Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde qui aide tous ceux qui se préparent ou qui vivent de près ou de loin la mobilité internationale. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Julie Day. On part à Rouen. 10 minutes, 10 minutes, le podcast des français dans le monde. C’est un sujet important que l’on aborde régulièrement sur l’antenne de la radio des Français dans le monde.
Aider et accompagner les aînés qui sont restés en France quand on vit la mobilité internationale. Je suis certain que ça fait déjà écho en vous. Mon invité est Julie et je salue au passage son associé Gaspard qui travaille sur le développement de Yes Home. Bonjour Julie. Bonjour Gauthier.
Content de faire ta connaissance dans le cadre du partenariat avec Expat Pro. On va en savoir plus sur cette jeune société que vous avez lancée en décembre 2024. Ça y est, te voilà chef d’entreprise. Tout à fait. Une grande aventure.
On voit beaucoup de CEOs de tout et n’importe quoi aujourd’hui sur LinkedIn et j’ai rejoint cette équipe. Alors toi, tu n’as pas spécialement connu la mobilité internationale. Tu as vécu en France. Ton associé, lui, a eu l’occasion plus jeune de vivre pendant quelques temps en Australie. Finalement, c’est quand même assez important d’avoir connu cette expérience parce que peut-être que ça allume des lumières qui ne se seraient pas allumées s’il n’y avait pas eu la connaissance de l’international.
Complètement. Lorsqu’on parle avec des personnes expatriées dont Gaspard a pu être encouré et que je peux aussi être côtoyée au quotidien, on se rend compte qu’absolument tous ont connu ou connaîtront à un moment l’accompagnement d’une personne âgée. Un parent, un grand-parent. Accompagner une personne âgée, c’est quelque chose qui peut être difficile au quotidien, parce qu’on ne sait pas toujours vers quoi se tourner, quelles solutions mettre en place, mais qui devient un réel casse-tête lorsqu’on est loin, à l’étranger. Pour plusieurs raisons, parce qu’on doit gérer la coordination de l’acteur à distance, mais aussi parce qu’on a parfois du décalage horaire qui fait que faire le lien avec tous ses intervenants est particulièrement complexe.
Et puis enfin, pour tous ceux qui sont à l’étranger depuis longtemps, parfois 10, 15, 20 ans, Le système social français devient finalement très énigmatique. On ne sait plus comment tout fonctionne, quels sont les dispositifs locaux que l’on peut activer. Et dans ces moments, ça peut être très utile d’avoir du conseil et de l’orientation. Et alors, c’est tout le sujet pour cette sixième saison de françaisdanslemonde.fr, de parler à ces familles qui connaissent l’expatriation par ricochet. Techniquement, il y a 3 millions de Français qui vivent l’expatriation.
Ça veut dire qu’il y a 6 millions de parents qui sont eux restés en France, plus les familles, les frères, les sœurs, les cousins, etc. Et en effet, quand il y a des kilomètres qui nous séparent, c’est parfois moins facile d’intervenir. Tu disais qu’en France, une personne sur cinq était aidante. D’Un proche en perte d’autonomie ? Oui, tout à fait.
Une sur cinq et ce sera bientôt une sur quatre dans les entreprises parce qu’avec l’éveillissement de la population, on a forcément plus de personnes aidantes d’un proche en perte d’autonomie. Donc, pour rappel, un aidant, c’est quelqu’un qui aide une personne en perte d’autonomie au quotidien à titre non professionnel. Donc, voilà, ça fait quand même beaucoup de personnes. Et ce dont on ne se rend pas toujours compte lorsqu’on parle de ces aidants, c’est que ce sont des personnes qui peuvent être fortement impactés dans leur vie personnelle et professionnelle par cet accompagnement. On a à peu près 47% des aidants qui indiquent que leur rôle a un impact sur leur santé, sur leur morale.
Et dans l’entreprise, 65% des DRH pensent qu’être aidant, ça peut constituer un obstacle sur une carrière professionnelle. Donc voilà, ce sont des personnes qui peuvent avoir besoin d’être accompagnées pour le soutien de leurs proches, non pas pour les remplacer ou pour prendre leur place, mais pour qu’en fait ils puissent mettre de côté tout ce qui va être logistique du quotidien, administratif, tout ce qui est un petit peu lourd, pour vivre pleinement leur relation de famille avec la personne accompagnée. Et donc, Julie, tu me confirmes que même à quelques milliers de kilomètres, on peut aider, on peut, avec Yes Home, coordonner en tout cas l’ensemble des intervenants et des choses nécessaires à faire. Ça commence d’ailleurs chez vous par un diagnostic qui est gratuit. Par exemple, le logement, est-ce que le logement est adapté ?
C’est un premier sujet, par exemple. Complètement. Le premier sujet, c’est souvent le logement. Est-ce que la personne peut rester chez elle parce que le logement est adapté ou adaptable ? Nous, on va donner des conseils sur l’adaptation du logement et faire intervenir, lorsque nécessaire, un ergothérapeute qui va, avec un œil d’expert, indiquer les éléments qui doivent être transformés.
Ça peut être l’adaptation de la salle de bain, par exemple, qui est la pièce où l’essentiel des chutes surviennent. Ça peut aussi être des questions de monte-élévateur ou de la sécurisation avec, par exemple, des téléassistances. Mais donc, on ne s’arrête pas qu’au logement. Nous, on va vraiment faire un diagnostic à 360 en essayant de comprendre quel est le quotidien de la personne chez elle, quelles sont les limitations qu’elle peut rencontrer. Et on va aussi lui suggérer parfois des aides à la personne, comme du portage de repas, l’intervention d’auxiliaires de vie.
des passages d’infirmières ou encore des activités de stimulation. Ça peut être la discussion avec des étudiants ou ça peut être l’intervention de coach pour de l’activité sportive adaptée. L’objectif étant vraiment que la personne puisse rester chez elle en étant stimulée et en sécurité. Et grâce à Yes Home, un conseiller est attribué, il connaît le dossier, il sait l’ensemble des aides qui peuvent être apportées et il coordonne. Exactement.
Et lorsqu’on dit qu’il coordonne, pour être un peu plus précis, ce conseiller va avoir le rôle de chef d’orchestre pour les différents intervenants. Donc la famille n’aura pas dix interlocuteurs différents, mais en aura un qui sait tout ce qu’il se passe au domicile de son proche. C’est son conseiller SOM. Alors justement, nos auditeurs se disent, tiens, ça pourrait être utile. Mes parents vieillissent, ils sont restés en France.
Je ne peux pas être là facilement pour les aider au quotidien, mais Yes Home peut faire le tampon, le lien entre les deux. C’Est exactement l’objectif. On travaille beaucoup avec des expatriés pour avoir ce rôle de lien entre ce qu’il se passe en local au domicile des parents et ce qu’eux vivent depuis l’étranger. Cette communication, on la fait bien sûr par les moyens classiques, WhatsApp, mail, etc. Mais on a aussi une petite application qu’on met à leur disposition sur laquelle ils peuvent voir l’agenda de leurs proches au quotidien et avoir des remontées d’informations fréquentes sur les interventions qui ont lieu au domicile de leurs proches.
Et du coup, vous gommez le problème du décalage horaire, par exemple, avec cette solution ? C’est l’objectif, oui. Alors il y a ça, et puis on parlait aussi des dispositifs qui existent pour être aidés, pour être financés. C’est du service à la personne, donc il y a déjà une aide en France. Exactement.
Alors en France, ceux qui financent ce service peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt de 50%. Lorsqu’on est à l’étranger, évidemment, selon là où on paie ses impôts, le crédit d’impôt n’est pas forcément accessible. On essaie d’accompagner les gens en les orientant aussi vers d’autres aides de financement qui peuvent exister ou d’autres partenaires de financement avec lesquels on travaille parfois. Très bien. Alors, si un auditeur est intéressé, qu’il veut en savoir plus, Gasparet et Julie sont là.
Le site, c’est Yes Home. Vous êtes présents sur la plateforme Expat Pro. Le plus simple, c’est de commencer par faire le tour du sujet et d’échanger. C’est une conversation par téléphone qui permet de mettre en place le diagnostic. Complètement.
Le plus simple, c’est tout simplement de prendre son téléphone si on est à l’étranger WhatsApp, nous appeler. Nous, on discute avec plaisir pour comprendre la situation de la personne au bout du fil, expliquer notre fonctionnement et voir comment on peut avancer ensemble. Et on peut rajouter que c’est dans toute la France. Vous êtes aujourd’hui physiquement basé à Rouen et à Paris, mais vous pouvez accompagner et aider un peu partout sur le territoire. Exactement.
Eh bien Julie, c’est une bien belle idée. C’est un sujet qu’on a déjà pas mal évoqué. On a fait un dossier sur les seniors et l’expatriation. Il existe aujourd’hui, petit à petit, des sociétés comme la vôtre qui existent et qui peuvent faciliter le quotidien. C’est une belle idée.
Puis on le rappelait dans les chiffres aujourd’hui, il y a de plus en plus de personnes à accompagner. Donc c’est un business en devenir. C’est ça. Merci beaucoup Gauthier pour ton accueil. Et à très vite.
Au revoir. Au revoir. Vos podcasts sur la mobilité internationale sont sur fdlm.fr et sur YouTube en cherchant Français dans le Monde.
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