Movember : Depuis Dubaï, Eric sensibilise avec style et moustache

Un Français expatrié se mobilise & s’engage pour « Movember » !

Sur La radio des Français dans le monde, découvrons Eric, alias El Mostacho, un véritable super-héros de la santé mentale. Installé à Dubaï, Eric partage son parcours fascinant, de son enfance à Singapour à ses aventures professionnelles à New York, Mexico et Dubaï. Sa vie d’expatrié l’a profondément influencé, lui offrant une perspective unique sur la diversité culturelle et la richesse des expériences internationales. Ce goût pour l’aventure et la découverte a également nourri son engagement pour la cause Movember, une fondation dédiée à la santé masculine.

Eric, connu pour son personnage haut en couleur, El Mostacho, a su transformer une simple plaisanterie en un mouvement puissant pour sensibiliser à la santé masculine. Movember, une initiative qui encourage les hommes à laisser pousser leur moustache en novembre, vise à attirer l’attention sur des problèmes de santé critiques comme le cancer de la prostate et des testicules, ainsi que la santé mentale. Eric, qui n’a pas été personnellement touché par ces maladies, s’est néanmoins engagé à lever des fonds et à sensibiliser le public, devenant le 53ème plus grand collecteur de fonds mondial pour Movember. Son approche ludique et son personnage charismatique ont permis de lever des sommes conséquentes et de faire passer des messages importants.

L’épisode aborde également l’importance de la santé mentale, en particulier pour les hommes expatriés qui peuvent se sentir isolés. Eric souligne la nécessité d’écouter et de soutenir ceux qui nous entourent, tout en encourageant les hommes à consulter un médecin en cas de besoin. Il rappelle que la santé mentale et physique est essentielle et qu’il n’y a aucune honte à demander de l’aide. En suivant les aventures d’El Mostacho sur les réseaux sociaux, chacun peut contribuer à cette cause, que ce soit par des dons ou en participant à des actions de sensibilisation.

https://www.instagram.com/rickickie_in_dubai/

https://fr.movember.com/

Chapitrage du podcast :
00:00:01-Introduction
00:00:38-Début de la conversation avec Eric et lien familial
00:00:53-Introduction de la fondation Movember et ses objectifs
00:01:20-Étymologie de Movember et traditions associées
00:02:20-Expérience d’expatriation d’enfance à Singapour
00:02:59-Parcours professionnel de l’invité et voyages internationaux
00:03:54-Découverte et première participation à Movember
00:05:00-Création du personnage El Mostacho
00:05:56-Levées de fonds et impact
00:08:40-Sensibilisation à la santé masculine parmi les expatriés
00:10:32-Importance de parler et de consulter pour les hommes
00:11:20-Comment participer à Movember

Transcription IA du podcast :

Bienvenue dans 10 minutes, le podcast des français dans le monde pour aider tous ceux qui se préparent ou qui vivent de près ou de loin la mobilité internationale. Je suis Gautier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Eric, oh que dis-je, el mostacho ! 10 minutes.
En vrai, je suis en ligne avec un super héros de la santé mentale. Et depuis Dubaï, je retrouve notre invité du jour. Bonjour Eric. Bonjour Gauthier. Comment vas-tu ?
Je vais plutôt pas mal. Et puis, on va passer un petit bonjour à ta sœur. Il s’avère qu’elle s’appelle Capucine, que je travaille avec elle très régulièrement. C’est notre partenaire lepetitjournal.com qui m’a mis en relation avec toi parce qu’il paraît que tu es un sacré personnage. Si tu le dis.
Moi, c’est à mon niveau, j’en sais rien, mais on arrive à faire bouger quelques lignes, je crois, progressivement. Oh, t’as une petite idée quand même sur le personnage que t’as créé et qui devient célèbre aujourd’hui. Il commence à faire parler un peu de lui, parce que déjà, il est marrant et puis parce qu’il personnifie une cause importante qui est la fondation Movember, donc une fondation qui a été créée en 2003 et qui supporte la cause de la santé masculine en général, que ce soit la santé physique, tout ce qui est des cancers et les maux de tout genre. Et plus récemment, la santé mentale, il y a quand même trois suicides sur quatre dans le monde qui sont chez des hommes. Donc on a vraiment un sujet sensibilisé sur la santé masculine.
Les hommes doivent aller consulter quand ça ne va pas, doivent en parler autour d’eux. Voilà, c’est ça en gros le grand message de Movember. Alors, vous prenez le mot novembre et le mot moustache, ça fait Movember. On invite les gars à laisser leur moustache se pousser pendant ce mois de novembre pour sensibiliser à la santé masculine. On va en parler dans un instant, mais si tu veux bien, on rembobine un petit peu et on part sur l’histoire de ta vie.
avec une famille qui te plonge déjà dans l’international, puisque tout petit, tu vas déjà connaître le goût de l’autre, notamment en vivant à Singapour. Tu crois que ça a changé un petit peu le chemin de ta vie de connaître l’international petit ? Moi, je crois que oui, surtout que c’était une expatriation assez réussie. On a passé trois ans assez super à Singapour entre 95 et 98. Moi, j’avais entre 12 et 15 ans.
Donc, c’est pas un âge où j’ai tout oublié. Donc, je me souviens encore très, très bien. Et c’est pas un âge où je crois que j’étais trop chiant pour mes parents. J’étais encore relativement gentil et sage. Et donc, finalement, tout le monde a passé des bons moments.
Singapour, Asie du Sud-Est, beaucoup de voyages. on a été visiter tous les pays autour donc ça donne un bon goût et puis une culture très différente de la culture française et parisienne qu’on connaissait nous donc je pense que ça a joué un petit peu. Cela dit, tu vas quand même rentrer à Paris, faire tes études, école d’ingénieur, puis rentrer chez Capgemini. Là, tu vas à New York. Tu bosses pour Pernod Ricard et puis de là, grâce à ce poste, vivre des aventures, New York, Mexico et depuis novembre 2022, Dubaï.
Bon, je pense que voilà, c’était un peu écrit que tu voyagerais dans le monde. C’est possible. On est toujours très attaché à la France. On rentre tous les étés et le plus souvent possible. On a encore toute notre famille et beaucoup d’amis.
Mais c’est vrai que c’est un projet familial. Ma femme et mes enfants, même s’ils ont un peu moins le choix pour l’instant, parce qu’ils font un peu ce qu’on leur dit de faire, mais on sent qu’ils ont goût aussi à cette découverte internationale de différentes cultures. Le Mexique, Dubaï, on est vraiment sur des cultures très, très différentes, mais tellement enrichissantes. Et on s’y plaît énormément.
La richesse de la différence, c’est quelque chose qui nous fait extrêmement grandir. Alors, on va arriver sur ce personnage, El Mostacho, puisque tu vas te lancer à faire des opérations autour de ce Movember. Au début, un peu pour déconner, tu le dis toi-même, c’était marrant. Tu ne l’as pas vraiment fait parce que tu avais été touché de près ou de loin par une personne dans la famille ou un ami qui avait subi un problème de santé. C’est par l’envie de déconner un peu que tu as commencé l’histoire.
Absolument. Donc Movember ayant été créé en Australie, c’est quand même à tendance profonde anglo-saxonne, donc États-Unis, Angleterre, Australie aussi. Donc moi, quand j’étais à New York, dans le bureau de New York, il y avait quelques gars qui se laissaient pousser la moustache. Je n’étais pas au courant de ce que c’était que Movember. Je n’étais pas très poilu non plus, donc il a fallu Il a bravé les trois poils et il s’est dit, allez, moi aussi, je vais le faire.
Et c’était effectivement pour rigoler, en tout cas au début, parce que, comme tu le dis, et contrairement à pas mal de gens, j’ai eu la chance en tout cas à cette époque-là de ne pas avoir été frappé par la maladie, que ce soit moi ou mes très proches. Donc, c’était vraiment pour déconner. Je trouvais l’idée marrante. l’idée marrante, porter une moustache pour faire parler, ayant toujours été moi-même un peu un clown et aimant me déguiser, aimant les soirées. Je me suis toujours dit pourquoi pas, pourquoi pas essayer de faire une petite différence.
Je ne me suis jamais dit que ça arriverait là où on est aujourd’hui. On lève des montants qui sont maintenant quand même assez conséquents. Et si on m’avait dit ça en 2011, je ne suis pas sûr que j’aurais cru. J’aurais le moustache encore moins. Un jour à Mexico, tu es en train de boire l’apéro avec deux Augustins.
Pourquoi ils s’appellent tous les deux Augustins ? Ça, l’histoire ne le dira jamais. On ne sait pas, on ne sait pas. Vous partez sur l’idée de créer un personnage avec un beau costume, un costume de qualité. Il s’appelle Elmo Stachow.
C’est le combattant pour la santé masculine. Le délire part dans tous les sens un petit peu en se disant on va attirer l’attention finalement avec ce personnage. Et résultat aujourd’hui, tu es le 53ème leveur de fonds mondial pour cette cause de Movember. Félicitations ! Au niveau français, t’es premier ou deuxième !
Je suis deuxième. Il y a mon copain Nico qui est premier et qui est largement premier. Et honnêtement, avec tout ce qu’il fait, c’est largement mérité. Le gars, je ne sais pas comment il fait. Je pense qu’il prend un mois de vacances tellement il est partout dans tous les forums.
Il fait des tournois de rugby et mon copain Stéphane Beaumont, fille qui donne énormément de son temps et de son énergie sur le mois d’octobre et tous les autres, tous les copains, tous les copains ambassadeurs. Le Mostacho, c’est vraiment comme ça a commencé en 2011 avec mes trois poils. C’était tous les ans, en fait. Pour motiver les gens à donner des sous, un de mes objectifs c’est de réinventer quelque chose. Je ne peux pas leur dire comme l’année dernière, il faut un truc nouveau.
Donc une forme de moustache un peu nouvelle. J’ai tout essayé, j’ai fait la Hulk Hogan, j’ai décoloré, j’ai peint le drapeau mexicain. J’ai fait des bas de stage, j’ai vraiment fait à peu près toutes les formes possibles de moustache. Et là, il fallait passer un cran du dessus. On était au Mexique.
La lucha libre, c’est quand même un sport assez présent et moi qui me fais particulièrement marrer. Donc, pareil, c’était marrant de se dire on va créer un personnage. El Mostacho, en plus, il n’existait pas. Donc, il y a tous les noms. Il y a El Luchador, il y a je ne sais pas quoi.
Et lui, il n’existait pas. On s’est dit allez, El Mostacho en rouge et jaune, bien brillant. bien moulax, avec des bottes pas du tout confortables. Mais voilà, on a fait faire ce déguisement dans le magasin qui fait les costumes des Luchador, donc superbe. Et voilà, ce truc est arrivé.
Je me souviendrai toujours le jour où on a récupéré ce costume, juste avant la fin du mois. On est allé prendre des photos. Je l’ai essayé et j’étais… Je volais dans ma tête, je me disais, mais c’est génial, mais quelle idée de génie, surtout avec mes deux copains Augustin. Avec ça, c’est sûr, on va lever plein de sous.
Et depuis, El Mostacho, à Mexico et à Dubaï, c’est les aventures d’El Mostacho, donc il fait toujours des trucs un peu plus extrêmes. Il faut rappeler que le principe, c’est de sensibiliser à la santé masculine, de se faire dépister, cancer de la prostate et des testicules. Alors, partout dans le monde, les Français doivent être sensibles à cette cause. Et ceux qui se lancent dans l’aventure, soit font des conférences, il y a des actions de com’, place de la Bourse à Paris, évidemment. Et puis, toi, tu as une vision un peu différente.
L’idée, c’est de te dire, j’ai pas été moi touché. Mais je me dis que si la cause avance, pour le futur ça pourra me servir. T’es un optimiste quoi. En fait, c’est assez intéressant. Quand tu tombes dans ce genre de discussion ou de sujet, il y en a probablement plus que ça, mais deux types de personnes, des personnes qui ont été affectées.
Et si tu regardes sur la plateforme, les copains avec qui je discute, que ce soit Nico ou Stéphane, soit ce sont des personnes qui ont directement vécu le deuil d’un proche ou des personnes qui ont été touchées directement par un cancer. Ce n’est pas mon cas. que ce soit moi ou mes proches, mais ça ne fait pas que la cause est moins importante pour moi. Je me dis tant mieux si ça ne m’est pas arrivé. C’est plutôt une bonne chose, plutôt remerciant.
Je veux quand même me battre parce que dans le futur, ça pourrait m’arriver. ce soit à moi, ma famille, mes amis, mes enfants. Et tout ce qu’on fait là, tout cet argent qu’on lève, toute cette awareness qu’on crée autour de la cause Movember, ça ne peut que servir dans le futur. La lutte contre le cancer Movember s’inscrit pour les cancers masculins, mais c’est une lutte bien plus grande. On a Octobre Rose, on a beaucoup de beaucoup de fondations qui luttent contre le cancer.
On aimerait arriver à se dire dans je ne sais pas combien d’années, tu as un cancer, prends ce petit cacheton et ce sera fini demain comme un rhume. C’est un peu l’objectif final pour les cancers. Alors Movember, c’est pour les cancers masculins. Ne pas oublier quand même. cet aspect santé mental et en tant que français de l’étranger, j’en discutais justement pas plus tard qu’hier soir avec des copains chez qui je dînais, on habite à l’étranger, par nature on est un peu déraciné de nos familles ou de nos amis proches et donc, je dis pour les garçons mais pour les filles c’est pareil, à qui je parle quand.
Ça ne va pas ? À qui je peux me retourner ? Parce que soit j’appelle, mais le téléphone c’est un peu chiant. Je peux en parler à ma femme, mais si justement mon problème il est dans mon couple, c’est pas forcément avec ma femme. Et donc on peut se retrouver un peu isolé.
Bien sûr, le sentiment de solitude dans ce monde des Français expatriés, il est vraiment présent. Et en plus, on n’en parle pas souvent. Eh bien, c’est un peu ça, moi, mon combat à moi, cet isolement. Et donc, écoutez, regardez des personnes autour de toi qui… Ouais, ça va.
Et en fait, tu vois que le mec, ça ne va pas. Alors tu vas aller t’asseoir. Tu vas dire tiens, viens, on va se prendre un petit ricain tous les deux. Raconte-moi un peu comment ça va. Parle-moi.
Écoutez, en fait. Et essayer de lire entre les lignes, parce que les personnes, par fierté, et c’est assez masculin, comment ça va ? Ça va bien. Et puis, quand on habite à Dubaï, il fait beau. Est-ce qu’on a le droit de dire que ça ne va pas ?
Et puis aussi, il y a un autre aspect, et c’est assez masculin aussi. J’ai un peu mal là, je ne vais quand même pas aller voir un docteur pour ça. Allez, ça passera. Donc, les hommes, il faut qu’ils fassent plus attention à leur santé mentale, physique. Ce n’est pas une honte d’être malade, d’aller voir un docteur, d’aller consulter, discuter, d’admettre qu’on ne va pas bien, d’admettre qu’on a un problème.
Et le plus on en parle, le mieux on se sent Enfin, je veux dire, j’ai donné cette statistique. Trois suicides sur quatre sont masculins. C’est quand même assez… C’est réel. Et bon, il faut faire attention à tout le monde.
Mais voilà, la Fondation se penche particulièrement sur les hommes. Eh bien, cher super héros de la santé mentale, bravo, parce que derrière cette déconne, tu passes des vrais messages. Les informations sont claires. Comment on peut t’aider aujourd’hui? Qu’est-ce qu’on peut faire quand on est un des cent mille auditeurs quotidiens de la radio quelque part dans le monde?
Qu’est-ce qu’on peut faire concrètement? Alors, on peut faire déjà pour soi et autour de soi. Donc, ça, c’est direct, c’est facile. Un peu ce que je fais moi, écouter ce qui se passe autour de nous, regarder. On peut faire attention à sa santé soi-même.
Donc, les cancers des testicules, ce n’est pas très compliqué à détecter. Sous la douche, on fait une palpation et s’il y a quelque chose d’anormal, on va consulter. C’est très, très simple. Il n’y a pas très sorcier. La prostate, c’est à partir de 45, 50 ans et on a plusieurs manières de se faire détecter si on a un cancer.
Si on a envie de supporter la fondation Movember, on peut aller sur le site. Il y a plein de façons d’aider la fondation, que ce soit en donnant effectivement de l’argent. Je précise que les dons sont déductibles d’impôts en France. Et si on a envie de suivre El Mostacho parce que les aventures ne sont pas finies, alors on peut me chercher sur Instagram ou sur Facebook. On essaie en fait d’amener ce sujet un peu fun, mais quand même sérieux.
Eric, merci d’être venu au micro de la radio des Français dans le Monde. Le message est passé, il est clair. A bientôt. Merci Gauthier. A bientôt.

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Podcast n°2617 (novembre 2025)

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