Depuis Cologne, Audrey Wüst présente les Franco Expats

Comment s’adapter à une nouvelle culture tout en préservant ses racines ?

Avez-vous déjà envisagé de quitter votre pays pour vivre une nouvelle aventure à l’étranger ? Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le monde » réalisé en partenariat avec Expat Pro, Gauthier Seys nous invite à découvrir le parcours d’Audrey Wüst, une Française expatriée à Cologne, en Allemagne. À travers une discussion enrichissante, nous explorons les défis et les joies de la vie à l’étranger, tout en préservant ses racines culturelles et linguistiques. Audrey partage ses expériences sur l’intégration dans une nouvelle culture sans perdre de vue ses origines françaises.

Audrey Wüst, originaire de Grenoble, vit à Cologne depuis 2010. Passionnée par les langues étrangères et la culture allemande, elle a décidé de s’installer dans cette ville historique. Audrey a étudié la psychologie et a toujours été entourée d’une famille ouverte à l’international, ce qui a facilité son choix de vivre à l’étranger. Avec son mari allemand et leurs deux enfants, elle a construit une vie à Cologne, où elle s’efforce de maintenir un équilibre entre sa culture d’origine et celle de son pays d’accueil.

Dans cet épisode, Audrey Wüst nous parle de son projet « Franco-Expats« , une initiative visant à soutenir les familles françaises expatriées dans le maintien de la langue et de la culture françaises. Elle propose des ateliers ludiques et des cours en ligne pour les enfants, afin de les aider à apprendre le français tout en s’amusant. Audrey met l’accent sur l’importance de l’ouverture culturelle et de la compréhension mutuelle entre les différentes cultures. Elle souligne également le rôle essentiel de l’éducation dans la transmission des valeurs culturelles et linguistiques aux jeunes générations.

https://lesfrancoexpats.com/fr/accueil/

Chapitrage du podcast :
00:00:01 – Introduction et Présentation d’Audrey Wurst
00:00:29 – Influence de Napoléon sur Cologne
00:01:10 – Audrey et son parcours vers Cologne
00:01:58 – Passion d’Audrey pour l’Allemagne
00:03:11 – Adaptation à la vie en Allemagne
00:03:57 – Vie de famille et installation à Cologne
00:05:12 – Apprentissage du français par les enfants
00:06:00 – Activités linguistiques et culturelles
00:07:30 – Ateliers en ligne et en présentiel
00:08:50 – Collaborations et aides extérieures
00:09:35 – Philosophies et valeurs européennes
00:10:29 – Conclusion et coordonnées

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Podcast n°2545 (juillet 2025)

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Transcription IA du podcast :

Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde, pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Audrey Wurst, direction Cologne. 10 minutes, le podcast des français dans le monde. Français dans le monde point fr. Et oui, parce que l’eau de Cologne vient de cette région allemande.
Bonjour et bienvenue, Audrey. Bonjour, merci. Tu me disais que c’était Napoléon qui nous avait rendu célèbre l’eau de Cologne. Eh oui, c’est lui qui a adoré l’eau de Cologne et qui a permis de la faire répandre dans le monde entier. Et il a laissé un petit peu de français dans la ville ?
Et oui, il y a plusieurs mots dans le dialecte colonais qui n’est plus trop parlé, mais quand même beaucoup utilisé pour le carnaval, notamment, qui sont baissés. Donc, par exemple, trottoir, parapluie, porte-monnaie. Voilà, c’est tous des mots qu’on retrouve à Cologne et qui sont grâce, entre guillemets, à Napoléon. Alors, une jolie ville allemande avec la deuxième plus grande cathédrale du monde que tu as visitée. Oui, je suis aussi allée plusieurs fois en haut.
Ça fait du sport. Évidemment, il n’y a pas d’ascenseur. Non, il n’y a pas d’ascenseur. Alors tu es installée depuis 2010 à Cologne. On va revenir sur ton parcours qui t’a amenée là.
Tu es originaire de Grenoble, tu fais des études de psychologie, puis tu te passionnes pour les langues étrangères. Est-ce que l’oncle expat et le grand-oncle qui bosse dans l’armée t’ont donné envie d’international ? Alors, je dirais pas qu’ils m’ont donné envie, mais par contre, c’est pas quelque chose qui était inconnu. Quand moi, je suis partie à l’étranger, c’était pas encore la grande, grande mode comme ça va l’être de nos jours, on va dire entre guillemets. Mais voilà, c’était pas inconnu parce que je le connaissais et c’était ça faisait quand même partie d’une certaine normalité, on va dire, de vivre ailleurs qu’en France.
Ailleurs, de quitter la vieille France. Et puis, par curiosité aussi, tu as eu envie de découvrir la langue allemande, la culture allemande. Voilà, c’est ça. Je voulais apprendre l’allemand, je voulais en savoir plus sur cette culture qui, même encore de nos jours, il n’y a pas très longtemps, j’ai vu qu’elle est encore très méconnue en France. Donc je voulais me faire ma propre idée.
C’est comme ça que je suis arrivée à Cologne il y a bientôt 15 ans et que je suis restée. Ce sont deux pays qui sont côte à côte et pourtant, lorsqu’on traverse la frontière, il y a des vrais changements. Est-ce que tu as connu justement ce choc culturel ? Alors, choc culturel, je ne dirais pas, parce qu’en fait Cologne est une ville très ouverte. Les gens sont ravis de faire des connaissances avec des nouvelles personnes.
Mais j’ai eu l’occasion de voyager dans d’autres villes d’Allemagne et là, c’est en effet, il va y avoir quelques chocs culturels. Il y a certaines villes ou certaines régions où les gens sont extrêmement froids. Alors accueilleux, accueillant, chaleureux, mais en même temps très froid. C’est vrai qu’en tant que Français où on parle beaucoup, on est quand même très ouverts. C’est assez déstabilisant.
Le monde latin versus le monde germanique, il y a bien une différence, tu l’as constaté. Il y en a quand même une. Alors lorsque tu t’installes en 2010, tu as 21 ans. Tu me dis, les débuts sont un peu mitigés. C’est quoi ?
C’est un peu la solitude de devoir reconstruire une nouvelle vie dans un nouveau monde, finalement ? Ben c’est ça, je suis partie, j’étais toute seule donc, et je suis arrivée, alors même si j’avais cherché à trouver des tandems allemands, c’est ce qu’on appelle ça, c’est pour eux parlent français, moi je parle allemand, donc ça a créé des premiers liens, mais il y a quand même, ben en effet, c’est toute une nouvelle routine à trouver, c’est tout un nouveau monde à se créer, un nouveau chez soi en fait, même si j’en avais envie bien sûr, et j’étais très contente d’avoir mené ce projet à bout. Mais voilà, il faut trouver ces nouvelles marques et ça peut être très déstabilisant, surtout quand on est jeune comme ça. Et côté gastronomie, est-ce que tu t’es mis aux saucisses ? Un petit peu, mais pas énormément.
Du reste, j’aime beaucoup la gastronomie française aussi. Voilà, t’as quitté Grenoble avec ces bonnes recettes. Voilà, voilà. Quelques années plus tard, tu rencontres ton mari qui est lui originaire de Cologne, enfin d’à côté. Et puis viendront deux enfants.
Vous avez le choix du roi, un garçon et une fille. Aujourd’hui, vous êtes établi là-bas à Cologne. Dans quel quartier ? Qu’est-ce qu’on doit savoir d’important quand on est expat et qu’on vit à Cologne ? Alors moi, j’habite en dehors de Cologne, dans une ville qui s’appelle Erfstadt.
C’est à une trentaine de kilomètres de Cologne. Alors Cologne, ce qui est parfois déroutant pour les personnes qui arrivent, c’est que c’est immense. C’est un million d’habitants, mais un plus maintenant, je pense. Et c’est très, très, très étalé. Il y a très, très peu de hauts immeubles.
C’est généralement trois, maximum quatre étages. Donc, la superficie est immense. Tous les quartiers ne sont pas bons, il y a des quartiers mieux, moins. C’est très multiculti, mais la vie à Cologne est agréable. Je crois que la majorité des gens se sentent bien ici.
On parle d’à peu près 10 000 Français qui sont expatriés dans cette ville aux alentours. Toi, tu vas avoir la famille qui va grandir tout doucement. Et puis, un jour, ta fille va avoir le déclic et cette envie de parler le français. Tu te souviens pourquoi c’est venu chez elle ? Oui, c’était comme beaucoup de familles, je crois.
C’est les vacances en France, l’été, évidemment, et elle s’est enfin mis à parler français. Alors, elle le comprenait avant, ça n’a jamais été un problème. Et cette année-là, elle a enfin eu le déclic. Ce qu’il y a, c’est que ma famille, mes amis en France ne parlent que français. Donc, avec eux, elle est obligée ou mes enfants sont obligés de parler français pour se faire comprendre.
Et donc, elle a enfin eu ce déclic. Et donc, j’ai eu à cœur à ce que ça reste, puisque ça y est, c’était parti. Tu avais déjà mille Français à la maison. Il y avait des temps dédiés aux Français. Je suppose que ton conjoint, lui, parlait tout le temps allemand.
Voilà, c’est ça. Alors, en Allemagne, on a la chance. C’est pas pour tout le monde une chance, mais moi je trouve que c’est une chance de pouvoir rester longtemps à la maison avec ses enfants. Moi je suis restée avec chacun de mes enfants un an et demi, et donc c’est un an et demi où ils entendaient le français vraiment au quotidien, donc tous les jours, toute la journée. Donc je pense que ça a beaucoup aidé quand même, par rapport à un enfant qui ira peut-être des trois mois dans un univers complètement allemand.
Après, on a toujours fait, moi je parle français, mon mari parle allemand, il comprend bien le français, donc c’est ce qui permet aussi de moi de pouvoir toujours parler français, il va quand même comprendre et pas être exclu. Et voilà, mes enfants répondent soit en français, soit en allemand, mais je sais qu’ils peuvent répondre en français, donc c’est déjà très bien. Et alors justement, lorsque tu pratiques des activités en français avec eux, tu as un peu le déclic et il y a trois ans et demi, tu lances les Franco Expat dans le cadre du partenariat avec Expat Pro que tu as rejoint il y a quelques mois. On va présenter cette activité. Il y a un site web, il y a Instagram, il y a Facebook et un peu LinkedIn.
L’idée, c’est une école hybride puisque ce sont également pour les familles sur place, les familles françaises à Cologne, mais aussi en ligne. Tu proposes d’apprendre tout en s’amusant. Voilà, c’est ça. Donc, je propose des ateliers à Cologne qui sont à peu près toutes les deux semaines. Idéalement, c’est toutes les deux semaines.
Après, c’est toujours compliqué avec le calendrier. Et donc, des cours en ligne qui sont toutes les semaines. Et pour les deux, l’idée, c’est vraiment de soutenir les familles dans le maintien du français, permettre aux enfants de pratiquer le français, de l’entendre en dehors de la maison et d’apprendre aussi du nouveau vocabulaire. Toujours un lien avec la culture aussi, qui est très importante. Et dans les cours en ligne, notamment, on va mettre l’accent aussi sur l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.
Donc, les cours sont à partir de 6 ans environ. Ça dépend vraiment des enfants, évidemment. Mais voilà, le but est aussi de les accompagner dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Et comme tu disais, toujours des activités ludiques. Moi, j’ai à cœur, parce que ça reste une activité extrascolaire, mais quand même un peu scolaire, que ce soit une activité que les enfants fassent volontiers.
C’est pour ça que je fais beaucoup d’activités ludiques, des jeux. À Cologne, on va faire des bricolages, on va danser, on va faire plein de choses, mais toujours en français pour pratiquer la langue, l’entendre, baigner dans la langue et la culture. Alors tu as fondé les Franco-Expat, mais aujourd’hui, si mes informations sont bonnes, Agnès, Jessica et Audrey te donnent un petit coup de main. Et voilà, j’ai trois collègues, entre guillemets, qui m’aident. Donc Agnès, elle fait des ateliers de poterie à Cologne.
Elle en a fait jusqu’à présent un seul. On voit pour en faire un autre ou plusieurs autres. Et en ligne, j’ai Jessica qui fait des cours pour adultes. Elle, elle fait des cours notamment pour les parents non francophones, des petits francophones que j’ai dans mes cours et qui souhaitent améliorer leur expression morale en français. Et ma dernière collègue, qui s’appelle aussi Audrey, va à partir de septembre prendre aussi en charge les cours en ligne pour les enfants.
Puisque moi, je ne peux pas tous les faire malheureusement, donc je délègue un petit peu. Très bien Audrey, avec une vie en Allemagne aujourd’hui, une famille en France, tu vois les deux pays, comment tu ressens cette sensation européenne de voir ces deux pays fonctionner ? Moi, je trouve ça génial parce que je trouve que c’est une chance déjà d’avoir plusieurs cultures. Et je trouve que c’est important aussi quand on voit encore plus de nos jours avec plein de pays qui se tapent dessus, de connaître l’autre et cette ouverture au monde. Et c’est aussi pour ça que je fais ces cours et ces ateliers pour que les enfants connaissent cette autre culture qui fait partie de leur identité et qu’ils aient cette ouverture au monde.
et qu’ils n’aient pas envie de détester l’autre, mais d’aimer l’autre et d’apprendre à le connaître. C’est une belle philosophie. Nous sommes citoyens européens et citoyens du monde. Ne l’oublions pas. Pour en savoir plus sur les franco-expats, le lien de ton site Internet est disponible.
Si des familles qui sont à Cologne ou qui sont en gros sur le fuseau horaire européen Asie ou Australie, non pas Australie, c’est possible. Il y a peut-être un petit décalage horaire quand même là-bas. J’ai ma collègue Audrey qui peut travailler le matin, donc on peut faire aussi ce fuseau horaire. Très bien, donc les informations sont bonnes. Vous pouvez évidemment contacter Audrey et son équipe.
Au plaisir de te retrouver. Merci.

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