Senior & Expatriation : Le défi de la distance avec Caroline Meuclet

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Comment veiller sur nos aînés à distance ?

Avez-vous déjà réfléchi à la manière dont vous pourriez prendre soin de vos parents âgés tout en vivant à des milliers de kilomètres d’eux ? C’est une question cruciale pour de nombreux expatriés qui souhaitent rester proches de leurs aînés malgré la distance. Dans ce podcast réalisé dans le cadre du dossier spécial « Les Séniors & l’expatriation » proposé par Francaisdanslemonde.fr avec le parrainage de Malakoff Humanis, nous explorons les défis et les solutions liés à l’accompagnement des seniors lorsque l’on vit loin d’eux. Caroline Meuclet, notre invitée, partage son expertise sur le sujet et propose des pistes pour atténuer le sentiment de culpabilité souvent ressenti par les expatriés.

Caroline Meuclet est une professionnelle bien connue dans le réseau Expat Pro, spécialisée dans l’accompagnement des expatriés et de leurs familles. Elle a fondé « Écoute et Compagnie », un service innovant qui permet de veiller sur les parents âgés à distance. Caroline a elle-même vécu l’expatriation et comprend les enjeux émotionnels et logistiques liés à cette situation. Son service propose un soutien téléphonique régulier aux personnes âgées, leur offrant un espace d’écoute neutre et bienveillant.

L’épisode se concentre sur les solutions pour pallier la solitude des seniors, un problème croissant en France. Caroline explique comment « Écoute et Compagnie » permet aux aînés de recevoir des appels réguliers d’une dame de compagnie, créant ainsi un lien de confiance et d’écoute. Elle aborde également les bénéfices d’un tel service pour les expatriés, qui peuvent ainsi s’assurer du bien-être de leurs parents tout en vivant loin. Ce podcast offre une réflexion enrichissante sur l’importance de maintenir des liens forts avec nos aînés, même à distance.

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https://ecoute-et-compagnie.com/

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Podcast n°2484 (avril 2025) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.
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Retrouvez le dossier spécial « Les séniors & l’expatriation » sur Francaisdanslemonde.fr avec le parrainage de Malakoff Humanis. 
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Chapitrage de l’épisode :
0:00:02 – Introduction de Caroline Meuclet
0:01:45 – Définir l’âge senior
0:02:01 – Accompagner ses parents à distance
0:03:03 – Sentiment de solitude des personnes âgées
0:04:33 – Solutions concrètes pour veiller à distance
0:05:53 – Importance des appels réguliers et de qualité
0:06:37 – Espace neutre pour les personnes âgées
0:08:27 – Test du service Écoute et Compagnie
0:09:38 – Flexibilité et personnalisation du service
0:10:09 – Lien et complicité avec les dames de compagnie
0:10:55 – Conclusion et remerciement
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Transcription IA de l’épisode :

C’est une bonne question. Alors, on a l’impression qu’on est senior de plus en plus tôt. Pourtant, concrètement, on est senior dans la vie professionnelle, à mon avis, des 50-55 ans. Et après, effectivement, il faudrait vraiment pouvoir mettre des étapes parce que, finalement, on va maintenant jusqu’au grand âge puisqu’on peut aller, on a des tas de centenaires aujourd’hui. Donc, effectivement, c’est une bonne question.
À quel âge sommes-nous senior ? Oui. Alors, on n’a pas vraiment la réponse, mais en tout cas, on sait que la réponse, elle n’est pas facile à trouver. C’est déjà un début de réponse. Toi, tu as développé Écoute et Compagnie.
Le lien pour trouver ton service est disponible dans le descriptif de ce podcast. L’idée, c’est de veiller sur ses parents à distance. Concrètement, les accompagner de loin, c’est faisable. Oui, oui, c’est faisable, bien sûr. Alors, effectivement, quand on est loin, ce n’est pas évident.
Quand on est expatrié, moi, je l’ai été aussi à une époque, ce n’est pas évident parce qu’il y a la culpabilité, il y a tout ça. Donc, heureusement, aujourd’hui, on a des superbes outils. On peut faire de la vision, on peut faire du téléphone, sauf que nos parents, quand ils sont un petit peu âgés et loin, la vision, ce n’est pas toujours évident parce qu’on est avec des outils numériques qu’ils ne savent pas toujours utiliser. Alors moi je parle plutôt des gens qui sont plus dans la tranche d’âge 60, 75, 80 ans, où là ils sont peut-être un petit peu plus déconnectés. Les jeunes seniors, on en parlait tout à l’heure, eux vont être peut-être plus connectés à des outils qui vont permettre la vision.
Mais c’est vrai que quand on est à distance, en tant que proche, c’est pas évident. C’est pas évident parce qu’on sent un petit peu diminué, parce qu’ils sont loin. C’est parfois difficile de capter des signaux de faiblesse et autres.
Et puis on culpabilise un petit peu d’être loin. Donc pouvoir s’appuyer sur des services qui existent en France, c’est plutôt sécurisant. C’est d’ailleurs drôle, on utilise le terme être proche alors que là, ils sont loin. Oui, c’est ça, et c’est ce qui est très compliqué à gérer quand on est expatrié, quand on est très loin, mais même parfois quand on est en France à 200 km de son parent âgé, ça peut être aussi difficile. Donc, quand nos parents vieillissent, on a envie de pouvoir les accompagner, ce n’est pas toujours évident.
Et le service Ecoute et Compagnie, c’est un service qui va aller les soutenir, soutenir les personnes âgées, puisqu’on a un vrai problème en France, c’est la solitude. La solitude des personnes âgées où on sait qu’on a 36% des personnes âgées qui sont seules fréquemment.
Tu parles d’un risque invisible à propos de cette solitude. Oui, parce qu’en fin de compte, on a l’impression que nos parents sont souvent super bien accompagnés, parce qu’on peut être parfois quatre, cinq dans une fratrie à se dire, on est là, on est autour. Et on ne peut pas imaginer que nos parents se sentent seuls, puisqu’on les appelle tous un petit peu régulièrement. Sauf que la solitude, en fait, il y a deux choses. Il y a le sentiment de solitude et il y a l’isolement.
le sentiment de solitude peut intervenir en vieillissant parce que nos parents vont avoir progressivement des pertes d’autonomie, des deuils, des pertes du conjoint, des pertes des amis, et tout ça, ça va les plonger progressivement dans une forme de solitude. Et même si on les appelle régulièrement, finalement, ce n’est pas toujours évident à gérer. Alors cela dit, la bonne nouvelle c’est qu’il existe des solutions concrètes pour veiller, et même à distance, dans le cas où les enfants sont expatriés quelque part dans le monde, il existe aujourd’hui des solutions, des accompagnements. Oui, effectivement. Il y a des solutions.
Il y a des solutions en présentiel, bien sûr, avec des auxiliaires de vie, des dames de compagnie qui peuvent se déplacer à domicile. C’est très utile. C’est souvent, même parfois, indispensable, notamment quand les personnes âgées sont en réelle perte d’autonomie. On a vraiment besoin d’avoir des accompagnements en présentiel. Mais à côté de ça, moi, j’ai voulu finalement faire quelque chose d’assez différent.
En fait, je suis partie de la base des appels de convivialité qui existent dans l’associatif et qui sont très, très bien. Et j’ai voulu créer un service d’accompagnement des personnes âgées sous forme d’accompagnement téléphonique. Un abonnement pour recevoir les appels réguliers d’une dame de compagnie par téléphone. Alors, le truc, c’est qu’on peut faire ça soi-même. Pourquoi faut passer par Écouter Compagnie ?
Oui, c’est vrai, on peut le faire soi-même, on se dit qu’on peut appeler nos parents, c’est vrai. D’ailleurs, il y a plein de choses qu’on peut faire nous-mêmes et qu’on délègue pourtant à d’autres. J’ai souvent entendu cette remarque. Non, moi, je n’ai pas besoin du service parce que moi, j’appelle. Mais la question, c’est Est-ce qu’on appelle régulièrement ?
Est-ce qu’on est disponible émotionnellement au moment où on appelle ? Est-ce qu’on est attentif ? Est-ce qu’on est neutre ? Est-ce qu’on va prendre vraiment 30 minutes pour parler avec nos parents, sans les enfants autour, sans un agenda sur la table, sans le téléphone portable qui sonne ? Voilà.
Et aussi la question, finalement, c’est surtout, est-ce que nos parents nous disent vraiment tout ce qu’ils ressentent ? C’est ce que j’allais te dire, parce que peut-être que quand on appelle ses parents, c’est le moment pour eux de dire que tout va bien, Alors que si c’est une personne avec laquelle ils ont un peu plus de distance, peut-être pas en tout cas de la famille, ils vont se livrer peut-être plus facilement. Clairement en fait, moi ce que je retiens en fait dans le service et c’est ce que je constate régulièrement quand j’accompagne les personnes âgées puisque moi je le fais entre autres. Ce qu’ils nous disent, c’est que c’est un moment où ils vont pouvoir avoir un espace neutre pour pouvoir dire les choses qu’ils ne peuvent pas dire à leurs enfants. Non, ce n’est pas qu’ils veuillent vraiment vous cacher des choses, pas du tout, mais c’est simplement que quand on va parler du deuil, quand on va parler de choses un petit peu compliquées, finalement, On ne veut pas inquiéter nos proches et les personnes âgées ne veulent pas inquiéter leurs enfants.
Donc tous les petits fracas qu’ils peuvent avoir, ils peuvent en parler à leur dame de compagnie pendant ces temps dédiés à l’écoute. Alors en effet le service existe, il y a le site internet pour en savoir plus. Est-ce que justement les seigneurs sont prêts à accepter ce deal ? C’est vrai qu’il y a toujours une petite réticence, ça c’est sûr. Sur le moment, ils vont se dire mais bon, je vais parler à quelqu’un que je ne connais pas, mais qu’est-ce que je vais lui dire ?
Alors c’est vrai que ça dépend un petit peu de la manière dont on va présenter les choses. Finalement, si vous dites voilà, on va te proposer un service qui va te surveiller, voir si tu vas bien. Vendu comme ça, ça ne va pas le faire. Voilà, c’est un peu compliqué. Par contre, si on explique la chose et c’est le cas, comme un moyen de se distraire, de se divertir, d’être stimulé, de pouvoir parler et d’évoquer ses souvenirs et d’avoir une écoute bienveillante et surtout toujours la même personne.
En fait, c’est ça qui est important parce que Le seigneur, il a toujours la même dame de compagnie, il y a un vrai lien qui se crée, et ça permet vraiment finalement d’avoir un lien où il n’y a pas de difficultés dans l’échange. Et puis, de toute façon, on met en place un test, tout simplement pour que la personne âgée puisse tester, voir si ça lui plaît, voir si ça lui semble pertinent, et puis à l’issue de ce test, elle décide ou pas d’adhérer au service. Alors en l’occurrence, le site internet explique bien comment ça fonctionne. Est-ce qu’on peut le mettre en place, même si des auditeurs sont en train d’écouter cette interview et qu’ils se trouvent à 8000 kilomètres de la France et de leurs parents ? Oui, c’est super simple en fait.
Ils vont sur le site internet, on prend contact, on met en place le test, on fait deux appels. Alors sur le site internet, je mets un appel, mais dans le cadre de notre collaboration et pour tous les expatriés, je mettrai en place deux appels de tests. Et ça permet vraiment de se rendre compte comment ça se passe. Et après, on choisit tout simplement la formule. Un abonnement d’un appel, deux appels, voire même plus.
C’est vraiment du sur-mesure. On essaie vraiment de s’adapter le maximum au seigneur. Et l’avantage, et ça c’est super important, c’est que le seigneur, dans le cadre de son accompagnement, il va pouvoir contacter sa dame de compagnie, si jamais il a besoin de bouger son rendez-vous, ou bien s’il a un coup de blouse, tout simplement. Et l’aidant, le proche qui doit être très très très loin dans un autre pays, va aussi recevoir des petits bilans sur son parent qui est accompagné pour vérifier que tout va bien. Et j’imagine qu’au plus les échanges se font, au plus il y a un.
Lien qui se crée ? Oui, clairement, on est très proche, on se connaît, on s’appelle une ou deux fois par semaine, il y a un vrai lien qui se crée, on n’est plus des inconnus. Même si au début, il y a une petite réticence, honnêtement, ça s’efface très rapidement pour passer à quelque chose de très convivial et très agréable. Et avec le recul des différentes personnes que tu as pu accompagner, avec ce recul, est-ce que tu constates que ça a changé, que ça s’est amélioré, que l’idée est bonne finalement ? Je dois pas me dire la même chose.
Ben oui, mais non, je ne peux pas dire l’inverse parce que concrètement, aujourd’hui, déjà, le premier truc, c’est que les gens qui font partie de nos bénéficiaires restent dans le service. Parce que ça devient vraiment, en fait, ils attendent leur appel. Ils attendent la voix avec laquelle ils ont l’habitude de converser. C’est…
On ne peut pas dire qu’on devient de la famille, puisqu’on ne se substitue pas au travail des proches qui doivent appeler aussi leurs parents. Mais il y a vraiment une complicité qui se met en place et ça se passe super bien, si, si. En tout cas, je trouve que c’est une très belle idée, idéale pour nos auditeurs qui sont quatre coins de la planète et qui veulent rester proches, même en étant loin. Écoute et compagnie. Merci, Caroline.
Merci, Gauthier. Merci à tous. Les séniors et l’expatriation. Dossier spécial proposé par françaisdanslemonde.fr. A l’international aussi, Malakoff Humanis veille sur vous.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur malakoffhumanis.com.
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