tout. On se dit que le deuxième peut arriver, mais il arrive quand il arrive. Vous allez vivre une double période compliquée puisque la grossesse de Madame ne va pas se passer de façon très sereine. Et puis, il va y avoir ce problème d’assurance.
On en parle tout de suite, mais on commence par Maison Alfort. là d’où tu es originaire, tu vas faire tes études en licence économie et gestion, puis rentrer à la GMF, les premiers pas dans le domaine de l’assurance, jusqu’à ce qu’un jour ta femme rentre à la maison avec un projet d’expatriation, c’est un sujet que vous aviez déjà abordé, on parle de New York, ça te botte pas trop, et puis il y a une proposition pour Singapour, qu’est-ce qui va faire que là, pour Singapour, tu vas dire « Allez chiche, on y va ». Ce qui s’est passé, c’est qu’un an avant en 2018, elle revient aussi un soir à la maison en me présentant un projet d’expatriation avec son entreprise à l’époque pour New York. À ce moment-là, j’étais plutôt bien installé à la GMF et on va dire que j’avais d’autres projets professionnels surtout. Un an plus tard, les choses ont évolué de mon côté et cette opportunité de Singapour se présente et je me dis C’est l’expérience d’une vie, on avait un garçon à cette époque.
Et on n’a pas trop réfléchi. On s’est dit, allez, on tente le coup. Et puis en quatre mois, c’était plié. On était à Singapour. Et te voilà conjoint accompagnateur.
Tu ne parles pas très bien l’anglais. Tu te rends compte que ton réseau, il faut repartir à zéro. Etant passionné de foot, tu vas intégrer le club l’Olympique gaulois. Ça ne s’invente pas. Installé à Singapour, ça va te permettre de créer des connexions et de décrocher un job.
Un petit mot sur cette place du conjoint accompagnateur. On en a reçu quelques-uns des hommes conjoints accompagnateurs. Tu sais que statistiquement, vous êtes dans la fourchette masse quand même. Exactement. C’est marrant que tu en parles parce que quand je suis arrivé à Singapour, comme tu le disais, j’ai pas mal réseauté justement pour déjà nouer des liens, rencontrer un petit peu de monde et voir si j’allais retrouver justement des conjoints accompagnateurs.
Et j’en ai trouvé très, très peu. Moi, j’arrive alors avec un niveau d’anglais très, très très très bas et donc voilà je me dis bon je suis passionné de foot, je le pratique depuis depuis tout petit et il y a peut-être un club français de foot à Singapour et donc j’intègre très rapidement une semaine après mon arrivée l’Olympique Gaulois et ça me permet du coup de rencontrer du monde, des français surtout parce que c’est rassurant et de décrocher mon premier job grâce à ce club l’Olympique Gaulois. À ce moment-là, votre vie débute à Singapour. Un petit mot sur la vie à Singapour, justement. Tu me dis que c’est un peu un cocon, c’est un peu une ville hors du système asiatique.
Vous vous y sentez bien ? Oui, oui. Premièrement, on s’y sent très, très bien. Je trouve Singapour vraiment impressionnant en termes d’infrastructures et de qualité de vie. Il y en a qui l’appellent le Disneyland de l’Asie.
Et non non, très très sympa, les premiers mois se passent à merveille et donc moi, conjoint accompagnateur, je m’occupe principalement de mon fils le temps de trouver une école. Alors on est juste avant la période de la pandémie qui va quand même faire bouger un peu les lignes, notamment faire flamber les prix à Singapour. Ça va être une réalité très rapidement. Mais là, alors que la vie est en place, que tu as le petit qui est à l’école, toi qui as retrouvé du boulot, madame qui a son taf qui lui prend pas mal de temps, elle tombe enceinte. Et là, il va y avoir un petit peu un double effet qui se coule.
D’abord, la grossesse est un peu compliquée. Le petit va arriver légèrement prématuré. C’est une grossesse qui, à distance, il faut le dire, avec la famille qui n’est pas toujours là, etc. C’est des moments difficiles pour le couple ? Oui, tout à fait.
Je le confirme Gauthier, c’est des moments… Pour le coup, la période de cette expatriation qui était la plus mouvementée, et la plus compliquée émotionnellement parlant. Donc, on en parlait au début du podcast, l’aspect assurantiel où finalement, on n’avait pas cette couverture et ce fait-là était générateur de beaucoup de stress. Très, très compliqué. On a réussi finalement, tant bien que mal, à trouver une solution pour que ma femme puisse accoucher sur place.
Et puis après, en parallèle, il y avait cette vie justement, remplie de restrictions, le lockdown, Donc très très compliqué et l’accouchement ensuite aussi plutôt assez mouvementé. Alors justement, puisqu’on parle de ce métier, tu bosses dans les assurances. On peut dire que c’est un domaine que tu connais, mais tu bosses dans les assurances françaises avec le système français, le système de couverture sociale, etc. Quand on est à l’étranger, il est bon de rappeler que pour vous, c’est votre première expérience. Vous allez faire des erreurs un peu dans le choix du contrat d’assurance ?
Oui, le problème qui se pose c’est qu’on est très peu accompagné. L’idée c’était qu’on t’alloue un paquet d’enveloppes, ce qu’ils appellent un welcome pack, et dedans tu as la couverture santé, tu benchmarkes, tu compares de ton côté. L’idée c’était de respecter le budget puisque le coût de la santé à Singapour est très élevé. C’est un paramètre qui entre en ligne de compte sur le montant des primes d’assurance santé sur place. Je prends le sujet en main.
J’étais déjà salarié d’un cabinet de courtage spécialisé en santé internationale à Singapour. Donc je vais à la pêche aux informations, je contacte tout le monde et on me confirme que non, tu ne pourras pas être pris en charge pour la maternité en tout cas à Singapour. Alors ça veut dire un accouchement entre 10 et 15 000 euros, ça veut dire pas mal de Deux choses, le délai de carence, on ne peut plus changer parce qu’on est engagé et puis on ne peut plus changer la date de la grossesse. C’est le genre de paramètres sur lesquels il n’y a pas beaucoup de flexibilité. Du coup, vous êtes un peu coincé.
Tu vas trouver une solution. Mais l’idée un peu de ce podcast, c’est de dire c’est quand même toujours plus simple si en amont, on a bien réfléchi, on a bien analysé le contrat que l’on a. On sait bien poser toutes les bonnes questions parce qu’une fois qu’on a le doigt dans le grenage, c’est un peu plus compliqué. Oui, absolument Gauthier. Il y a deux sujets.
Il y a le sujet entreprise et employeur, qui va envoyer un collaborateur à l’étranger, très souvent pour aller rejoindre une filiale. Et puis, il y a le côté un petit peu individuel, comme c’était le cas pour nous. Finalement, on doit prendre en charge cette recherche de couverture santé. Et là, en tout cas, moi, ce que je recommande et ce que je conseille, en tout cas par expérience, à celles et ceux qui sont déjà expatriés ou pas, c’est de se faire accompagner en tout cas par un quartier. Ça ne coûte pas plus cher et ça permet en tout cas d’avoir les bonnes informations et d’obtenir en tout cas des solutions qui sont adaptées à leur projet.
Bon, il peut ne pas y avoir forcément de projet de grossesse, mais c’est toujours bien de le savoir pour ne pas être surpris quand ça arrive. Mars 2021, l’arrivée du second. Il y a eu la crise Covid, il y a eu le lockdown, l’augmentation des prix, etc. Ça devient compliqué de rester à Singapour. Vous rentrez à Paris d’abord, puis à Rennes.
Le retour en France a été difficile ? Très, très difficile. Très, très difficile. Il faut savoir que j’ai fait quasiment deux ans et demi à Singapour sans rentrer en France. Je n’ai pas vu de proches, de famille pendant ce laps de temps.
Oui, on part avec un goût d’inachevé. Beaucoup d’émotions, on a un deuxième enfant, on voulait rester. Finalement, les choses ne se sont pas passées comme prévues. Et puis, à un moment donné, plutôt que de forcer, il faut rester en tout cas pragmatique et essayer de prendre la bonne décision, surtout quand on est en famille et quand on a des enfants. Et donc, oui, retour difficile.
Mais bon, ça fait partie de l’expatriation. Au début, ça se passe bien. À un moment donné, ça peut se compliquer. Bon ben, Moustapha, pour information, on a plein de podcasts très intéressants sur le retour en France, qui est une période difficile, d’autant que, on va dire, c’est presque un peu un retour suite à un pseudo échec. Ça ne s’est pas passé comme vous l’aviez imaginé, Singapour.
Oui, absolument. Nous, on l’a vécu comme un échec. Après, avec du recul, on passe l’éponge et on essaye d’aller de l’avant. Mais non, ça ne s’est pas passé comme prévu. Quand on part, on ne se dit pas qu’on reste deux ans.
C’était de s’installer sur long terme. On était très zéro à Singapour. Et puis, les choses ont changé au niveau des lois, au niveau du contexte sanitaire. On a décidé de rentrer à ce moment-là. Alors la bonne nouvelle, c’est que toute cette expérience t’a amené à créer ISEM Expat en février 2025, un cabinet de courtage en assurance spécialisé pour les expats.
Là, vraiment, l’idée, c’est d’arrêter de dire cette expérience. Tu veux la mettre au service des autres Français qui sont en mobilité internationale. Justement, bien faire attention au bon choix de contrat, les bonnes clauses et imaginer les différentes situations maladie, grossesse et tout ça. Je suppose que quand tu as un client qui vient vers toi, cette expérience te sert. Complètement, complètement.
En fait, si tu veux, moi, comme tu l’as indiqué, j’ai créé, j’ai co-créé le cabinet de comptage ISEM-Expat avec ma conjointe Sophia. Et donc l’idée, l’approche, c’est une approche 100% humaine pour le coup. On est à côté évidemment. Le but, c’est de répondre à la demande et aux besoins. Mais dans cette approche, on apporte en tout cas énormément de vécu, d’expérience, de conseils sur l’expatriation.
Alors pas l’expatriation à proprement parler, au sens où on est déjà expatrié, mais vraiment sur la préparation. On essaie en tout cas, dans la mesure du possible, de les accompagner sur leurs projets au global. Et puis pour terminer, j’en parlais en introduction, Kuala Lumpur sera votre prochaine destination, vous avez quand même décidé de revivre l’aventure avec les deux enfants, donc vous attendez un peu la prochaine rentrée scolaire, mais pourquoi cette envie de repartir ? Cette envie de repartir parce qu’on a beaucoup apprécié la région Asie du Sud-Est, Et pour le coup, on est resté à peu près deux ans et demi, mais on a très, très peu exploré la région. Et ça, c’est un des plus gros regrets pour nous.
On a passé cinq jours en Thaïlande à Phuket. Et encore, j’ai un peu insisté auprès de ma femme les premières semaines suivant notre arrivée pour qu’on fasse ce voyage. Et heureusement, sinon, on aurait fait deux ans et demi à Singapour. Et puis voilà, on a adoré l’expatriation. Et ce qu’on retient beaucoup, c’est le cadre de vie qu’on peut offrir aux enfants.
Et on se dit que bon voilà, après plusieurs années de retour en France, on se dit que c’est le bon moment. Les planètes sont plutôt alignées et puis qui ne tente rien n’a rien. Et t’auras un bon contrat au cas où le troisième démarre en Malaisie. Ouais, ouais, ouais. Là, tu seras bien balisé pour le coup.
J’imagine, j’imagine. En tout cas, voilà, si vous avez besoin d’avoir un spécialiste qui puisse répondre à vos questions, vous pouvez contacter Mustapha de notre part. Merci pour ce témoignage. On va se retrouver lorsque tu seras à Kuala Lumpur. On se recontacte.
Écoute, avec grand plaisir Gauthier. En tout cas, j’ai beaucoup apprécié cet échange. Et puis, à très vite pour un prochain podcast, une fois à Kuala Lumpur. Retrouvez notre dossier spécial Réussir sa grossesse en expatriation sur fdlm.fr. Dossier parrainé par Jardin de naissance.
Bouger, respirer, se reconnecter. Jardin de naissance t’accompagne. De la grossesse au postpartum, pour être b’sin. Vraiment b’sin. Jardins de naissance.com.

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