De Rennes à Madrid : L’aventure de Jérémy Maurais

Quel est le secret pour réussir une aventure entrepreneuriale à l’étranger ?

Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des français dans le monde », nous nous penchons sur l’histoire inspirante de Jérémy Maurais, un entrepreneur français qui a su allier tradition culinaire bretonne et innovation dans la capitale espagnole. En vous lançant dans une aventure internationale, comment transformez-vous une idée en succès? C’est la question que nous explorons aujourd’hui avec notre invité, Jérémy, qui partage son parcours et ses conseils pour ceux qui envisagent de suivre ses traces.

Jérémy Maurais est un entrepreneur dynamique originaire de Bretagne, qui a décidé de s’installer à Madrid pour ouvrir une crêperie sans gluten, TY Breton. Avant de se lancer dans cette aventure gastronomique, Jérémy a étudié le commerce et le marketing à Saint-Brieuc et Lille, puis a travaillé dans le domaine digital chez M6. Son envie de vivre à l’étranger et de s’imprégner d’une nouvelle culture l’a poussé à explorer des opportunités à Madrid, où il a finalement décidé de réaliser son rêve entrepreneurial. Grâce au réseau d’entrepreneurs Mazette, Jérémy a pu se connecter avec d’autres Français en Espagne et recevoir des conseils précieux pour lancer son entreprise.

L’épisode se concentre sur le parcours de Jérémy, depuis ses études en France jusqu’à l’ouverture de sa crêperie à Madrid. Il partage les défis qu’il a rencontrés, comme la recherche d’un local et l’apprentissage des rudiments de la restauration, ainsi que les avantages de la vie à Madrid, tels que le climat agréable et le réseau de soutien français. Jérémy explique également comment il a su répondre à la demande croissante de produits sans gluten en Espagne, un marché en pleine expansion. Pour ceux qui envisagent de se lancer dans une aventure similaire, Jérémy offre des conseils pratiques et encourage les auditeurs à ne pas hésiter à le contacter pour échanger des idées et des astuces.

https://www.instagram.com/ty_breton_

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Podcast n°2562 (septembre 2025)

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Chapitrage du podcast :
0:00:01 – Introduction et présentation des invités
0:00:26 – Rencontre avec Jérémy Maurais
0:01:00 – L’importance du réseau Mazette pour les entrepreneurs français en Espagne
0:02:00 – Retour en Bretagne et souvenirs de vacances
0:02:40 – Parcours académique et professionnel de Jérémy
0:03:45 – Découverte du VIE et début de l’aventure à Madrid
0:05:00 – Lancement de la crêperie T-Breton à Madrid
0:06:30 – Les défis du marketing digital et le retour à des actions plus concrètes
0:07:25 – Implantation et expansion de T-Breton à Madrid
0:08:30 – Avantages de vivre à Madrid pour un expatrié français
0:09:30 – Importance du sans gluten et adaptation au marché espagnol
0:10:00 – Clôture

Transcription IA du podcast :

Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde, et d’ores et déjà, bon appétit ! On va essayer d’aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Je suis Gauthier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Jérémy Moret, direction Madrid. 10 minutes. Le podcast des français dans le monde.
A table ! On va vous servir une bonne crêpe, une bonne crêpe avec de la farine bretonne et sans gluten, s’il vous plaît. Direction la capitale espagnole pour retrouver mon invité. Bonjour Jérémy ! Bonjour Gauthier, merci pour l’invitation.
Écoute, je t’ai vu le 14 juillet dernier derrière Circé, que j’embrasse, de Mazette. Tu lui as apporté une bonne crêpe. Je me suis dit, il faut que je fasse connaissance avec Jérémy. Te voici au micro de la radio. C’est ça.
Écoute, merci à toi. C’était un super événement le 14 juillet à l’ambassade. Oui, en effet, Circé et Mazette m’ont vraiment beaucoup porté pour lancer ce business de crêpes à Madrid. Donc je l’embrasse également. Alors ce réseau, on va en toucher un mot, Mazette, rassemble les entrepreneurs français basés en Espagne et ça t’aide à créer du réseau.
Quand on arrive dans un pays où on ne connaît personne, on ne connaît pas un peu les modes local, elle t’aide à développer ton business. J’ai vraiment connu Mazette à ses débuts, moi. Et donc, j’ai notamment pitché mon projet de crêpe dans un café qui était partenaire de Mazette. Et voilà, ça m’a aidé à construire mes idées. Il y avait un jury qui m’a dit, fais plutôt ça, tu devrais partir plutôt sur ça.
Donc, c’était super intéressant d’avoir leur retour. Et bien sûr, les contacts, oui, ils font des soirées networking tous les mois pour rencontrer du monde. Moi, notamment mon comptable, je l’ai rencontré grâce à Mazette, voilà, par exemple. Alors, on ne peut inciter que les Français entrepreneurs qui sont en Espagne de rejoindre Mazette. Vous en saurez plus en vous rendant sur notre site fdlm.fr.
Jérémy, on revient à Rennes. Entre Rennes et Saint-Malo d’ailleurs, c’est désormais maintenant que tu as Expat, ton lieu de vacances, ça a été ton lieu de vacances cet été, aller retrouver la Bretagne natale. Oui, forcément, à Rennes, on va aussi découvrir les nouvelles crêperies qui sont sorties. C’est toujours un plaisir de retrouver du bon cidre breton. Les vacances entre Rennes et Saint-Malo, c’est parfait, c’est super complémentaire entre la famille à Rennes et la ville et le côté plus marin, maritime de Cancale, Saint-Malo et toute la côte.
Et un peu plus de fraîcheur peut-être à Madrid ? Un peu plus de fraîcheur et ça fait du bien parce que c’est vrai qu’en août il fait quand même près de 40° à Madrid donc c’est pas évident, je préfère être plus au frais même s’il a fait quasiment 30° donc aucun problème, j’ai été très très bien en Bretagne. Cela dit, ton parcours professionnel ne commence pas avec les galettes, les crêpes et le cidre. C’est plutôt dans le domaine du commerce et du marketing que tu vas te lancer, avec des études à Saint-Brieuc, puis un passage par Lille. Évidemment, nos studios sont dans les Hauts-de-France et du côté de Lille.
Et tu m’as confirmé que tu avais aussi fait beaucoup d’estaminé et de bar lors de ton passage étudiant à Lille. Oui, bien sûr. Mes meilleures années étudiantes étaient à Lille. C’est vraiment une super ville. Il fait quand même assez gris à Lille, donc c’est vrai que j’ai toujours voulu trouver un endroit comme ça où il fait un peu pas grand vivre comme à Madrid, c’est vraiment le temps idéal.
Mais c’est vrai que les gens sont super sympas et Lille, c’est là où j’ai encore mes amis d’aujourd’hui, donc mes meilleurs amis d’aujourd’hui. Super passage à Lille, super passage. Après les études et les stages, tu débutes un CDI chez M6, tu bosses dans le domaine digital, c’était le chemin de tes études, mais t’es pas forcément super épanoui, t’as envie de voyage. Madrid, l’Erasmus à Madrid, par exemple, ça t’aurait bien plu. Résultat, tu vas te renseigner et découvrir un VIE.
On peut peut-être rappeler aux auditeurs ce que c’est que le VIE. Le VIA, c’est un contrat d’expatriation avec l’ambassade de France. C’est une période jusqu’à 28 mois, renouvelable en contrat local. Ce sont des entreprises françaises qui sont basées à l’étranger et qui veulent recruter des Français. C’est un super moyen pour moi qui étais récemment qui débutait dans le monde professionnel, pour découvrir une expérience à l’étranger plutôt sur le long cours.
Pas juste des vacances à l’étranger, c’était vraiment s’installer et s’imprégner de la culture locale. C’était un super passage, le VE. Le seul petit point à rappeler sur le VE, c’est qu’il y a une notion d’âge maximum. Oui c’est ça, ça doit être 31 ans si je ne me trompe pas. 30 ou 31 ans et passer ce délai, on ne peut plus faire de VIA.
Alors tu pars en disant, au pire je reviens, on est en 2025, tu y es toujours, c’est que ça s’est bien passé. Tu vas bosser dans la pub digitale, tu te mets ensuite à ton compte. Mais cette envie d’entreprendre va t’amener un jour à ressortir une petite note sur laquelle tu avais noté monter une crêperie. Et donc cette idée va se développer, sachant qu’il faut savoir faire des crêpes, il faut connaître le monde de l’hygiène dans les cuisines. et puis entreprendre avec la recherche d’un local par exemple.
Tu te lances, tu te dis c’est ça que je vais faire. Oui c’est ça, c’est-à-dire qu’en fait le marketing digital c’est… Bon je me suis lancé dans des études de marketing digital, c’était très intéressant mais très rapidement j’ai vu un peu les limites. Je ne me voyais pas toute ma vie rester dans le marketing digital, vraiment pur et dur, dans la publicité en plus. Avec l’intelligence artificielle qui arrive, etc., je voyais de moins en moins le sens de mes actions, qui étaient déjà trois quarts faites par un ordinateur.
Donc, je me suis dit pourquoi pas revenir plus terre à terre sur la restauration, qui m’attirait, je ne connaissais rien, mais avec une formation de 6 semaines à l’atelier de la crêpe à Saint-Malo, j’ai pu découvrir les rudiments du métier, on va dire. Et puis le reste, je me suis dit que ce serait sur le tard. Donc c’est ce qui s’est passé. Après les démarches classiques et la recherche du local qui n’a pas duré tant de temps que ça finalement, au bout de 4 mois, j’avais un petit local. j’ai pu me lancer et créer cette crêperie rapide, donc c’est une crêperie importée, il n’y a pas de réservation.
Mais voilà, c’est un bar à crêpes si on veut, un comptoir où je fais des galettes de sarrasin et des crêpes toutes sans gluten. Ça s’appelle T-Breton, ça a été ouvert le jour de la chandeleur, c’est quand même un signe, et aujourd’hui tu es dans le quartier d’affaires en plein centre, près du stade. C’est ça, oui. Je suis basé à Donos Misterios, donc c’est un quartier qui est plutôt dynamique. Donc le midi et la journée, on va dire, par les bureaux, le centre commercial qui est à côté, quartier Ingles.
Et le soir, en fait, par les résidents et la rue Ponzano qui est bien connue des étudiants. Aujourd’hui, si un auditeur expat quelque part dans le monde breton de surcroît voudrait ouvrir une crêperie, il pourrait t’appeler pour demander un petit conseil. Il te voit la roder à l’exercice. Bien sûr, il peut me contacter sur les réseaux de la crêperie T-Breton, ça s’appelle, sur Instagram et sur TikTok même. Je réponds avec plaisir à ceux qui veulent se lancer.
J’ai déjà des personnes qui me contactent, qui veulent l’ouvrir, pas forcément en Espagne, mais c’est toujours intéressant de céder. Moi-même, j’ai pris des conseils sur Facebook et les groupes de crêpiers. Alors justement, aujourd’hui, ta vie à Madrid, si tu te dis que c’est là que tu vas poursuivre ton aventure, il y a pas mal d’avantages quand même dans cette capitale espagnole, le temps, les relations humaines, la vie. C’est ça, la vie est super agréable. Le pouvoir d’achat est peut-être aussi un peu supérieur qu’en France.
Et puis le réseau français est quand même assez établi, donc on manque pas de contact non plus avec la France tout simplement. Et puis on est vite rendu aussi en France, ça c’est important. C’est important pour moi d’être assez proche quand même de ma famille et des amis que j’ai en France. Après, je ne dis pas non un jour à revenir en France, ça dépendra aussi des opportunités, je pense qu’il ne faut pas revenir pour revenir, ce serait une erreur. Mais en tout cas aujourd’hui, je suis super content d’être à Madrid et d’avoir découvert cette capitale.
En tout cas, j’espère que tous les Français qui nous écoutent, qui sont sur Madrid, viendront manger une petite galette sans gluten. Tu m’as dit que c’était important, le côté sans gluten aujourd’hui. En France, pas tant que ça. Ce n’est pas un thème qui revient sans cesse. Mais à Madrid, il y a vraiment un sujet.
Est-ce qu’il y a plus de celiac en Espagne qu’en France ? Je ne suis pas sûr. Mais en tout cas, j’ai l’impression que les gens font plus attention. Ceux qui ont des allergies au gluten font plus attention en Espagne et donc cherchent des restaurants en correspondance avec leurs allergies. Et est-ce que chez T-Breton, lorsque Jérémy te prépare une bonne galette, tu joues le côté français, tu dis bonjour ?
Est-ce qu’il y a de la musique française ? Oui, il y a un petit peu. La musique française, oui. Il y a de la musique française. Il y a le drapeau breton, bien sûr, qui est affiché dans le local.
Et après, les gens savent en général, avec mon accent, que je suis français et breton. Et c’est l’avantage d’avoir un comptoir à crêpes, c’est que Je parle à chaque client pendant 5 minutes parce que j’ai le temps et le temps de faire ma crêpe en face de lui. En général, on échange et c’est comme ça que mes clients, j’arrive à les fidéliser aussi. En tout cas, cette aventure qui a 6 mois, je la souhaite longue et agréable. Au plaisir de te retrouver et passe une belle journée dans la capitale.
Merci beaucoup Gauthier pour l’invitation. À bientôt. Vos podcasts sur la mobilité internationale sont sur fdlm.fr et sur YouTube en cherchant Français dans le Monde.
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