Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent de près ou de loin la mobilité internationale. Je suis Gauthier Seys et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Florent Dasque du groupe Boulevard des airs. 10 minutes. 10 minutes.
Et dire que ce groupe a vu le jour dans une cour de récré. Aujourd’hui, on va y retourner dans les cours de récré, mais celles du monde entier. Bonjour, bienvenue, Florent. Bonjour à tous, bonjour à toutes. Alors tu es dans le studio, ça bosse à côté.
On voit un bout de guitare. Studio dans le sud de la France, pas à Paris. Alors on s’offre ce petit luxe. C’est un réel luxe d’ailleurs de pouvoir aller de l’un à l’autre, mais on passe beaucoup de temps à Paris pour la musique. Alors, un petit mot sur l’histoire du groupe.
Vous êtes originaire de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées. Le groupe est né en 2004, on l’a dit, dans une cour de récré. Toi et Sylvain Dutu, plusieurs albums à succès, une victoire de la musique, des tubes, dont celui avec Vianney. Tout ça se passe plutôt très, très bien pour vous. Un nouveau titre qui sort.
Je rentre à la maison. Mais chose que les auditeurs ne savent peut-être pas, vous avez toujours eu une appétence pour Les relations avec les écoles, les enfants, les projets pédagogiques depuis le début de l’histoire du groupe ? Ouais, t’as raison de le souligner, ça vient sûrement de l’histoire du groupe, comme tu l’as dit juste avant, c’est-à-dire que nous on a créé ce projet-là dans une cour de récréation. Comme j’imagine que de nombreux enfants et ados continuent de le faire à chaque rentrée scolaire, tu fais de la musique, moi aussi, est-ce qu’on essaierait pas de faire un truc ensemble ? Et puis voilà, ce projet-là a traversé les années et est devenu professionnel avec un peu de temps.
Nos créations ont toujours fait l’objet d’études dans les classes, des classes primaires, collèges, lycées, supérieures, et on a très souvent été sollicité pour intervenir auprès de ses publics, pas que le milieu scolaire, le milieu associatif, les foyers, les fermes thérapeutiques, et on avait du mal à aménager du temps dans les tournées, donc on s’était dit avec les Garçons, à l’aube de la création du prochain album, On aimerait dédier du temps et de l’énergie pour un projet culturel à destination des jeunes. Et c’est comme ça qu’est né ce projet « Je rentre à la maison » tout simplement. Et parfois les hasards de la vie font qu’un projet prend une nouvelle dimension. Il y a un jour, l’association, la fédération Flamme Monde qui va se mêler à tout ça. Et aujourd’hui, on va partir à la rencontre d’élèves dans le monde entier avec les écoles FLAM qui permettent de maintenir le français lorsqu’on vit en expatriation.
Et voilà que je rentre à la maison avec ce petit multisymbole qu’il peut comporter sera ce prochain projet pédagogique. Vous-même avec les tournées, vous avez eu l’occasion de découvrir un peu le monde. Est-ce qu’il y a des endroits dans le monde justement qui vous ont particulièrement marqué lors de vos tournées ? Oui, plein d’endroits, parce qu’on a l’habitude de jouer en France, en francophonie, partout où ça parle français, et puis on a eu la chance de déborder sur d’autres territoires, en Amérique du Sud notamment, Uruguay, Argentine, et puis de l’autre côté, Japon, etc. dans des pays comme ça où on est d’accord, il est un peu dur de maintenir le rythme d’un concert avec des interviews dans le français, on s’essaie en espagnol approximatif, en anglais approximatif, mais pas que, parce que c’est vrai qu’au Japon je me souviens, on transformait un peu nos refrains en la la la, c’était assez drôle de voir une salle remplie de de japonais chanter ce genre de trucs, donc vous savez que la musique c’est quand même un vecteur de voyage incroyable, c’est sûr.
Et puis on a la chance en plus de pouvoir parcourir de nombreux territoires pour jouer nos titres, donc c’est hyper enrichissant à chaque fois en tout cas. Alors Boulevard des airs se promène sur des scènes du monde entier, et vous aussi, vous aimez l’idée de rentrer à la maison après cette tournée ? D’où l’écriture de cette chanson. T’as raison de préciser tout à l’heure, et je le précise pour les auditeurs aussi qui nous écoutent, c’est qu’effectivement, la maison dans ce texte-là, ce n’est pas à comprendre comme l’endroit sous lequel on est en ce moment, quatre murs et un toit. Évidemment, la maison, c’est ce refuge intérieur que chacun se crée et dans lequel on enferme des souvenirs, des paysages, une langue, des odeurs, des saveurs.
Je pense que tout ça, ça va parler à nos auditeurs. qui sont parfois loin de chez eux ou qui reconstruisent d’ailleurs aussi un chez eux autre part. C’est une vraie question d’ailleurs que pose la chanson. Est-ce qu’on peut recréer un chez soi, loin de chez soi ? Je trouve que c’est intéressant comme question et cette chanson, voilà, elle soulève un petit peu toutes ces réflexions.
La maison, c’est au sens large, tu as bien fait de le rappeler tout à l’heure. C’est vrai, pour nos auditeurs, la maison est un drôle de concept parce qu’ils peuvent être nés à l’étranger, n’avoir jamais connu la France et pour autant être français. Ils peuvent l’avoir connu, mais l’avoir quitté plusieurs fois. Orelsan disait tout ce qu’on veut, c’est être à la maison. Quelque part, la maison est plus un symbole que cette petite maison avec des pierres et un toit.
C’est ce que je disais, au-delà de la maison structurelle, c’est plus dans notre tête, dans notre imaginaire, à quel endroit sont nos repères, où sont-ils, et ça soulève plein de questions dont on a parlé qui sont très intéressantes. Alors le clip est sorti, je vous invite à le découvrir. Je rentre à la maison Boulevard des airs et donc ce projet pédagogique va commencer là maintenant. Les assos vont pouvoir s’inscrire à partir de fin septembre et tout ça va courir jusqu’à la fin d’année, début d’année avec un gros rendez-vous le 21 février 2026 où le travail que les élèves du monde entier auront fait sera restitué. C’est l’idée aussi de donner une finalité à ces projets-là, pour ne pas que les gens se disent qu’on travaille quelque chose, mais quel est le but ou la finalité ?
C’est très bien de pouvoir se fixer un rendez-vous où on pourra échanger directement avec les acteurs qui auront pris en main ce genre de projet. Il y aura ce point de rendez-vous-là, mais on peut aussi imaginer qu’il y en aura d’autres si le projet séduit un certain nombre de personnes. Et résultat, après, est-ce que vous allez les inviter sur scène, ces enfants ? Est-ce que vous, vous allez aller à leur rencontre ? C’est l’idée, c’est l’idée, c’est de créer des moments de rencontre que ce ne soit pas simplement quelque chose de dématérialisé et déshumanisé.
L’idée, voilà, c’est que chacun peut s’emparer de ce projet-là qui est gratuit. Je le rappelle, toutes les refuges pédagogiques sont à disposition dès aujourd’hui. Et puis après, c’était créer des points de rendez-vous en se disant que nous, ça serait bien qu’on qu’on aille voir ces moments de travaux dans les classes, dans les assos, dans les foyers, dans les hôpitaux aussi malheureusement puisqu’il y a des enfants qui y sont pour des longues durées. Et après à notre tour de les inviter sur des lieux de culture pour qu’ils puissent restituer leur production et être mis en valeur, avoir une petite tribune pour s’exprimer. Je trouve que ça fait vraiment sens quand la boucle est bouclée comme ça.
Alors, entre le moment où vous avez créé le groupe dans la cour de récré, ce projet aujourd’hui, est-ce que vous-même, membre du groupe, vous êtes devenu parent ? Est-ce que cette appétence pour la pédagogie s’explique quelque part ? Alors, je ne sais pas. Moi, je ne suis pas parent personnellement, mais il y en a qui le sont devenu. Je pense que, comme je te disais, C’est né de cette frustration quand même, d’avoir été voir ces classes-là et ces publics où les échanges étaient super riches mais on avait l’impression de ne pas avoir assez de temps.
Après peut-être que je viens d’une famille d’enseignants, J’ai toujours été dans cet esprit de transmission. Je sais ce que ça fait aussi, en toute humilité, de marquer une année scolaire pour un élève sans vouloir éveiller des vocations.
une finalité dont on parlait juste avant et ça a marqué un petit moment les scolaires, je trouve que humblement essayer d’amener ça auprès des professeurs qui en ont pour certains bien besoin et auprès des enfants qui en ont tous besoin, ça donne du sens à notre démarche en tout cas. Alors métier chanteur, c’est un vaste métier, il faut beaucoup de compétences, écrire des chansons, faire du studio, il faut faire de la promo, il faut aller sur scène, il faut s’occuper des réseaux sociaux. Vous rajoutez un autre point avec ce projet pédagogique, vous avez le temps pour faire tout ça ? Pas tant. Pas tant, mais comme je te disais, je trouve que le plus important pour nous aussi, c’est de donner du sens à cette démarche.
Comme je disais, être artiste, c’est vrai que c’est C’est une parenthèse dans une vie j’imagine, c’est un équilibre super fragile. Et je trouve que donner du sens, c’est le plus important. Il n’y a pas de recette pour répéter les chansons. Mais par contre, nous, quand on s’est lancé là-dedans avec les gars, on s’est dit, voilà quelque chose qui, si ça résonne auprès de certaines personnes, alors tu vois, on parle de l’étranger, c’est génial. Si ça peut nourrir une réflexion, faire du bien, créer des moments de rencontre aussi avec des gens qu’on ne connaît pas.
Nous, c’est un groupe qui est tourné vers les autres. Donc c’est un bon prétexte pour nous. pour découvrir de nouvelles choses et on en est très friands. Eh bien, j’invite tous les élèves du monde entier qui suivent la Radio des Français dans le Monde à participer à cette aventure. Florent, pour participer, les liens sont disponibles dans ce podcast.
On va se retrouver donc du coup pour une émission spéciale. Vous allez prendre du temps aussi pour travailler avec les élèves. S’il faut aller donner un concert au bout du monde, il va falloir y aller. Ce n’est pas grave. Si on est invité, on viendra avec plaisir.
Partout où on se sent bien accueilli, on a envie d’y aller. Est-ce qu’il y a justement un endroit dans le monde où vous seriez particulièrement heureux d’aller vous rendre ? Il y a tellement d’endroits où on n’est pas allé, où on aurait aimé aller, que franchement, surprenez-nous. Moi, j’ai envie d’aller un peu partout. On ne va pas être difficile là-dessus.
Merci beaucoup de nous avoir accordé quelques minutes. Bon courage à tous les élèves pour cette participation. Bravo aux associations FLAM et à la fédération FLAM Monde. Et puis donc, on se retrouve en février, Florent. OK, merci.
Rendez-vous en février. Vos podcasts sur la mobilité internationale sont sur fdlm.fr et sur YouTube en cherchant Français dans le Monde.