Yves Benchimol : Marcher vers le succès à New York

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Lisez l’article concernant Yves sur Lepetitjournal.com
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Avez-vous déjà rêvé de créer une application qui non seulement améliorerait votre santé, mais aussi celle de la planète? Dans cet épisode de « 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde, » Gauthier Seys nous emmène à New York pour rencontrer Yves Benchimol, un entrepreneur français qui a réalisé ce rêve avec son application innovante : WeWard. Préparez-vous à découvrir une histoire inspirante qui mêle ambition personnelle et impact social.

Yves Benchimol, originaire de Nice, a toujours été attiré par la grandeur de New York. Après des études d’ingénieur à Polytechnique et un master à Berkeley, il a fondé WeWard en 2019. Aujourd’hui, installé à New York avec sa famille, Yves nous raconte son parcours impressionnant, de ses premiers pas sur la Promenade des Anglais à Nice jusqu’à la création de son entreprise dans un coworking, loin des garages mythiques de la Silicon Valley.

L’épisode se concentre sur l’application WeWard, qui récompense les utilisateurs pour marcher davantage. Yves explique comment cette idée simple mais puissante vise à améliorer la santé physique et mentale des gens tout en ayant un impact positif sur l’environnement. Grâce à un modèle économique basé sur la publicité et les partenariats commerciaux, WeWard encourage la marche à pied en offrant des récompenses monétaires et des défis ludiques. Une belle initiative qui allie technologie et bien-être, et qui montre qu’une bonne idée peut vraiment changer le monde.

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https://www.wewardapp.com/fr

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Podcast n°2000 (Septembre 2024) produit par www.FrancaisDansLeMonde.fr, 1ère plateforme multimédia pour ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Ecoutez nos radios et nos podcasts « Expat » en installant l’application mobile gratuite.

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Chapitrage de l’épisode :

00:00:01-Introduction et présentation d’Yves Benchimol
00:00:27-Développer une application à New York
00:00:46-Rêve de travailler à New York
00:01:09-La vibe entrepreneuriale de New York
00:02:17-Parcours d’Yves: De Nice à Berkeley
00:04:26-Création de WeWard et installation à New York
00:06:22-Garder la langue française à la maison
00:06:40-Concept et impact de WeWard
00:07:46-Motiver les gens à marcher plus
00:09:54-Étendre WeWard aux États-Unis
00:10:56-L’application accessible mondialement
00:12:30-Conclusion et encouragements
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Transcription de l’épisode :

Voici 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde pour aider tous ceux qui se préparent, qui vivent ou qui rentrent de mobilité internationale. Écoutez des parcours inspirants et des paroles d’experts sur francaisdanslemonde.fr. Je suis Gauthier Seyss et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Yves Benchimol, direction New York. 10 minutes, le podcast des Français dans le Monde. francaisdanslemonde.fr.
Et si vous déconnectiez quelques instants, pourquoi pas aller faire une petite balade, marcher, mais surtout si vous le faites, installer WeWord, l’application développée par un français à New York. Bonjour Yves ! Bonjour. Je salue les équipes du Petit Journal. C’est en lisant l’article sur ton application que j’ai eu envie de te rencontrer.
Un Français qui développe son business aux USA. On va revenir sur ce parcours. D’abord, juste, petit, tu rêvais d’avoir une belle boîte et d’avoir ton bureau dans la ville de New York ? Alors, New York c’est une ville qui m’a toujours attiré, je suis allé petit, quand j’étais petit avec mes parents on avait visité New York et c’est vrai que pour n’importe quel enfant qui habite en France, c’est une ville qui est assez impressionnante par sa grandeur, la grandeur des bâtiments. C’est quand même les premiers retours qui sont arrivés dans le monde avec ces gratte-ciel et on a les yeux en l’air.
Donc oui, c’est vrai qu’avoir aujourd’hui un bureau à New York, c’est un peu un rêve d’enfant de pouvoir travailler ici. Ce n’est pas la première fois que je vais à New York. J’étais venu en vacances avec mes parents, mais j’avais fait aussi un petit stage en 2011 ici à New York. Aujourd’hui, plus de dix ans après, je reviens et maintenant c’est avec ma propre entreprise. Et ta famille, on va en parler.
Tu dis que dans les rues de New York, on sent cette envie d’entreprendre, cette envie de faire bouger l’économie. New York, c’est une ville où il y a plusieurs types de profils, mais le caractère commun, c’est que généralement, c’est des gens brillants, parmi les meilleurs dans le monde dans ce qu’ils font, et des grands bosseurs, et des gens assez successfuls, de par le fait que c’est une ville qui est tellement chère que si on n’est pas successful, on ne va pas tenir longtemps, ou alors il faut être rentier, mais je ne suis pas sûr que c’est beaucoup de rentiers ici à New York. C’est beaucoup de gens qui ont réussi. Dans la finance, on a, je pense, parmi les meilleurs traders au monde, les meilleurs analystes, les meilleurs vendeurs dans la finance. Dans la mode, c’est une ville qui est connue pour ça.
Dans le design, évidemment, dans la tech et dans l’entreprenariat, dans l’immobilier. Tout ça, c’est des métiers où on va retrouver les meilleurs profils au monde. C’est pour ça aussi qu’on a beaucoup d’entrepreneurs successifs. Alors, on va parler du fait de marcher. Je pense que tes premières marches, tu as dû les faire sur la promenade des Anglais.
Tu es originaire de Nice. Tu grandis là-bas, puis tu fais tes études polytechniques à Paris. Et puis, en 2014, tu pars avec ta valise. Tu es tout seul à 24 ans pour faire ton master à Berkeley. C’est Silicon Valley obligatoire pour faire des études solides dans le domaine.
C’est ça, moi j’ai fait des études d’ingénieur, je suis ingénieur donc forcément la tech c’était un truc qui m’attirait et on sait que la Silicon Valley est quand même le cœur névralgique de l’entrepreneuriat dans la tech et d’ailleurs une des premières choses que j’ai fait quand je suis arrivé à Berkeley c’est d’aller à Palo Alto et de visiter le fameux garage de Steve Jobs dans le premier match J’ai voulu retourner là-bas pour comprendre pourquoi la plupart des innovations technologiques proviennent de cet endroit.
qui est à la fois tout petit et grand, dans le sens où Palo Alto, c’est tout petit. Et en même temps, c’est de là que sont sortis des entreprises assez formidables. Évidemment, on pense à Apple, mais on peut penser à plein d’autres grandes success stories dans l’univers de la tech. Qui ont beaucoup et souvent commencé dans un garage. Est-ce que c’est la légende, parfois ?
Toi, c’était dans un garage, WeWare ? Non, pas cette fois-ci. C’est dans un coworking, donc c’est un peu plus confortable qu’un garage. Mais on va dire que les coworking, on reste quand même dans une petite salle à quelques personnes. Mais oui, les coworking sont des garages d’aujourd’hui, je pense.
Quand tu rentres en France, tu crées une première société pendant quatre ans et puis en 2019, tu as l’idée de WeWard. Tu te maries en 2022. Vous vous installez en couple aux USA en 2023. Et aujourd’hui, il y a un bébé. Donc la vie familiale est établie à Big Apple.
Exactement. Le processus d’un Français qui vient aux États-Unis, il y a pas mal de choses, mais bon, il y a les histoires de visa, il y a tout ça. Et puis, on a eu la chance avec ma femme d’avoir notre enfant ici. Et donc, oui, on a une petite fille qui a maintenant un an et demi et qui grandit à New York. Elle ne parle pas encore, donc ça va me faire bizarre quand je vais voir qu’elle parle mieux anglais que moi.
Mais ce n’est pas encore le cas. Pour le coup, on entend souvent que c’est très dur d’élever un enfant dans une ville comme New York. Après un an et demi, je peux dire que ce n’est pas forcément vrai. Après, je verrai quand elle sera plus grande, mais ce n’est pas forcément une ville. où il n’y a pas d’enfants, où les enfants vivent de manière compliquée.
Évidemment, il y a Central Park, qui est juste exceptionnel comme parc. Je pense qu’on n’a pas l’équivalent, en tout cas à Paris ou dans d’autres villes dans le monde, d’un parc aussi gigantesque qu’au milieu d’une ville comme New York. Mais il y a aussi beaucoup de services, il y a plein d’animations pour les enfants, il y a plein de choses. Donc, c’est quand même une ville agréable pour être en famille. Est-ce que tu comptes maintenir le français à la maison ?
Avec Mala, vous parlez français à l’appartement ? Oui, comme ça, pour le coup, il n’est pas question qu’on parle anglais avec ma femme. D’ailleurs, je pense que c’est même une recommandation qui est faite par tout le monde, c’est absolument de garder le français parce que sinon, ton enfant ne sera pas bilingue. Le fait qu’elle parlera anglais, c’est une évidence parce qu’elle est quand même dans une crèche anglaise. Il n’y a pas de sujet américain, mais du coup, à la maison, il faut que nous, on parle que français avec elle et qu’entre nous, on parle français aussi.
Et bien maintenant, on parle de cette idée que tu as eu, WeWard. Tu voulais une application qui ait un impact positif. Tu voulais que les gens passent un peu moins de temps sur leur téléphone. Ce qui est quand même, Yves, si je peux me permettre rudement culotté, de faire une application pour que les gens passent moins de temps devant leur téléphone. Mais tu y as réussi puisque tu as développé le concept de marché.
Vous gagnerez des points, vous gagnerez des choses et ce sera bon pour vous. Yes. En fait, l’idée, c’est de dire comment on peut impacter positivement et quel comportement on peut faire pour que les gens se sentent mieux et que la planète tourne mieux. Et en fait, la marche à pied, c’est un sujet qui est à la fois banal, mais en même temps, on ne marche pas assez. Alors, les gens le savent que marcher, c’est bon parce qu’il y a les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé.
La plupart des médecins souvent vont recommander de marcher un peu plus, mais ça a des bénéfices. assez énorme, aussi bien sur sa santé physique et mentale, parce que par exemple, ça va diminuer les risques de dépression, en plus des risques de maladies cardiovasculaires. Ça va avoir un effet positif sur la productivité, sur la consolidation de la mémoire. Il y a énormément d’études qui ont été faites sur les bienfaits de la marche. Maintenant qu’on sait que c’est bon, comment on motive les gens à marcher ?
C’est aussi bon pour la planète. Je tiens à le rappeler, c’est le moyen de déplacement le plus écologique. Il n’y a besoin de rien. Des gens, c’est tout. Exactement, on ne produit rien, on ne consomme rien, c’est quand même assez exceptionnel.
Comment on motive les gens à bouger ? On a décidé de le faire via une application mobile. Aujourd’hui, tous les téléphones possèdent ce qu’on appelle un podomètre, ce fameux compteur de pas. Maintenant qu’on sait combien de pas vous faites, il faut essayer de vous stimuler à en faire plus. On a développé WeWare, cette fameuse appli qui vous récompense pour marcher, alors elle vous récompense sous plusieurs formes, soit elle vous récompense de manière monétaire, elle va vous donner littéralement de l’argent pour marcher, ça peut vous stimuler, mais aussi elle va vous faire concourir avec vos amis, avec la communauté et vous rendre la marche un peu plus ludique et gamifiante avec des challenges, des badges, des statuts à obtenir.
D’ailleurs, ce sont des partenaires commerciaux qui financent à travers des pubs le fait de pouvoir redistribuer un peu d’argent aux utilisateurs. Pour comprendre comment on pouvait récompenser les gens, il fallait bien qu’on fasse rentrer de l’argent dans les caisses. Pour ça, on s’est inspiré des réseaux sociaux. De la même manière que Meta, TikTok, Google font de l’argent, nous on fait de la pub et on va redistribuer une partie de cet argent sous forme de cadeaux à nos utilisateurs. et puis également on s’inspire des jeux et donc dans les jeux il y a beaucoup de petits achats qu’on peut faire et on a aussi développé ce type de mécanisme sur l’application.
On est d’accord Yves que ça paraît tellement simple qu’on peut être tellement fier que ce soit un petit français qui ait trouvé l’idée. Alors je pense pas que l’idée soit le plus important dans une boîte et ça je l’ai vu au fur et à mesure de rencontrer des entrepreneurs je pense que c’est une question Évidemment, là dans WeWire, de marketing, d’exécution, de qualité de l’app, et donc tout ça imbriqué fait qu’on arrive, alors on n’est pas encore au niveau des success stories américaines comme des Instagram ou des apps comme ça qui ont réussi à attirer des centaines de millions d’utilisateurs, mais on essaye en tout cas de faire notre place dans le milieu des applications mobiles autour du wellness. Ça se passe pas mal, 20 millions d’utilisateurs présents dans 30 pays. Vous êtes une équipe de 50 salariés avec des bureaux, on s’en doute, à Paris et aujourd’hui à New York. D’ailleurs, obligation d’avoir un pied aux Etats-Unis ou ça aurait pu être 100% en France ?
Il y a plusieurs écoles, on va retrouver des boîtes qui l’ont fait sans avoir un pied aux Etats-Unis, des boîtes qui l’ont fait en ayant un pied aux Etats-Unis. Je pense que c’est une question d’envie évidemment de l’entrepreneur, une question de motivation, une question de marché. Moi je pense que c’est important de comprendre son marché pour pouvoir l’adresser. C’est pour ça que je suis venu aux États-Unis, c’est comprendre le comportement des Américains qui est très différent en termes de marche à pied. Les Américains ne sont pas réputés pour marcher.
Alors New York, c’est une ville, on appelle ça une ville marchable parce que beaucoup de gens se déplacent à pied et que le réseau de transport est très bien développé. Mais quand on pense à des villes comme Los Angeles ou quand on pense à des villes comme Miami, ce n’est pas réputé comme des villes marchables dans le sens où tout le monde a une voiture, tout le monde se déplace en voiture. Donc je pense que pour comprendre les comportements de marche et pouvoir inciter les gens, c’est bien d’être au contact de ces derniers. Et puis culturellement, c’est quand même très différent de l’Europe et de la France. Donc du coup, il faut s’imprégner de cette culture et c’est pour ça qu’on a décidé de venir ici.
Alors nos 3 millions d’auditeurs mensuels peuvent pratiquement partout sur la planète installer l’application. Elle est sur Android et sur Apple. Elle est gratuite. On l’installe en quelques instants, on crée son compte et puis on se met à marcher. Exactement, et j’espère que grâce à cette application, vous allez prendre du plaisir, mais si vous marchez un petit peu plus, ne serait-ce que quelques pourcents de plus, vous ressentirez les bienfaits que ça vous fait sur votre santé physique et mentale, et c’est quand même le plus important.
Et quand tu vas te promener avec ta femme et le petit dans Central Park, tu installes l’application, je suppose ? Ah bah moi pour le coup je suis le multidirecteur assidu de l’application pour plusieurs raisons parce que je l’adore mais deux parce que j’ai pas le choix sinon s’il y a des bugs il faut bien que j’y remonte non mais blague à part oui avec ma femme on a notre compétition de marche ma fille maintenant marche donc donc donc elle peut bon elle n’a pas encore téléphone. Elle a peut-être pas son iphone encore.
J’espère que ce sera le plus tard possible. Mais voilà, en tout cas, c’est évidemment un marché. New York, c’est une ville qui est formidable pour ça. À chaque point de rue, on découvre des choses. Et Central Park, c’est fabuleux.
J’aime dire que l’on raconte de belles histoires dans les podcasts de la radio des Français dans le Monde. Eh bien, en voilà une nouvelle très jolie racontée par Yves depuis New York. Merci d’avoir été notre invité. Bon courage, 20 millions, 100 millions, 2 milliards d’utilisateurs. On est parti.
Merci Gauthier, merci à tous d’avoir écouté. Salut.
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